Plan de paix – Accepter sans équivoque l’État juif d’Israël

Michel Garroté
Politologue, blogueur
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Plan de paix - Accepter sans équivoque l'État juif d'Israël

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Michel Garroté  -- Le titre du Plan de Paix de Trump est : « De la paix à la prospérité ». Et son sous-titre est : « Une vision pour améliorer la vie des peuples palestinien et israélien ». Bien. Admettons. Le fait est que les pays du Proche et du Moyen Orient ne considèrent plus le sort des palestiniens comme une cause qui mérite d’être défendue. On peut même affirmer que pour certains pays arabo-musulmans, c'est l'indifférence et la lassitude envers les palestiniens qui prédomine. Les Emirats arabes unis ont vu dans le texte de Trump "un important point de départ", l’Arabie saoudite a dit "apprécier" les efforts de Donald Trump, tandis que l’Egypte a appelé à un examen "attentif" et "approfondi" du plan. Même le Qatar a salué l’initiative !

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Quant à l'Europe en général et la France en particulier, la cause palestinienne ne fait plus la Une des journaux, car ceux-ci préfèrent défendre d'autres causes, tels que par exemple le climatisme extrémiste, l'islamo-gauchisme, le gender, le néoféminisme, le féminicide, l'antiracisme laïcard, l'antiracisme islamophile (sur "l’affaire Mila", ils font toujours une sauvegarde particulière pour ce qui concerne la religion musulmane parce qu’ils ont très peur d’être traités d’islamophobes), la businesswoman Greta-la-folle, la Brexitophobie et la psychose médiatique face au Coronavirus.

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A force de toujours dire "non", les dirigeants palestiniens ont fini par se discréditer dans le monde arabo-musulman et en Occident. Seuls les islamo-gauchistes des banlieues françaises continuent de soutenir les dirigeants totalitaires et corrompus des factions crypto-terroristes palestiniennes, le Fatah, le Hamas, le Djihad islamique, l'OLP, le FPLP etc.

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Cela dit, si les médias français (presque tous israélophobes et palestinophiles) préfèrent défendre d'autres causes, ils soulignent néanmoins en chœur que « les palestiniens n’ont pas été associés aux négociations » et que « le plan de paix de Trump nous mène à la guerre » (rien que ça...). Ces mêmes médias se gardent bien de dire que si les dirigeants palestiniens n’étaient pas partie prenante aux négociations, ce n’était pas pourtant faute d’y avoir été invités. Ils ont refusé l'invitation à la négociation, car ils préfèrent dire toujours non et faire la guerre. A ce propos, l'inculte et opportuniste président français Emmanuel Macron a réagi au Plan Trump en dénonçant (de quoi se mêle-t-il ?) un « plan unilatéral » : « Il faut être deux pour faire la paix. On ne peut y parvenir avec une seule partie ». Mais quelle est la partie qui refuse la paix depuis un siècle ? Les dirigeants palestiniens Monsieur Macron !

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Rente à vie :

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Et comme l'écrit Jacques Guillemain, "les Palestiniens ont toujours dénoncé la politique du fait accompli menée par Israël, mais ils oublient l’essentiel : en 1947, lors du partage de la Palestine, ils ont refusé la présence d’un État juif à leurs côtés. Et depuis 70 ans ils refusent toujours de reconnaître Israël en tant qu’État juif. Rappelons qu’au cours des trois guerres israélo-arabes qui ont suivi, en 1948, 1967 et 1973, ce sont toujours les pays arabes qui ont été les agresseurs".

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"On peut toujours brailler à l’injustice, mais la vérité se résume en deux lignes : Primo, si les Palestiniens avaient accepté un État  juif à leurs côtés dès 1947, le problème serait réglé depuis plus de 70 ans. Secundo, si les pays arabes n’avaient pas agressé par trois fois l’État hébreu, celui-ci n’aurait pas eu besoin d’étendre son territoire et d’élargir ses frontières, pour se protéger et assurer sa sécurité. Il n’y aura donc jamais de retour aux frontières de 1967. C’est une question de survie pour Israël. Voilà plus de 70 ans que les Palestiniens sont réfugiés de père en fils, vivant de l’aide internationale, aussi massive qu’interminable. Veulent-ils vraiment un État et perdre ce statut privilégié, perdre leur rente à vie ?".

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Chaque année, plus d’une centaine de millions d’euros :

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A propos de rente à vie, les fonds européens destinés à des ONG promouvant la "paix" au Moyen-Orient et en Cisjordanie sont détournés au profit d’organisations terroristes palestiniennes. L’Union européenne et les différents États membres de l’Union européenne consacrent ensemble et chaque année, plus d’une centaine de millions d’euros à financer des actions menées en faveur de la "paix" entre les Israéliens et les palestiniens. Ces actions sont menées par un tissu important d’associations et d’ONG palestiniennes. Entre 2017 et 2019, plusieurs directives ont été adoptées (sans effet sur le terrain et donc inutiles) pour réduire la porosité financière entre un certain nombre d’ONG et diverses organisations terroristes.

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50 milliards de dollars :

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Intéressante, aussi, l'analyse de Guy Sebag : "Avec le nouveau plan de paix proposé par le Président Donald Trump, et que les responsables israéliens acceptent de considérer comme base de négociation, une avancée fondamentale vient d’être réalisée. En effet, Israël accepte d’envisager de négocier l’abandon d’une partie de ses territoires de Judée-Samarie en échange d’un éventuel accord de paix. Comme il fallait s’y attendre, la partie palestinienne rejette cette proposition de négociation et n’accepte de négocier qu’à la condition sine qua non qu’Israël revienne aux prétendus frontières d’avant 1967, savoir : accepter l’occupation d’Israël par les pays arabes qui avaient envahis le territoire après la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël en 1948. Ce que l’on appelait les frontières d’Auschwitz".

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"Autant passer tout de suite la corde au cou de l’État d’Israël si ces bases, souhaitées par la partie palestinienne, étaient acceptées. On a vu le résultat des accord d’Oslo, cela a ouvert la porte à des intifadas à répétition et violation des accords successifs qui démontrent que manifestement si l’a paix n’est pas imposée aux Palestiniens, il n’y aura pas de paix. Le reste faisant partie de la négociation, laquelle offre en contrepartie 50 milliards de dollars pour le développement de ce nouveau pays et la construction d’un tunnel reliant celui-ci à Gaza pour assurer une continuité territoriale. Pour la première fois, les pays arabes de la région ne rejettent pas ce plan et certains, même, l’approuvent. Mais les Arabes palestiniens musulmans veulent tout et rien en échange et donc, ils n’auront rien".

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La politique arabe de la France :

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Yvan Rioufol revient sur l'obsession de l'affrontement chez les palestiniens et sur la politique arabe de la France : "Le peuple palestinien, avec qui s’identifient de nombreux jeunes des cités françaises y compris en mimant ses intifadas, ne cesse depuis 1948 de laisser passer les occasions de paix et de négociations. Avant même d’avoir pris connaissance du document américain, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a déclaré : 'Trump est un chien et le fils d’un chien !'. Les Palestiniens ont non seulement perdu face à Israël : ils ont aussi été abandonnés par le monde arabe. Le Qatar a fait connaître son soutien au plan Trump, après l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, l’Egypte, etc. D’où la question : est-ce rendre service au peuple palestinien que de le pousser sans cesse à l’affrontement ? En tout cas, la politique arabe de la France ne produit, visiblement, rien de constructif".

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Accepter sans équivoque l'État juif d'Israël :

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Quant à Daniel Pipes, il se livre à une analyse géopolitique audacieuse et globale : "À l'instar du Premier ministre Benyamin Netanyahou, tous mes amis sont ravis du plan de paix de Donald Trump pour la résolution du conflit israélo-palestinien. J'admets qu'à la différence des plans de paix des présidents précédents, cette dernière initiative en date est louable sur bien des points. Contrairement aux propositions de Carter, Reagan, Clinton et George W. Bush, celles de Trump prennent au sérieux les préoccupations israéliennes en matière de sécurité. Et plus que tout, ce plan indique que le soutien des États-Unis à Israël a atteint un niveau sans précédent et émotionnellement formidable".

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"Ceci dit, le plan ne m'enchante guère et ce, pour deux raisons. D'abord, qui a besoin d'un tel plan ? Israël ne s'en sort jamais mieux que quand il agit pour ses intérêts de façon indépendante et non en se mettant à la remorque des États-Unis. Tous les dirigeants israéliens depuis 1948 ont eu la sagesse de résister aux plans imposés de l'extérieur, en posant implicitement cette question : « Qui vous a chargé de résoudre nos problèmes ? ». Or, cette fois, les deux principaux dirigeants politiques du pays se sont précipités à Washington expressément pour soutenir ce plan. Je prévois que ces mêmes dirigeants ou leurs successeurs regretteront d'avoir cédé une telle autorité aux Américains. Deuxièmement, je crains que le plan de D. Trump, à l'instar de tous les plans calamiteux qui ont précédé dans la résolution du conflit israélo-palestinien, soit fondé sur le fait de donner de l'espoir aux Palestiniens. C'est bien beau mais c'est foncièrement contreproductif".

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"Pour le comprendre, penchons-nous sur les Accords d'Oslo conclus en 1993 et qui sont, à ce jour, le plus important de tous les plans proposés. Ces accords avaient pour principe de récompenser les Palestiniens pour leur bonne conduite. Ils promettaient l'autonomie et laissaient entrevoir l'indépendance. Ils nourrissaient le vague espoir d'un « nouveau Moyen-Orient » dans lequel la coopération économique servirait de base à la réconciliation de peuples historiquement ennemis. Ces Accords ont tenté d'atteindre cet objectif par des initiatives quelconques comme un programme de logement et de construction, un plan de développement des petites et moyennes entreprises, un plan de ressources humaines et un programme de développement des infrastructures pour l'eau, l'électricité, le transport et les communications. Vingt-sept ans plus tard, toutes les parties s'accordent à dire qu'Oslo est un échec total".

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"Le plan Trump s'appuie également sur un mélange de souveraineté et de progrès économique et définit des ambitions bien plus grandes encore. Il jette l'autonomie aux oubliettes et projette l'indépendance pleine et entière d'un « État de Palestine », une expression mentionnée pas moins de 1397 fois tout au long des 180 pages que contient le document. Il est clair que quiconque se préoccupe de la sécurité d'Israël, frémit face à l'imminence de cette perspective".

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"Comme le laissent entendre son titre (« De la paix à la prospérité ») et son sous-titre (« Une vision pour améliorer la vie des peuples palestinien et israélien »), le plan claironne ses ambitions économiques. Constatant que les Gazaouis « subissent un chômage massif, une pauvreté généralisée, de graves pénuries d'électricité et d'eau potable ainsi que d'autres problèmes qui menacent de provoquer une crise humanitaire majeure », le plan promet de les mener à « un avenir prospère » au moyen d'une aide de plus de 50 milliards de dollars en nouveaux investissements répartis sur dix ans".

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"Le plan « De la paix à la prospérité » affirme que ses recommandations pourraient favoriser le « doublement du PIB palestinien en 10 ans, la création de plus d'un million de nouveaux emplois, la réduction du taux de chômage à moins de 10% et du taux de pauvreté de 50%. » C'est dans cet esprit que le plan mentionne les mots électricité et prospérité respectivement 116 et 303 fois. Le plan va jusque dans les moindres détails. Ainsi, il recommande la création d'une « station balnéaire de la Mer Morte » en demandant qu'Israël permette à la Palestine de développer cette zone au nord de la Mer Morte en ce compris une route permettant aux Palestiniens « de circuler entre l'État de Palestine et cette station balnéaire, sous réserve de considérations liées à la sécurité d'Israël. » Autre exemple : le plan prévoit sur une durée de deux ans, la levée de 25 millions de dollars qui seront consacrés à fournir 'un soutien technique solide au secteur public palestinien pour le développement d'un nouveau régime et d'un nouveau cadre en matière commerciale' ".

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"Ma réaction est de me demander s'il existe une personne au monde pour croire sincèrement en la mise en œuvre de ne fut-ce qu'une seule de ces chimères. Plutôt que d'essayer – une fois de plus – de les appâter en leur faisant miroiter l'accès à une meilleure qualité de vie moyennant le fait d'accepter leur voisin israélien, il faut faire entendre aux Palestiniens la vérité pure et simple : Leur attitude séculaire consistant à rejeter les Juifs, le judaïsme, le sionisme et Israël est le seul et unique problème qui empêche une solution. Cette attitude doit cesser immédiatement et complètement. Ils n'obtiendront aucune station balnéaire, aucun régime commercial, aucune aide financière conséquente et encore moins une quelconque souveraineté ou prospérité tant qu'ils n'auront pas accepté sans équivoque l'État juif d'Israël ni décidé d'agir en conséquence de façon pérenne".

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"Si j'émets des réserves sur le plan de D. Trump, c'est parce que ce dernier répète en l'intensifiant, cette vieille méthode calamiteuse consistant à promettre des avantages aux Palestiniens. Or, ce que les Palestiniens devraient plutôt entendre, c'est la dure et pure vérité selon laquelle rien de bien ne pourra se produire tant qu'ils n'auront pas abandonné leur politique détestable du rejet. Plutôt que d'entretenir l'espoir, le plan devrait brosser l'image d'une situation désespérée ; faute de quoi, il se révélera aussi insignifiant que toutes les initiatives présidentielles antérieures".

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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch

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Sources principales :

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https://ripostelaique.com/moyen-orient-trump-sassoit-sur-limpossible-consensus-international.html

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https://ripostelaique.com/les-palestiniens-rejettent-le-plan-de-paix-trump-tant-mieux.html

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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2020/01/les-palestiniens-ces-vaincus-d.html

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http://fr.danielpipes.org/19227/mes-reserves-sur-le-plan-de-paix-de-d-trump

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Autres sources :

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https://fr.timesofisrael.com/annonce-du-plan-de-paix-israelo-palestinien-discours-integral-de-donald-trump/

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https://www.desinfos.com/

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https://www.europe-israel.org/2020/01/larabie-saoudite-le-qatar-legypte-et-les-emirats-arabes-unis-saluent-le-plan-de-paix-de-trump/

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https://www.europe-israel.org/2020/01/une-partie-des-pays-europeens-favorable-au-plan-de-paix-de-trump/

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https://www.europe-israel.org/2020/01/plan-de-paix-la-proposition-de-la-derniere-chance-pour-les-palestiniens/

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https://www.europe-israel.org/2020/01/plan-de-paix-de-trump-les-etats-arabes-du-golfe-expriment-leur-soutien-au-projet-americain-malgre-lappel-au-boycott-des-palestiniens/

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2 commentaires

  1. Posté par antoine le

     »L’inculte et opportuniste président français Emmanuel Micron a réagi au Plan Trump en dénonçant (de quoi se mêle-t-il ?) un « plan unilatéral » : « Il faut être deux pour faire la paix. On ne peut y parvenir avec une seule partie ». Mais quelle est la partie qui refuse la paix depuis un siècle ? Les dirigeants palestiniens Monsieur Micron ! »
    M. Micron n’est pas à la hauteur de la situation. La France n’est pas dans le jeu géopolitique du Moyen-Orient.
    L’avenir nous dira si les palestiniens ont loupé le coche, un fois de plus …

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