Ndlr. Vers un système médiatique à parti unique en Suisse?
Etatisation de la presse ? Genève rejoint le club de ceux qui veulent un financement étatique des médias au nom « de la démocratie, de la cohésion, de la liberté et de la diversité ». Une vraie perversion idéologique, de gauche, du système politique et médiatique suisse.
J'ai écrit plusieurs articles pour montrer que ces projets d'aides aux médias de la part de l'Etat sont totalement inacceptables et même scandaleux étant donné la situation politique générale des médias et tout particulièrement en Suisse romande où la très grande majorité des médias, des journalistes et de la formation des journalistes sont déjà massivement politiquement corrects et de gauche. La très grande majorité des villes suisses sont également de gauche et Verts pastèques. Il faut voir dans ces demandes d'aides de l'Etat une volonté de pouvoir plus grande encore de la gauche qui veut s'étendre davantage aux médias, ce qui aboutira à un véritable monopole et en plus exclusif et excluant de la gauche, soit à un véritable parti unique médiatique.
A cela s'ajoute un détournement, une véritable perversion idéologique socialiste des fondements les plus essentiels du système politique suisse ; ce soutien financier de l'Etat est exigé au nom de la liberté, de la diversité, du pluralisme et de la démocratie suisse, alors que ce soutien va en priorité et en réalité à des médias et des journalistes déjà massivement de gauche! On peut se demander si les forces politiques bourgeoises, de droite?, comprennent ce qui est en train de se passer et réalisent ce que cache cette demande de financement étatique? Une autre droite la plus bête du monde?
A Genève cependant un premier réveil semble pointer le bout du nez du côté de la dite droite (voir ses positions dans l'article joint ci-dessous), et encore, car la droite qui a refusé ce projet pense qu'il doit être réglé au niveau fédéral et non cantonal. Alors, approuve-t-elle néanmoins un tel financement étatique, qui signifierait sa marginalisation encore plus grande dans les médias, marginalisation poussée à l'extrême quand on voit par exemple l'UDC systématiquement défavorisée, très minoritaire dans les "débats" médiatiques où elle peut se retrouver à 1 contre 3 ou 4 débatteurs, alors même qu'elle représente le tiers des votants et réussit même parfois à obtenir la majorité de la population lors de certaines votations populaires.
Les partis bourgeois et la droite sont-ils masochistes, voire suicidaires? Savent-ils seulement que les médias sont entrain de devenir le premier pouvoir et non le quatrième comme semblent encore le penser certains acteurs et même certains responsables politiques de premier rang?
Une prise de conscience et une réaction à la hauteur des enjeux deviennent urgentes, vitales, si l'on croit au sens véritable des fondements du système politique suisse et que l'on refuse son instrumentalisation et sa perversion idéologique par les forces de gauche en roue libre.
Ci-dessous l'article qui est à la base de notre stupéfaction et réaction :
"GENÈVE:Les députés veulent un soutien financier à la presse écrite
Face aux licenciements et à la disparition de certains titres, le Grand Conseil défend l’idée d’un financement de certains médias."
20 Minutes, 18 mai 2021
Valentin Emery / Léman Bleu
Les Verts proposaient de soutenir la presse «citoyenne, locale et régionale».
«Le Grand Conseil invite le Conseil d’Etat à proposer un financement par contrat de prestations de l’information citoyenne, locale et régionale dans la presse écrite diffusée sur le canton de Genève», voici les termes de la motion acceptée par une large majorité (61 oui, 32 non) du parlement genevois ce vendredi. Pour son auteur, le Vert François Lefort, la crise actuelle traversée par la presse écrite est «un danger pour la démocratie et la cohésion de notre communauté». Une vision partagée par sa collègue d’Ensemble à Gauche Jocelyne Haller: «L’objectif de cette motion peut sembler modeste. Mais la liberté et la diversité de la presse sont centrales dans notre démocratie.»
(ndlr :ci-après, le passage dans le communiqué, en caractères foncés, relatif à une réaction de la droite, restée minoritaire au vote) :
«Distorsion de concurrence»
La problématique doit être réglée au niveau fédéral, ont rétorqué l’UDC et le PLR. Pour ces partis, la motion rate sa cible en proposant de donner de l’argent public à la presse écrite genevoise en échange de prestations. «Cela peut porter un coup fatal à l’indépendance journalistique. Certains partenariats rédactionnels s’apparentent plus à des pamphlets et de la propagande», s’est offusqué le libéral-radical Edouard Cuendet devant l’assemblée. Un avis corroboré par l’UDC André Pfeffer: «Cette motion peut provoquer une distorsion de concurrence, mettre en danger la liberté de la presse ou pire encore, réduire les journaux à de simples agences de communication.»
Dispositif en cours d’élaboration
«Vous nous dessinez un scénario de presse étatique où l’information est manipulée. Comme si le fait d’être en mains privées garantissait l’indépendance et l’objectivité. Au contraire, le financement public pourrait même se révéler plus exigeant», a répondu Jocelyne Haller. Si certains députés ont évoqué la difficulté de définir concrètement ce qu’est «une information citoyenne», la gauche, le PDC et le MCG ont soutenu la demande. Avec la condition pour le MCG «que les rédactions ne soient pas truffées de frontaliers»...
Par la voix de sa présidente, Anne Emery-Torracinta (ndlr :une socialiste), le Conseil d’Etat a pris acte du vote des députés. «Un dispositif d’aide aux médias locaux est en cours d’élaboration. Cette motion nous confortera dans notre réflexion. Nous pensons qu’il ne faut pas se limiter à la presse écrite, mais aussi intégrer les radios et télévisions locales.» Ce dispositif devrait être présenté ces prochains mois."
Uli Windisch, 26.05.2021
Quelques autres articles sur le sujet sur LesObservateurs.ch :
Et vous, qu'en pensez vous ?