L’UDC tire la sonnette d’alarme à cause de la surpopulation due à l’invasion migratoire, les médias la discréditent

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1er septembre 2022, Jean-Luc Addor, conseiller national, Savièse

Derrière la guerre en Ukraine, la surpopulation

Pénurie en tous genres, énergétique bien sûr mais encore alimentaire, sans parler de tous les bouleversements intervenus dans de multiples chaînes de production et de distribution, hausse des prix des carburants et j’en passe, tout ce qui va mal, c’est la faute à la guerre en Ukraine. Vraiment ? Indépendamment des effets dévastateurs de mesures Covid dont on parle moins, n’est-ce pas oublier un peu vite des phénomènes qui sont à l’origine de tendances lourdes qui affectent ou risquent de toucher durablement les pays européens et la Suisse en particulier ? Parmi eux, la surpopulation.

Nous avons la chance unique de vivre dans un beau pays. Celui-ci, toutefois, est petit. Surtout, son territoire n’est pas extensible, particulièrement la part qui peut être habitée ou utilisée par l’homme. Or, voici que depuis plusieurs années, nous nous entassons toujours plus, toujours plus nombreux dans ce petit pays. Ainsi, entre 2010 et 2020, notre population a augmenté de plus de 80’000 personnes par an. La cause essentielle est connue. Elle n’a rien à voir, hélas, avec le nombre des enfants qui naissent dans notre pays, qui souffre d’un interminable hiver démographique. Non, si notre population ne cesse d’augmenter, c’est, en sus de son vieillissement, par l’effet de l’immigration, avec un solde migratoire de plus de 60’000 étrangers en 2021, sans parler des 200’000 immigrés qui, avec les personnes déplacées par la guerre en Ukraine, pourraient arriver cette année dans notre pays.

Nous ne pouvons rester les bras croisés face à ce phénomène qui semble s’accélérer toujours plus.

Pourquoi ?

Parce que cette surpopulation, nous en vivons toujours plus les effets dévastateurs sur notre environnement aussi bien que sur notre qualité de vie. C’est la surpopulation qui est à l’origine d’une pression toujours croissante sur notre territoire et du bétonnage, sur nos réseaux routiers et ferroviaires toujours plus chargés, sur une demande toujours croissante en énergies, sur la demande en prestations sociales et de santé ou encore sur la demande en produits agricoles alors que les surfaces de production diminuent constamment. La surpopulation représente un facteur déterminant de la hausse des prix du terrain et de l’immobilier (y compris des loyers).

Sa cause essentielle, l’immigration, provoque non seulement une augmentation des besoins en infrastructures scolaires, mais encore des risques pour la cohésion et le niveau scolaire de classes dans lesquelles les enseignants ne parviennent parfois plus à assimiler le nombre des élèves de langues étrangères. Une immigration qui, au passage, représente la cause essentielle de l’avancée de l’islam dans notre pays et des risques que celle-ci comporte pour notre cohésion sociale et pour notre identité.

NON à une Suisse à 10 millions d’habitants
Immigration (y compris la politique d’asile, bien sûr, que notre initiative contre l’immigration de masse, à raison, avait englobée dans ses préoccupations et qui à force qu’on en abuse et que l’on contourne ses règles, est aujourd’hui désuète et en tout cas inadaptée). Le mot est lâché. Aucun des problèmes lancinants que nous connaissons aujourd’hui, nous ne pourrons les résoudre durablement si nous ne reprenons pas le contrôle de notre immigration.

C’est à cette tâche que l’UDC, avec vous, entend s’atteler. Pour préserver notre environnement et nos paysages. Pour éviter que nous continuions à nous entasser dans une Suisse de bientôt 10 millions d’habitants et plus encore.

source: https://www.udc.ch/parti/publikationen/journal-du-parti/2022-2/franc-parler-septembre-2022/derriere-la-guerre-en-ukraine-la-surpopulation/

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5 septembre 2022 - Version papier 20minutes.ch, via Watson.ch

- titre: L'UDC agite le spectre de la surpopulation

Albert Coroz: Actuellement, en Suisse romande, le quatrième pouvoir est bien devenu le premier. Il impose de fait une censure qui oblige chaque intervenant à marcher sur des œufs si le thème abordé sort des généralités convenues.

Dans ce contexte, certains mots sont déjà des grenades dégoupillées.
Surpopulation, migrants, islam, race, femmes, homosexuels, famille traditionnelle, patriotisme, en font partie.
En Suisse, tout le monde sait que la surpopulation est déjà un phénomène omniprésent qui occupe une bonne partie de l'espace public et qui pourrit la vie de tant d'habitants.
Que ce soient les routes surchargées ou la nécessité de densifier l'habitat (les communicants ont planché longtemps sur ce terme, ils ne pouvaient pas dire concentrer, terme qui leur était venu tout naturellement à l'esprit)…  pour ne rien dire de la disparition des espaces naturels. Les loups eux-mêmes sont à l'étroit!
Oui, tout le monde subit les effets de cette surpopulation,  principalement étrangère, mais il est interdit d'en parler.
L'UDC, tel un Winkelried, ose dire que «le roi est nu» et la classe bavarde réagit au quart de tour comme deux et deux font quatre et nous sert un «L'UDC agite le spectre de la surpopulation».

L'article 20min.ch : [...] En 2021, 143’506 étrangers se sont installés en Suisse selon l’Office fédéral de la statistique, un chiffre dans la moyenne des dernières années, et 88’053 ont mis les voiles. On est encore loin des 210’184 arrivées de 1962. Or cette année l’immigration pourrait repartir à la hausse, d’autant plus si l’on y inclut l’arrivée de réfugiés ukrainiens. [...]

Nous aurons probablement eu 100'000 migrants via l'asile en 2022 que le peuple devait entretenir, et en plus, la pression migratoire dantesque venant du Tiers-Monde a déjà dépassé les chiffres du 2015!

Wikipedia, extrait: [...] Entre 22 500 et 29 000 réfugiés juifs sont sauvés en trouvant, eux, refuge en Suisse pendant la guerre: 12 675 entrés par les frontières franco-suisses, 5 988 par la frontière italo-suisse et 573 par les frontières avec le Troisième Reich (Allemagne et Autriche annexée), soit un total de 19 236 Juifs.
Il faut ajouter à ce nombre les 2 923 Juifs «achetés» aux nazis, qui arrivent dans des transports collectifs en provenance de Bergen-Belsen en août et décembre 1944, et de Theresienstadt en janvier 1945, puis 377 rescapés de Buchenwald accueillis en juin 1945.
L'aide aux réfugiés est entièrement assurée par la communauté juive avec l'aide du Joint. Tous les réfugiés avaient quitté la Suisse en 1953, sauf 1 500 d'entre eux autorisés à s'établir dans le pays. [...]

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D'ici 2050, il faudra réduire l'espace dévolu aux habitations, selon une étude de l'EPFL. Si l'on veut réduire l'impact environnemental des bâtiments d'ici 2050 en Suisse, il faudra... [...]
https://www.laliberte.ch › news › suisse › vivre-dans-des-logements-plus-petits-658418

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ImmigrationL’initiative UDC pour freiner la croissance de la population se prépare

Des membres du parti planchent sur un texte qui forcera le Conseil fédéral à mettre un coup d’arrêt aux arrivées sur le territoire. La barre des 9 millions d’habitants sera bientôt franchie.

Entre frein à l’immigration et intérêts économiques, pas forcément facile de choisir.

Une Suisse à 10 millions d’habitants, tel est le spectre que l’UDC agite fréquemment dans ses discours. Il est vrai qu’elle s’en approche. La barre des 9 millions devrait être franchie en fin d’année ou en 2023.
Le principal moteur de la croissance est celui de la migration: en 2021, la différence entre les naissances et les décès a fait grandir la population d’un peu plus de 18’000 personnes, celle entre les immigrations et les émigrations de près de 50’000.

C’est donc là que va chercher à agir l’UDC. En mai, le parti disait envisager une initiative populaire. Selon le média en ligne «Watson», les travaux avancent. Le journal cite l’idée d’un mécanisme: dès 9,5 millions, le Conseil fédéral devrait renégocier l’accord de libre circulation des personnes avec l’UE. Dès 10 millions, il devrait le résilier. Le conseiller national Thomas Matter (UDC/ZH) indique que le parti va jouer la carte écolo en parlant de solutions pour une Suisse «durable».

Précédent sans succès

[...] En 2014 était rejetée l’initiative du groupe Ecopop intitulée «Halte à la surpopulation –[...] le non avait atteint 74,1%.

Stable avant la décroissance?

Actuellement, les migrations sont stables lorsqu’on parle de résidents permanents. En 2021, 143’506 étrangers se sont installés en Suisse selon l’Office fédéral de la statistique, un chiffre dans la moyenne des dernières années, et 88’053 ont quitté la Suisse. On est encore loin des 210’184 arrivées de 1962. Or cette année l’immigration pourrait repartir à la hausse, d’autant plus si l’on y inclut l’arrivée de réfugiés ukrainiens.

À noter que, en mai, le Forum suisse pour l’étude des migrations avait estimé que, dès 2030 et même sans intervention politique, la population suisse pourrait commencer à décroître. Confrontés au vieillissement de leur population, les pays européens risquent de se bouger pour garder chez eux la main-d’œuvre plus jeune. La Suisse devra alors chercher à l’attirer pour combler ses propres manques. Ou pas, selon le succès ou non de l’initiative qui se prépare.

Pas d’union sacrée

Au sein même du parti, ce n’est pas l’union sacrée, selon «Watson». Certains membres douteraient que le timing soit opportun. La pénurie de personnel dans de nombreux secteurs appellerait plutôt à plus d’ouverture vers l’étranger. Le parti doit surtout définir sa stratégie pour l’année électorale 2023. Une initiative en faveur des paysans, axée sur la souveraineté alimentaire, est aussi en préparation et la crise énergétique rebat les cartes. [...] .

(ywe)
La liberté d'expression est une valeur importante dans notre Etat ...

Extrait du PDF: L'Histoire des politiques à l'égard des personnes migrantes

[...] En 1965, l’Union syndicale suisse demande, de son côté, qu’à l’avenir un
plafond maximal de 500'000 travailleurs étrangers ne soit pas dépassé en moyenne annuelle.

A la recherche d’un moyen efficace pour tenir ses promesses de freiner l’immigration et plus généralement pour brider une économie dont on craint la surchauffe, le Conseil fédéral se décide, en février 1965, pour un double plafonnement : il prescrit de réduire le personnel étranger de chaque entreprise de 5% et interdit en même temps tout accroissement de l’effectif total des travailleurs.
Bien que, dès 1964, on observe une diminution puis une stabilisation du nombre de nouvelles entrées de travailleurs, la proportion d’étrangers au sein de la population continue à s’accroître en raison, en particulier, des regroupements familiaux. Les mouvements xénophobes ne manquent pas d’utiliser cet argument dans le cadre de la campagne qui précède la votation sur la première initiative « contre la pénétration étrangère » qui prévoit que « pour prévenir le danger de pénétration étrangère, le nombre de ressortissants étrangers en séjour
doit, dès l’entrée en vigueur (...), être abaissé de cinq pour cent au moins chaque année, jusqu’à ce que le maximum autorisé soit atteint. »
Le Conseil fédéral, s’il est d’accord avec le comité d’initiative sur le fait que « la forte augmentation de l’effectif des étrangers au cours de ces dernières années » constitue « un grave danger de pénétration étrangère », juge en revanche que les mesures demandées ne pourraient être supportées par l’économie nationale.

L’arrêté du Conseil fédéral sur la réduction des étrangers de février 1968, qui constitue une réponse à l’initiative annonce une réduction de 3% de la population étrangère pour la fin de 1968 et prévoit une réduction de 2% jusqu’à fin 1969. Sur cette base, l’initiative populaire est retirée en mars 1968 mais l’arrêté est un échec : De la fin de 1967 à la fin de 1968, le nombre d’étrangers titulaires d’un permis B ou C passe de 891'000 à 933'000, soit une augmentation
de 4,8%. Leur proportion dans l’ensemble de la population passe ainsi à plus de 16%.

La nouvelle montée de la population étrangère est perçue par l’opinion publique comme de la responsabilité du Conseil fédéral et la crise de confiance vis-à-vis  des autorités est à nouveau manifeste. Le 20 mai 1969, une deuxième initiative populaire contre l’emprise étrangère est déposée par un comité composé de membres du parti « Action nationale contre la pénétration étrangère », appuyée par 70'000 signatures. Cette nouvelle initiative, baptisée du nom de son
instigateur, James Schwarzenbach, se veut encore plus restrictive que la précédente : dans
aucun canton, le nombre d’étrangers ne doit être supérieur à 10% (à l’exception de Genève où la limite est de 25%). Aucun citoyen ne doit par ailleurs pouvoir être congédié aussi longtemps que des étrangers de la même catégorie professionnelle travaillent pour son employeur.
Les mesures demandées par les auteurs de l’initiative impliquent une réduction de quelque 200'000 travailleurs titulaires d’un permis de séjour et sont vivement combattues par le Conseil fédéral. Selon lui, elles risquent de violer les accords bilatéraux signés avec l’Italie et l’Espagne et de s’opposer aux principes de la Convention européenne des Droits de l’Homme
alors en voie de ratification par la Suisse. Si les autorités ne veulent pas être confrontées à un désaveu aux effets extraordinairement néfastes sur l’économie, elles doivent agir très vite et regagner la confiance de la population. Elles proposent des mesures de plafonnement global :
un contingent de nouveaux immigrants doit être établi chaque année sur la base d’une estimation du nombre de départs. Malgré de violentes critiques de la part des cantons et du
patronat et fort du soutien des seuls syndicats, le Conseil fédéral décide d’imposer le nouveau système le 16 mars 1970, trois mois avant le vote sur l’initiative populaire. Prendre ainsi les devants, pour une bonne part, face à une initiative populaire est une démarche exceptionnelle
dans le contexte politique helvétique. Compte tenu de ses enjeux et des tensions qu’il suscite, le vote du 7 juin 1970 peut être considéré comme l’un des plus importants de l’histoire récente de la Suisse. Les trois quarts des électeurs y participent, un record de participation, et le résultat est serré : l’initiative est rejetée par 54% des votants. Le conseil fédéral a gagné mais il se voit, une fois de plus, acculé à tenir ses promesses : réduire l’immigration.

L’initiative Schwarzenbach a fait passer la Suisse près d’une crise politique majeure. Malgré son échec, elle constitue un tournant de la politique d’immigration car elle est responsable de
l’adoption d’une « politique de plafonnement global » reposant sur des quotas d’admission annuels qui limitent de manière accrue les possibilités d’engager de la main d’œuvre étrangère. Les premières années de fonctionnement permettent de tirer un bilan mitigé. Certes l’immigration annuelle de travailleurs passe de 70’000 en 1970 à un peu plus de 50'000 entre 1971 et 1973. Au cours de la même période cependant, le nombre de saisonniers, pourtant plafonné à 152'000, dépasse largement les 200'000 en raison de l’absence d’un réel contrôle à l’échelle cantonale. Le fédéralisme reste un obstacle important à la mise en œuvre d’une politique volontariste.
Un autre facteur contrarie la politique de plafonnement. L’accord signé à contrecœur par la Suisse avec l’Italie en 1964, pour permettre la poursuite du recrutement de main-d’œuvre, prévoit en effet que les saisonniers obtiennent automatiquement un permis de séjour annuel après cinq années consécutives de travail. L’afflux de saisonniers a dès lors des conséquences directes en termes de population étrangère résidente. A ce flux vient s’ajouter le regroupement
familial, non soumis au contingentement, et les nombreuses naissances d’étrangers. Pour toutes ces raisons, la population étrangère vivant en Suisse continue de s’accroître. Elle passe
de 1059 000 (17% de la population résidente moyenne) en 1970 à 1175 5000 (18,4%) en1973.
La pression sur le gouvernement reste dès lors vive. En novembre 1972, une troisième initiative « contre l’emprise étrangère et le surpeuplement de la Suisse » est déposée. Elle prévoit de réduire le nombre d’étrangers résidents à 500'000 avant la fin de 1977. Face à cette initiative le gouvernement suit la même stratégie que dans le passé : il essaie de convaincre la population que sa politique de stabilisation fonctionne et que l’adoption de l’initiative aurait
des effets catastrophiques au plan économique et diplomatique. Cette stratégie s’avère payante : l’initiative est clairement rejetée.

1974-1984
A partir du début de l’année 1975, les conséquences du premier choc pétrolier frappent la Suisse, avec un certain retard sur les autres pays européens mais avec une grande force. Entre 1974 et 1977, 15,8% des emplois sont supprimés dans l’industrie et environ 10% dans l’économie nationale dans son ensemble. La proportion d’emplois perdus en Suisse est la plus élevée de tous les pays de l’OCDE.

Les travailleurs étrangers, principalement italiens, sont les premiers touchés par cette crise et perdent leur emploi. En raison de la nécessité de disposer d’une place de travail pour renouveler le droit de séjour, ils doivent également regagner leur pays d’origine.

Dès 1975, l’effectif total des étrangers diminue pour la première fois depuis l’après-guerre et en l’espace de cinq ans, le pourcentage des étrangers dans la population totale descend de plus de 18% à moins de 16%.
Une explication du prix payé à la récession par les étrangers est leur forte présence dans les branches les plus touchées par la crise. Mais dans de nombreux cas toutefois, les travailleurs étrangers ont été congédiés avant leurs collègues suisses en raison d’une politique délibérée de certaines entreprises : accorder la priorité à l’emploi des nationaux. En novembre 1974,
une circulaire de la Police fédérale des étrangers demande explicitement aux autorités cantonales de veiller à ce que les travailleurs étrangers soient licenciés en premier. Une raison supplémentaire poussant beaucoup d’immigrés à retourner dans leur pays fut qu’à l’époque, l’assurance chômage n’était pas encore obligatoire et que de nombreux travailleurs étrangers n’en disposaient pas.

1985-1992
Dès les années 1980, l’économie suisse manifeste un appétit renouvelé pour l’immigration. Il apparaît clairement que les évènements du début des années soixante-dix n’ont été qu’une péripétie et que de nombreux pans de l’économie connaissent un besoin structurel de main- d’œuvre étrangère. Même si le système de contingentement global instauré quinze ans plus tôt
est toujours en vigueur, l’administration prête une oreille compréhensive aux demandes des employeurs : entre 1985 et 1995, près de 50'000 nouveaux permis de travail sont octroyés, en moyenne chaque année, et plus de 130'000 saisonniers entrent annuellement dans le pays.
Face à un certain tarissement des sources d’immigration traditionnelles que sont l’Italie et l’Espagne, c’est de Yougoslavie et du Portugal que proviendra une large proportion des immigrants. Pour prendre conscience du caractère exceptionnellement bref et intense de cette phase migratoire, il faut considérer que près de la moitié de l’immigration totale portugaise et yougoslave des trente dernières années a eu lieu en l’espace de six ans, soit entre 1989 et
1994. Les nouveaux immigrants restent majoritairement peu qualifiés et viennent se substituer aux ressortissants suisses mais aussi aux étrangers des vagues migratoires antérieures dans les branches traditionnelles de recrutement de main-d’œuvre étrangère.

Comme par le passé, les nouveaux arrivants sont répartis « équitablement » entre les différentes régions du pays dans le sens où chaque canton bénéficie de contingents d’immigration proportionnels à sa population. Cette période peut dès lors être interprétée comme un retour à l’ancien régime migratoire, celui qui prévalait avant la crise du milieu des années 1970, basé sur une volonté de plafonnement édulcoré par la nécessité d’un compromis entre les enjeux de politique nationale, régionale et sectorielle et par les jeux d’influences des
branches et des cantons. Les mouvements xénophobes reprennent eux aussi leur rôle traditionnel de contre-pouvoir en tentant à nouveau de plafonner l’immigration par le recours à la démocratie directe. Ces tentatives n’aboutissent pas mais maintiennent une pression constante sur les autorités.
La Suisse connaît ainsi une deuxième phase de forte immigration, comparable à celle des années 1950 et 1960. Au total, le solde migratoire total de 1985-1995 (immigration moins émigration) équivaut à un peu plus de la moitié du solde 1948-1973. Proportionnellement à la population, cette immigration est à nouveau d’une ampleur supérieure à celle que connaissent,
à la même période, les principaux pays d’Europe, les États-Unis, le Canada et l’Australie.
L’Allemagne constitue cependant une exception et connaît, comme la Suisse une forte immigration.

Les années 1990
Dès le début des années 1990, la Suisse est cependant frappée par un ralentissement conjoncturel important marqué par une diminution du PIB. L’impact sur le marché de l’emploi s’avère bien plus douloureux que celui des ralentissements antérieurs et le chômage [...]

document complet: Histoire des politiques à l'égard des personnes migrantes, PDF, 72 kB, 19.12.2007

 

4 commentaires

  1. Posté par baechler le

    Rien à ajouter : sinon que dans quelques jours nous serons invités-es à voter pour permettre, ou non, à l’AVS d’assurer des rentes vieillesse à toutes et à tous – consécutivement à l’invasion migratoire massive et illimitée. À chacun-e d’examiner la méthode qui nous est proposée…

  2. Posté par Sergio le

    Que rajouter à ce constat ? Nier les faits ? La gauche foisonne d’idées à l’évocation de ces sujets. Les médias minimisent ou occultent, les excuses des politiques sont de moins en moins crédibles, la guerre en Ukraine causée par Poutine, a déjà beaucoup servi quant à l’importation massive d’analphabètes qui paieront nos retraites, on doute. Le marxisme et le collectivisme font de nouveaux adeptes éblouis par la nouveauté. Nos logements sont devenus trop spacieux. Grâce aux nouvelles restrictions, notre taux de croissance va enfin s’inverser. La ruine et la famine pour tous sont les concepts gagnants. Fermer toutes les centrales nucléaires, le rêve.

  3. Posté par Ral Bol le

    Il faut agir et vite ,chez moi je ne suis déjà plus dans mon pays !

  4. Posté par Tharin le

    Pour le bien de nôtre pays, il faut limiter l’immigration. M. Schwarzenbach est né 40 ans trop tôt. Son idée était bonne. Il ne oulait pas chasser les étrangers mais fermer nos frontières. La libre circulation, les bilatérales et Schengen ont tout modifié

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