L’initiative contre les excès de Via sicura convertie en pétition

L’initiative populaire contre les excès de Via sicura, on le sait, n’a pas abouti. Elle a toutefois recueilli environ 30'000 signatures. Ce n’est pas rien. Elle a aussi contribué à changer l’avis du Conseil fédéral et du Conseil des Etats qui, aujourd’hui, semblent résolus à modifier la loi sur la circulation routière dans le sens demandé par l’initiative. Pour que cette démarche citoyenne qu’est l’initiative, même non aboutie, conserve jusqu’au bout un maximum de force, elle a donc été convertie en une pétition qui envoyée le 23 février 2017, simultanément au Conseil fédéral et au Parlement fédéral.

 

Si l’initiative n’a pas abouti, c’est qu’en complément à une mobilisation citoyenne tout de même considérable, aucune organisation importante de défense des usagers de la route n’a accepté de soutenir activement la récolte de signatures. Certaines de ces organisations ont même purement et simplement refusé toute forme de soutien. A cet égard, le comité d’initiative s’est maintes fois posé la question de savoir si ces organisations défendaient alors vraiment les intérêts de leurs membres, directement confrontés aux rigueurs excessives de Via sicura.

 

Ce qu’une modeste organisation citoyenne de défense des intérêts des usagers de la route a réussi avec des moyens tout aussi modestes n’en demeure pas moins remarquable. Car en sus des signatures récoltées, le Conseil fédéral a publié en juin un rapport https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/48883.pdf qui propose rien moins que de reprendre, entres autres, la totalité des revendications de l’initiative. Dans le même sens, alors que le Conseil des Etats avait jusqu’ici bloqué toute tentative de corriger les excès de Via sicura, il a adopté en décembre 2017 une motion 17.3632 « Via sicura. Adaptations » https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20173632 qui va dans le même sens.

 

Le comité d’initiative n’a donc pas travaillé en vain. Les 30'000 citoyens qui ont signé l’initiative non plus. Nous les remercions très vivement, tout comme celles et ceux qui ont travaillé à ce résultat. Notre engagement commun, qui a déjà porté ses fruits, doit impérativement être poursuivi jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à ce que le Parlement fédéral révise effectivement la LCR dans le sens que nous demandons et qui, aujourd’hui, semble enfin recueillir un large consensus.

 

C’est pour maintenir l’élan de cette démarche citoyenne que le comité d’initiative a décidé d’en saisir le Conseil fédéral et le Parlement fédéral à qui, par-là, 30'000 citoyens rappelleront avec quelle impatience ils attendent d’être à nouveau traités de manière proportionnée lorsqu’ils prendront le volant ou le guidon.

 

Dans l’immédiat, ces 30'000 citoyens espèrent qu’à son tour, mardi prochain, le Conseil national adoptera la motion 17.3632.

 

Pour le comité d’initiative

Steve Peter, Président (079 395 71 48)

Pierre Contat, Secrétaire (079 611 55 80)

Jean-Luc Addor, Conseiller national (078 824 36 64)

Fabio Regazzi, Conseiller national (079 253 12 74)

Via sicura : entre farce et tragédie

Via sicura débouche souvent sur des sanctions brutales, comme le montre le cas des contrôles radar de Bardonnex. Témoignages.

Le cas des contrôles mobiles par radar jumelle effectués par la police genevoise près du poste-frontière de Bardonnex illustre jusqu’à la caricature les dérives tragi-comiques de Via sicura.

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Via Sicura: sécurité ou dressage de la population?

Le Valais passe pour un canton frondeur et libertaire. Or que découvrons-nous? Que j’ai été le seul conseiller national Valaisan à voter contre une des lois les plus liberticides de ces dernières années!

J’ai nommé: Via Sicura. Cette utopie de juristes qui, dans notre vieille démocratie, punit plus sévèrement les auteurs d’excès de vitesse que les violeurs et les pédophiles! Car, pour un excès de vitesse conséquent, vous finissez à coup sûr en prison. Or, nous apprenons qu’un tiers des violeurs avérés en Suisse ne fait pas un jour de prison, et que les actes pédophiles sont punis avec une prudence qui n’a d’égale que la férocité des juges à l’égard des chauffards!

En tant que conseiller d’Etat en charge de la sécurité, j’ai eu à combattre une des dérives les plus extrêmes de cette loi: le fait qu’elle s’appliquait aussi aux policiers dans les situations de poursuite de criminels! Les braqueurs, dans leurs puissantes voitures volées, pouvaient mettre les gaz, mais les policiers qui les coursaient devaient, eux, s’en tenir strictement aux limitations, sous peine de retrait de permis. Comme n’importe qui!

Il nous a fallu livrer de rudes batailles pour adoucir un brin cette disposition grotesque qui ravalait nos policiers au rang des Dupond & Dupont de Tintin. Mais l’essentiel reste: un dispositif de lois féroce et abstrait qui donne à n’importe quel citoyen le sentiment d’être un criminel en puissance sitôt qu’il met le contact sur son véhicule! Les cas d’abus qui m’ont été signalés sont nombreux et parfois surréalistes. On hésite entre le jardin d’enfants régenté par des gardiens sadiques et le cauchemar totalitaire. Sauf que tout se passe dans le strict cadre de la loi!

Polémique à part, Via Sicura nous pose des questions de fond au sujet des fondements philosophiques de notre droit. Quand on punit plus sévèrement le risque de léser autrui que la lésion concrète, l’édifice des lois fondées sur le bon sens ancestral et le droit romain n’est plus qu’une abstraction. C’est le règne absolu du principe de précaution poussé à l'extrême, qui nous ligote de plus en plus dans notre vie quotidienne, telle une bouée qui noie le naufragé plutôt que de le maintenir à flot.

Le fait que j’aie été le seul Valaisan à comprendre et dénoncer cette dérive totalitaire m’intrigue et, en toute sincérité, m’inspire de l’inquiétude. Heureusement, ma motion demandant de corriger l'une des aberrations de cette loi a été acceptée par le parlement. D'autre part, une initiative populaire est en cours pour remédier aux défauts les plus choquants de «via sicura». Si vous pensez comme moi que cette loi va trop loin, n'hésitez pas à la signer!

Source : Oskar en campagne

Lancement de l’initiative contre Via Sicura

L'initiative contre «les excès» de Via Sicura a été officiellement lancée lundi à Savigny (VD), près de Lausanne. Ses partisans dénoncent la disproportion entre la faute commise par un conducteur et la sanction qui lui est appliquée, sans laisser de marge d'appréciation aux juges.

«La base même de la démocratie, l'application circonstanciée de la justice est bafouée», affirme le comité d'initiative où l'on trouve notamment le député valaisan UDC Pierre Contat, le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS) ou l'entrepreneur vaudois Charles Friderici.

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Via Sicura contraint les secours à intervenir moins vite

Une véritable aberration ! A souhaiter que les "agités du bocal" qui ont  concocté cette loi fassent un jour un infarctus et n'arrivent pas à temps à l'hôpital ! (ndr)

Comme les policiers, ambulanciers et pompiers sont désormais confrontés au risque d'être condamnés comme chauffards, les nouvelles règles Via Sicura ont des conséquences sur les urgences.

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Pour info : Infarctus du myocarde :

[...] Le traitement est directement lié au délai entre le début de la douleur et l’arrivée en unité de soin spécialisée : limiter la taille de l'infarctus du myocarde est une priorité si l'on veut diminuer les complications ultérieures de cette affection et améliorer le pronostic.[...]