Coronavirus: le confinement en sursis

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
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La France se lasse du Covid-19. Dans sa splendeur jupitérienne, Emmanuel Macron, Père de la Nation et Gardien de la Foi Républicaine, a donc annoncé une fin du confinement au 11 mai.

Emmanuel Macron sait.

La France se comptera donc à cette date parmi les nations qui s'estiment au-delà du sommet de la vague pandémique. Pas que le confinement ait été particulièrement bien suivi, que ce soit à Paris ou dans les territoires perdus de la République - mais le système de santé a l'air de tenir le coup, alors lâchons les freins!

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Malgré la mise en scène solennelle, la France ne fait rien d'autre que de suivre un mouvement entamé dans toute l'Europe. L'Allemagne prévoit un retour "par étapes" à la normale si les chiffres des nouvelles contaminations se stabilisent à un bas niveau. Les Pays-Bas n'ont jamais vraiment contraint le confinement, parlant d'une "démocratie intelligente" et comptant sur le civisme des citoyens. L'Union Européenne, toujours aussi inutile, tente désespérément d'appliquer sa bureaucratie. Et hier, la Suisse s'aligne de même, avec un déconfinement annoncé "par étapes" du 27 avril au 11 mai.

Il n'y a rien d'absurde à réclamer une sorte de retour à la normale, à condition que cette normalité ne soit pas un retour à celle qui amena la maladie à se répandre comme un feu de brousse.

Mais comment espérer que les gens se comportent de façon sensée alors que depuis le début de la crise ils sont abreuvés d'informations fausses répandues par la classe politique et les médias?

Couvrez-vous de ce masque inutile

La fin du confinement implique le retour d'une certaine forme de liberté dans l'espace public. Faut-il forcer à porter un masque?

Cette mesure de bon sens se fracasse contre le mur des mensonges érigés depuis février par les pouvoirs publics expliquant que les masques ne servent à rien - pour le commun des mortels. Cette fable, rendue indispensable pour couvrir le manque de prévoyance des responsables politiques, hante le débat public depuis des semaines. On explique que, par une sorte de magie, seuls les membres du service de santé sont capables de les porter correctement. On explique qu'ils servent à empêcher les malades du Covid-19 de contaminer autrui (très pratique quand en même temps la pénurie de kits de détections vous amène à faire vous-même votre diagnostic). Ils seraient même contre-productifs!

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Macron et ses compagnons de sortie, s'infligeant tous le port d'un masque inutile.

C'est beau comme un mensonge d'État.

Et lorsque la digue du mensonge finit par céder, on s'ébahit d'y avoir tant cru, comme Renaud Michiels dans Le Matin. "Ces masques qui ne protègent que les Asiatiques", s'émeut l'éditorialiste dans un rare accès de pensée critique contre les psychopathes qui nous gouvernent.

Mais, quelque part, on ne peut s'empêcher d'éprouver le sentiment que les journalistes s'indignent avant tout de ne pas avoir été dans la combine. Ils s'apitoient sur leur propre sort d'avoir été laissés sur le côté de la route des confidences, tel des malpropres. Ils auraient tant voulu être de la partie pour manipuler l'opinion publique. Quoi de plus sympathique que cette connivence avec ces politiciens qu'ils aiment tant? À quoi sert une campagne de désinformation massive sur une question essentielle de santé publique si on ne la confie pas à des professionnels?

La polémique à peine enterrée (les journalistes pardonnent volontiers) qu'une nouvelle survient: comment rendre obligatoire le port du masque en public si personne n'en a à disposition?

Emmanuel Macron a pensé à tout. En France le port du masque sera "vivement recommandé, sans être obligatoire." En Suisse, le Conseil fédéral prévoit de faire de même. Vous avez eu l'intelligence de ne pas croire les bobards des politiciens et de vous procurer des masques lorsque vous le pouviez encore? Tant mieux pour vous. Vous n'avez pas de masques parce que vous vous êtes réveillé trop tard, vous les avez cru, ou vous avez fait don des vôtres aux services de santé? Bienvenue dans la vie des sacrifiés du Coronavirus, camarade!

Maintenant, on explique que les masques protègent bien, et qu'à tout prendre ils sont mieux que rien, ce que n'importe quel individu doté d'un cerveau en état de marche avait compris depuis longtemps... Mais ne vous inquiétez pas. Lorsque les masques finiront par être disponibles en quantité suffisante, ils seront obligatoires dans l'espace public, sous peine d'amende.

Les distances sociales à géométrie variable

L'exposition des bobards sur les masques pourraient donner l'impression que la classe politique apprend de ses erreurs, mais ces gens-là n'apprennent jamais. Si leurs mensonges sont éventés, ils en trouvent de nouveaux, aucun problème. Nous en avons un aperçu en Suisse avec la réouverture planifiée des écoles, en pleine pandémie.

koch.jpgDaniel Koch, 65 ans et chef de la division des maladies transmissibles à l'OFS, que les Suisse connaissent bien désormais, a ainsi osé affirmer que les enfants "n'étaient pas très malades et ne transmettaient pas le virus".

Magique! Armé d'une certitude pareille, nous pouvons rouvrir crèches et écoles. Pourquoi s'embarrasser d'ailleurs de ces règles de "distance sociale" avec les enfants puisqu'il n'y a rien à craindre? Pourquoi empêcher les enfants de voir leurs grands-parents, ou de se faire garder par ces derniers pendant que les parents travaillent, puisqu'il n'y a rien à craindre?

Soyons sérieux: c'est criminel.

M. Koch est le borgne qui guide les sept aveugles du Conseil fédéral. Il a une responsabilité toute particulière dans les décisions prises au plus haut sommet de l'État suisse.

On attendra en vain l'article scientifique publié dans The Lancet ou une autre revue prestigieuse, affirmant preuve à l'appui que les enfants infectés du Coronavirus ne sont pas contagieux.

En fait, M. Koch, fort de ses connaissances, devrait publier lui-même un article scientifique sur le sujet. Je suis sûr que face à une information aussi décisive par rapport à cette moitié de l'Humanité vivant en confinement, même Nature lui ouvrirait ses portes.

Il était presque comique de voir au journal de la RTS de vendredi le Pr Laurent Kaiser, Chef du Service des maladies infectieuses et responsable du laboratoire de virologie à Genève, contredire le fonctionnaire fédéral en affirmant incidemment que les enfants pouvaient se contaminer les uns les autres.

Début mars, Alain Berset annonce que le plus important est de séparer les générations. Le Conseil fédéral ferme les écoles avec réticence, ayant longtemps estimé que cette fermeture risquerait de forcer le contact entre les enfants infectés et des grands parents qui les garderaient. Mi-avril, Alain Berset annonce la réouverture des écoles, soutenant l'opinion de ses conseillers scientifiques selon laquelle les enfants ne transmettent pas la maladie.

C'est miraculeux. Ou c'est un mensonge, je vous laisse choisir.

Si les autorités helvétiques vont au bout de leur folie, attendons-nous à une magnifique deuxième vague d'infection par tous ces enfants qui infectent leurs parents une fois revenus de l'école.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 17 avril 2020

2 commentaires

  1. Posté par antoine le

     »M. Koch (la bacille) est le borgne qui guide les sept aveugles du Conseil fédéral ».
    Excellente définition du personnage !
    En effet, la confiance envers M. Koch est bien entamée. Suivre ses conseils et recommandations, c’est aller droit dans le mur, vers une 2ème vague de contamination pire que la 1ère …

  2. Posté par Rikiki le

    Avec tous les bobards que nos autorités nous gobergent depuis toujours, comment croire que ce coup-ci serait un moment de vérité ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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