Cette mesure s’inscrit dans la continuité du plan anti-jihad, présenté en avril dernier. « Nous avons mobilisé une sociologue pour travailler sur les méthodes de lutte contre l’endoctrinement », a expliqué Christiane Taubira à Marseille.
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a estimé mercredi à Marseille que la mise en place de « programmes de désendoctrinement » était devenue indispensable en France, pour lutter contre la radicalisation et le départ de candidats au jihad vers la Syrie ou l’Irak.
« Le Royaume-Uni, dans la logique anglo-saxonne, a mis en place des programmes de désendoctrinement, de déradicalisation depuis plusieurs mois. C’est moins dans notre culture, mais c’est devenu indispensable », a jugé la garde des Sceaux, « parce qu’il faut faire en sorte que ces jeunes filles et ces jeunes gens échappent à cet endoctrinement, à ce lavage de cerveau et à cet entraînement vers des actions ».
Sur la base du volontariat
Cette mesure s’inscrit dans la continuité du plan anti-jihad, présenté en avril dernier. « Nous avons mobilisé une sociologue pour travailler sur les méthodes de lutte contre l’endoctrinement », a expliqué Christiane Taubira.
Cette chercheuse est Dounia Bouzar, membre de l’Observatoire de la Laïcité, selon les informations de BFMTV. La participation à ces programmes se ferait sur la base du volontariat et pourrait être organisée en milieu carcéral dans un premier temps.
Un peu plus tôt, lors d’un point de presse, le procureur de Paris, François Molins, avait revu à la hausse le nombre de candidats au jihad qui avait été comptabilisés par les autorités, qu’il a évalué à « près de 1.000″, tout en soulignant que « ce sont des chiffres sur ce que l’on sait ». « 21% sont des convertis », a-t-il précisé.