La propagation du coronavirus est particulièrement rapide en Suisse. Les spécialistes inquiets.

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A présent, même la RTS se pose des questions quant à l'attitude incroyable de l'OFSP, en évitant soigneusement d'égratigner le socialiste Berset responsable de la situation. Imaginez si le département avait été géré par un UDC!

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Le taux de cas confirmés de contaminations parmi la population suisse suit une trajectoire similaire à celle des pays les plus durement touchés en Europe. Le taux de mortalité reste pour l'instant plus bas.

Depuis l'annonce du premier cas détecté en Suisse, chaque jour apporte son nouveau lot de personnes contaminées par le coronavirus dans le pays. Au dernier pointage de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), ce nombre s'élevait à 613 cas et quatre décès (le 11 mars à 12h).

En Suisse, plus de 7 personnes sur 100'000 sont donc désormais malades. Ce taux permet de comparer la propagation avec d'autres pays, bien que les statistiques nationales dépendent en partie du nombre, de l'ampleur et de la méthodologie des tests de dépistage effectués.

Les données disponibles indiquent que la Suisse fait actuellement partie d'un groupe de nations où la vitesse de propagation est particulièrement rapide. La courbe actuelle ressemble ainsi à celle de l'Italie.

 

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Contacté, l'OFSP a estimé qu'à ses yeux "il est trop tôt pour commenter ce type de chiffres", tout en précisant "ne pas être surpris par les données transmises" et rappelant les recommandations d'hygiène et de comportement "afin de ralentir la propagation de l’épidémie et soulager autant que possible le système de santé".

Pourtant, les données montrent des situations différentes, en particulier dans les pays asiatiques qui ont connu des événements épidémiques majeurs ces dernières années (H1N1, Mers et Sars) et se sont empressés de prendre des mesures face à la situation chinoise.

Ainsi, Hong Kong, Singapour, le Japon, Taiwan ou encore le Vietnam ont réussi à maintenir une courbe de contamination beaucoup plus plate. Un récent article de la NZZ soulignait les recettes locales: contrôles systématiques voire quarantaines pour les personnes provenant de zones touchées, limitation ou coupure des transports avec la Chine, rationnement et distribution de masques, transparence à l'aide d'outils en ligne...

Des spécialistes déçus par les autorités suisses

Au même moment et face à une situation similaire, en Suisse comme en Europe les connexions aériennes et ferroviaires en provenance de pays touchés ont été maintenues et les stratégies de dépistages et contrôles n'ont pas été coordonnées à l'échelle du continent.

"Je ne sais pas si la Confédération ne veut pas ou est incapable de prendre des mesures plus fortes", regrette Marcel Salathé, qui craint que les décisionnaires n'aient pas l'habitude de devoir prendre de telles décisions dans un temps si court. Le professeur de l'EPFL se dit pour l'instant "déçu par la lenteur des autorités suisses".

Pour Emma Hodcroft, épidémiologiste moléculaire à l'Université de Bâle, la Suisse a encore une chance à saisir. "Nous avons le luxe de l'avertissement italien, où les hôpitaux ont été débordés. Il reste une opportunité pour freiner la propagation et limiter l'impact sur le système de santé" [NDLR : Bien avant cela, la Chine avait montré ce qu'il fallait faire, de nombreuses vidéos à l'appui sur les réseaux sociaux, c'est-à-dire il y a plus de 2 mois, cette spécialiste évite de le mentionner ou même de rappeler que la Confédération n'a fait aucun stock de masques de protection durant tout ce temps.].

L'exemple coréen cité

La spécialiste voit un exemple à suivre: la Corée du Sud et sa courbe en baisse depuis quelques jours. "La vie de tous les jours en Corée du Sud est affectée, mais reste encore plus ou moins normale au vu des circonstances", relève-t-elle, mais les autorités ont fait des choix clairs. "Ecoles fermées, un maximum de télétravail, des aides gouvernementales pour les absences maladie, des soutiens économiques aux secteurs en souffrance et des tests de dépistages généralisés et gratuits", énumère Emma Hodcroft, qui espère voir la Suisse suivre le chemin coréen.

Pour rappel, à contre courant de cette dernière recommandation, l'OFSP a annoncé vouloir limiter le dépistage aux personnes à risque en Suisse. Entrent dans cette catégorie uniquement les personnes dont les symptôme sévères nécessitent une hospitalisation, celles qui présentent des risques accrus de complications et le personnel des hôpitaux et EMS.

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Rts.ch


Rappels :

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2 commentaires

  1. Posté par Dominique le

    Le peuple souverain suisse a donné bien trop de votes à des élus médiocres de la gauche élargie. paie déjà et payera fort cher ses erreurs.
    C’est le dernier moment pour redresser le cap et prendre les mesures appliquées par Taiwan et la Corée du sud et mobiliser des hôpitaux militaires.

  2. Posté par Pietr Fanyang le

    Les conséquences touristiques pour la Suisse vont être graves, surtout dans le domaine de la santé. Ni Mr Berset, ni Mme Sommaruga n’en ont conscience. Car à moyen terme, mais aussi à long terme, les Chinois, les Russes et autres étrangers à fort pouvoir d’achat ne viendront plus se faire soigner en Suisse dont ils pensent (encore) qu’il est l’un des meilleurs pays au monde pour sa médecine de pointe. Si les Chinois, les Taïwanais et les Russes sont meilleurs que la Suisse pour soigner leurs propres citoyens, alors les Suisses sont-ils vraiment aussi bons qu’on le croyait ? Peut-être que non, finalement ! Pourquoi aller en Suisse si l’on est mieux soigné chez nous, voire même en Italie ou aux USA? Renforçons nos frontières et limitons la libre circulation en urgence (n’est-ce pas ce qu’ont déjà démocratiquement demandé les Suisses, et que notre CF n’a pas voulu mettre en vigueur? ).

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