Mozambique : une religieuse italienne de 84 ans tuée d’une balle dans la tête par des djihadistes

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Sœur Maria De Coppi, religieuse combonienne, a été tuée par des hommes armés qui attaquaient la mission de Chipene, dans le nord du Mozambique, dans la nuit du 6 au 7 septembre. Elle y était missionnaire depuis 59 ans. Sa mort confirme l’extension de la violence terroriste dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Un lieu d’évangélisation anéanti. La mission de Chipene, dans la province de Nampula, dans le nord du Mozambique, a été violemment attaquée la nuit dernière. Église, hôpital, école primaire et secondaire: les principales structures de cette mission située dans une zone forestière et dédiée à l’éducation ont été détruites par les assaillants, rapporte l’agence Fides. Sœur Maria De Coppi, 84 ans, a été tuée d’une balle dans la tête tandis qu’elle rejoignait le dortoir où quelques étudiantes étaient restées. Un chef traditionnel a lui aussi perdu la vie.

Comme le soulignent RaiNews et Nigrizia (site d’information des religieux comboniens), la menace planait sérieusement autour de la mission ces derniers temps. Une attaque dans la province de Nampula avait eu lieu le 2 septembre, tandis que des avertissements concernant un assaut éventuel par des rebelles armés du Nord étaient arrivés dans la nuit de samedi à dimanche dernier, ce qui avait poussé les missionnaires à faire évacuer les enfants présents dans le centre -40 garçons et 40 filles. Le groupe armé s’était approché des lieux 24 heures auparavant, mais n’avait pas franchi la rivière Lurio, frontière naturelle avec la province de Cabo Delgado, théâtre depuis des mois de violences perpétrées par des groupes rebelles.

La mission Sao Pedro de Lurio de Chipene avait été fondée en 1963 par sœur Maria elle-même. La religieuse combonienne, née en 1939 et originaire de Santa Lucia di Piave (diocèse de Vittorio Veneto, dans le nord de l’Italie), était arrivée sur la terre mozambicaine après un long périple par bateau. La mission est actuellement gérée par le diocèse de Concordia-Pordenone, notamment grâce à la présence de deux prêtres fidei donum, don Loris Vignandel et don Lorenzo Barro –arrivés respectivement en 2018 et 2016. Les deux prêtres, qui lors de l’attaque se sont enfermés dans une pièce ayant finalement échappé aux flammes et aux tirs, s’en sont sortis sains et saufs, et se trouvent en sécurité. Les autres religieuses, religieux et laïcs de la mission, eux aussi survivants, ont pris la direction de Nacala, la deuxième ville de la province de Nampula. […]

L’attaque révèle aussi qu’après le Cabo Delgado, la province voisine de Nampula est désormais toujours plus en proie à l’instabilité. Malgré les opérations de défense menées par des soldats du Rwanda et d’autres pays, venus soutenir les soldats mozambicains au Cabo Delgado, les attaques de groupes liés à l’État islamique ont augmenté ces derniers mois dans la province de Nampula.

Ces violences «ont forcé la population à fuir, souligne Mgr Suare. Nous ne savons pas combien de personnes ont cherché refuge dans la forêt. C’est un drame terrible et encore difficile à quantifier». Au Cabo Delgado, selon les estimations de l’Office international des migrations parues en août dernier, près de 950 000 personnes ont été déplacées à cause de l’offensive islamiste. […]

Vatican News

(Merci à Tara King)

 

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