Le culot du pompier pyromane

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national
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Le culot du pompier pyromane

En 2017, il y a eu en Suisse un parti pour combattre la stratégie énergétique voulue par le Conseil fédéral et le Parlement. Les risques de pénuries d’énergie avaient été mis en avant par cette formation politique qui a fréquemment le tort d’avoir raison avant les autres. La gauche était bien évidemment le fer de lance du concept, fustigeant cette UDC rétrograde, attachée au nucléaire, cette énergie du passé, riche de danger.

Depuis toujours, il y a en Suisse une formation politique pour combattre les attaques écolos contre nos agriculteurs. Initiative après initiative, les Verts, trop souvent suivis par un monde politique tétanisé à l’idée de manquer de chlorophylle, s’en prennent au monde de la terre, celui qui a mission de nous nourrir. Et la production indigène baisse, agression après agression, à telle enseigne que nous n’assurons guère plus de la moitié de nos besoins.

Et aujourd’hui, dans le Vitaminé du dimanche, on peut lire les propos du toujours très malpoli Dérogé Nordmann : « Nous avons besoin d’un urgent plan de détail de la part de Parmelin, et d’une organisation à tous les niveaux. » Le pistonné entend par là qu’il réclame de Guy Parmelin qu’il apporte des palliatifs à la situation désastreuse dans laquelle la gauche et quelques autres ont plongé notre pays. Vous avez bien lu, c’est à un UDC de réparer les dégâts causés par le reste du spectre politique. Nordmann a joué avec le feu, il s’est brûlé et nous avec et c’est à l’UDC d’apporter l’onguent salvateur !

Moi, j’attends de Nordmann qu’il rappelle qu’il écrivait ceci sur son site internet le 21 avril 2017 au sujet de la Stratégie énergétique 2050 :

« Tous les partis politiques soutiennent le projet, sauf l’UDC, dont les dirigeants sont manifestement fous amoureux du nucléaire. »

Quel culot lui faut-il, à cet homme aux bras maigres, pour attendre d’un Conseiller fédéral UDC, parti qu’il fustige avec un bel enthousiasme, qu’il atténue les conséquences des décisions qu’il appelait de ses vœux et dont il se félicite encore aujourd’hui.

Moi, j’attends de Sommaruga qu’elle veuille bien se bouger un peu et limiter l’impact de ces impossibles pénuries dont nous souffrirons sous peu. Je n’ai que faire de l’accord sur le climat qu’elle est toute fière d’avoir signé avec le Ministre ukrainien de l’environnement il y a une petite semaine.

Moi, j’attends des électeurs qu’ils cessent de soutenir des partis qui mettent notre pays dans un état de dépendance dramatique tout en attendant des autres qu’ils limitent la casse qu’ils provoquent. Car oui, Mesdames et Messieurs, en finalité, c’est bien le peuple qui élit ses autorités, qui se prononce sur les textes qui lui sont soumis. Et si nous en sommes réduits aux plans d’urgence en matière d’énergie et de denrées alimentaires, c’est bien parce que dans les urnes, nous avons permis voire encouragé notre propre Bérézina.

Et si j’en avais le pouvoir, je commencerais par priver d’électricité les premiers responsables des futures pannes, les Verts et leurs affidés.

Yvan Perrin, FB et LesObservateurs.ch

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5 commentaires

  1. Posté par antoine le

    M. Roger Nordmann n’est PAS un expert en énergie !
    La preuve : Pour lui une Suisse équipée de 2’000  »petites » centrales à gaz était un projet censé !
    J’ai écrit  »était », car cela date d’avant le 24 février 2022, date de la guerre (pardon  »intervention militaire spéciale ») en Ukraine.
    https://www.bluewin.ch/fr/infos/suisse/revue-de-presse-de-ce-dimanche-17-octobre-2021-927549.html
    Tout évolue et de plus en plus vite !
    Quelqu’un qui s’arroge le droit de juger censé des projets au mois d’octobre 2021 et que moins de 6 mois plus tard nous allons subir des pénuries et des hausses catastrophiques des charges est juste un ignare en Économie de l’énergie !
    Ce M. Nordmann est juste bon à jouer avec l’incrédulité des électeurs et de nous faire avaler des couleuvres.
    Lorsque Mme Leuthard a présenté sa SE2050 à l’EPFL de Lausanne, M. Nordmann a affirmé qu’au grand jamais la Suisse allait importer de l’électricité à base d’énergie nucléaire française ou à base de charbon ou de lignite d’Allemagne.
    Le politicard ignore que les électriciens ont fondé l’Europe de l’électricité avant l’UE politique ?
    Chaque seconde, nous nous échangeons de l’énergie électrique !!
    https://app.electricitymaps.com/map
    Lorsque le dogme de la gôche limite le manque de clairvoyance, il n’y a plus qu’à démissionner.
    Maintenant que cela va mal, il est très facile d’accuser les autres ! Prendre ses responsabilité et réaliser ce qui a été discuté est une autre paire de manches.

  2. Posté par leone le

    @Sergio
    Vous rêviez d’Europe moi j’en cauchemardais

  3. Posté par François le

    Pour l’Union Européenne, le nucléaire est une énergie verte ! Le nucléaire a toujours été une option, pourquoi jeter le bébé avec l’eau du bain ? Il y a aussi la fusion, les centrales au thorium, toutes technologies qu’on ne peut éliminer d’un revers de main. La gauche et les Verts ne veulent qu’une chose : désinventer le feu. Ils sont près d’y parvenir, la stratégie énergétique 2050 est une absurdité, et les gens auront compris lorsqu’ils grelotteront dans leurs appartements en principe chauffés avec du gaz qui n’arrive plus, et sans l’électricité pour faire marcher des chauffages électriques. M. Nordmann n’a aucune leçon à donner à quiconque, lui qui ne respecte même pas les statuts de son propre parti.

  4. Posté par Sergio le

    Il a fallu l’intervention du Saint-Esprit à Bruxelles pour que le nucléaire et le gaz deviennent verts. Le problème c’est que « nous » avons diabolisé l’énergie atomique et que quelqu’un d’autre pourrait nous couper le gaz. L’échec n’est jamais le fait des camarades, mais de l’UDC qui ne fait que nuire au progressisme et au bien-être des citoyens de ce pays. C’est bien ce Guy Parmelin qui a mis fin au merveilleux rêve européen, c’est donc à lui maintenant de payer la casse.

  5. Posté par Leone le

    Roger Enordmann est en campagne pour le Conseil fédéral depuis le début de sa carrière politique. Il est à bout touchant donc, comme tout politicien qui se respecte, prêt à toutes les contradictions et magouilles servant sa cause. Voir le pseudo-bras de fer avec Maillard pour le Conseil de Etats. Voir le bouquin qu’il a écrit sur la transition énergétique avec lequel il s’autoproclame expert en énergies.

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