Résumé du discours d’ouverture d’Orbán à la CPAC

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Invité pour prononcer le discours d’ouverture de la CPAC, la conférence annuelle des conservateurs américains, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán avait intitulé son message "Comment nous combattons", et beaucoup d'auditeurs s'attendaient à ce qu'il propose à la droite américaine une recette pour réussir.

"C'est fantastique d'être ici au Texas, l'État à étoile unique des États-Unis", a-t-il déclaré pour commencer. Au Texas, la liberté et la souveraineté sont les choses les plus importantes, et c'est ce que Dallas et la Hongrie ont en commun. La Hongrie est l'"État à étoile unique" de l'Europe. Nous, les Hongrois, nous luttons pour la liberté et la souveraineté, ainsi que pour le christianisme, et nous poursuivons ce combat aujourd'hui.

(Ndt: le Texas est surnommé Lone Star State, l'État à étoile unique, en raison de son ancien statut de république indépendante et en souvenir de sa lutte pour son indépendance vis-à-vis du Mexique.)

Orbán a souligné qu'il était un combattant de longue date pour la liberté. Il est actuellement le plus ancien Premier ministre hongrois en exercice et il est anti-immigration. Il a aussi rappelé que chaque jour, la Hongrie est attaquée par les libéraux progressistes.

Le Premier ministre a souligné que c'était un grand honneur et un rêve devenu réalité de pouvoir prononcer le discours d'ouverture de la CPAC.

Tolérance zéro pour le racisme et l'antisémitisme en Hongrie

La Hongrie n'est pas une superpuissance mondiale, alors que les États-Unis le sont, a poursuivi Orbán. Les médias de gauche ont déjà été complètement désarçonnés par le fait même que ce discours d'ouverture ait lieu. La Hongrie a une politique de tolérance zéro à l'égard du racisme et de l'antisémitisme, et quiconque affirme le contraire est une usine à fake news.

Orbán a ironisé sur ceux qui l'ont accusé dès 2011 d'avoir détruit la démocratie en Hongrie, puis ont répété cette accusation chaque année depuis lors, comme si l'on pouvait détruire à nouveau ce qui a déjà été détruit.

Il faut nous ressaisir

Même si je prononce le discours d'ouverture, a dit Orbán, je ne suis qu'un invité, je dois respecter l'administration américaine et la traiter avec justice. Il a néanmoins fait remarquer que l'administration Obama avait exercé une pression idéologique sur Bruxelles et voulait obliger le gouvernement hongrois à supprimer de sa Constitution la partie sur le christianisme. Cette pression nous a causé une grande souffrance, a ajouté Orbán, mais nous y avons résisté avec succès, et c'est pourquoi nous ne sommes pas très bien vus des démocrates américains.

"Les libéraux progressistes ne voulaient pas que je sois là pour dire que nous devons rester unis, car nous savons comment combattre les ennemis de la liberté."

Les libéraux progressistes et les communistes sont exactement pareils

La guerre hongroise pour la liberté a commencé en 1956, et nous l'avons gagnée, a poursuivi Orbán. Pour cela, nous avons une dette de gratitude envers Ronald Reagan. Les communistes étaient difficiles à vaincre car ils s'étaient alliés aux libéraux (les socialistes).

Les libéraux progressistes et les communistes sont exactement les mêmes, et il a fallu les vaincre à nouveau.

Depuis 2010, nous les avons toujours vaincus, a relevé Orbán.

Nous devons faire confiance aux enseignements judéo-chrétiens

La clé de notre succès, a souligné Orbán, est de nous donner à 100 %, de dire la vérité et de la défendre. Et nous devons avoir confiance dans les enseignements judéo-chrétiens. Si vous croyez en Dieu, vous croyez aussi que Dieu vous a créés à son image, et c'est dans cet esprit que vous devez traiter les questions les plus sensibles, a-t-il ajouté.

Pour vous c'est George Soros, pour nous c'est juste Oncle George.

Le Premier ministre a évoqué son combat contre George Soros. La gauche ne connaît pas de frontières en politique, et les progressistes d'aujourd'hui tentent de déconnecter du christianisme toute la civilisation occidentale. Les pires choses arrivent lorsque les ennemis du christianisme arrivent au pouvoir. George Soros est l'un d'eux, il ne croit en rien.

Il s'appelle George Soros pour les Américains, mais seulement Oncle George pour nous, car nous le connaissons bien, parce qu'il est notre ennemi.

La Hongrie est le David de la droite contre le Goliath de la gauche.

Nous devons jouer pour gagner, a affirmé Orbán. Selon lui, nous devons être convaincus que nous sommes meilleurs que nos adversaires, les libéraux de gauche. Nous ne pouvons pas lutter avec succès avec les outils et les mots des libéraux, nous devons faire revivre nos institutions chrétiennes.

La Hongrie se bat comme un David solitaire contre le Goliath woke mondial.

Nous avons été les premiers en Europe à dire non et à stopper l'immigration clandestine.

Sur la protection des frontières

Viktor Orbán a rappelé qu'au plus fort de la crise migratoire, près d'un demi-million de migrants ont tenté d'entrer en Hongrie. C'est  plus que l'armée de Genghis Khan, a-t-il noté. Après la construction du mur, l'immigration est tombée à zéro. Cette année, la police des frontières a déjà déjoué 160'000 tentatives d'immigration clandestine.

Sur la protection de la famille

La Hongrie a consacré 6 % de son PIB à la protection de la famille. Les progressistes prétendent que les familles n'ont pas besoin d'être protégées, que les familles n'existent pas. Mais en Hongrie, a ajouté Orbán, la famille est le lieu où les parents peuvent transmettre les valeurs traditionnelles.

Si les familles disparaissent, la culture occidentale disparaîtra aussi.

Concernant la protection des enfants et la question du genre, Orbán a déclaré que nous avons besoin de plus de combattants contre l'idéologie du genre: "Nous avons besoin de moins d'imitateurs des femmes et de plus de Chuck Norris."

⁄Sur la paix, la guerre et la sécurité

M. Orbán a également relevé que la Hongrie et Budapest sont les endroits les plus sûrs d'Europe. Un autre facteur de réussite est l'engagement du gouvernement en faveur de l'État de droit et de la sécurité. Au sujet de la guerre, il a déclaré que la Hongrie soutient l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

Il a ajouté que seuls des dirigeants forts peuvent rétablir la paix.

Nous avons besoin d'une Amérique avec un leadership fort ! - a affirmé Orbán, indiquant ce qui est nécessaire pour la paix.

Il a conclu en disant qu'il existe beaucoup de grandes nations dans le monde, mais qu'aucune n'est comparableaux États-Unis. L'avenir de l'Occident soulève de graves questions. L'Occident se bat désormais contre lui-même.

"Les mondialistes peuvent tous aller au diable, moi je suis venu au Texas", a ajouté Orbán. Nous devons nous unir, nous devons nous battre et nous devons reprendre la main sur les institutions de Washington et de Bruxelles.

Allons-y et gagnons !

Orbán a finalement rappelé qu'en 2024, il y aura des élections au Parlement européen dans l'UE, et des élections présidentielles aux États-Unis. "Nous avons deux ans pour nous préparer. Allons-y et gagnons!"

Vidéo du discours d'Orbán ici.

Source : Vadhajtások

Traduction libre: Albert Coroz

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