Immigration: Angela Merkel maintient sa politique d’asile “Les sondages ne sont pas mon étalon de mesure”

Angela Merkel maintient sa politique d'ouverture envers les réfugiés qui affluent en Allemagne et se dit peu sensible au recul de sa popularité dans les sondages.

La chancelière allemande fait peu de cas des sondages qui montrent une baisse de sa popularité, due à sa politique jugée trop généreuse avec les migrants par une partie des Allemands.

La chancelière allemande Angela Merkel reste confiante dans sa politique d'ouverture envers les réfugiés qui affluent en Allemagne, rejetant les critiques et se disant peu sensible au recul de sa popularité dans les sondages, selon une interview à paraître lundi. L'Allemagne attend pour l'ensemble de l'année 2015 entre 800.000 et un million de demandeurs d'asile.

Une question d'"humanité". "Pour moi, cela fait partie de l'humanité fondamentale de notre pays que d'accueillir un réfugié avec sympathie, comme n'importe quel autre être humain", a déclaré la chancelière dans un interview au quotidien populaire allemand Bild. "Les sondages ne sont pas mon étalon de mesure", ajoute Angela Merkel, alors que la popularité de son parti, la CDU, a reculé à son plus bas niveau depuis deux ans, du fait de l'afflux des réfugiés en Allemagne qui suscite de fortes tensions.

Son parti l'a soutient, selon elle. En dépit des critiques, Angela Merkel campe sur ses positions et est partie cette semaine à l'offensive pour tenter de démontrer l'inanité des propositions visant à fermer les frontières. C'est pourtant peu ou prou ce que réclame le parti frère de la CDU en Bavière, l'Union chrétienne-sociale (CSU). La dirigeante allemande estime avoir toujours le soutien de son parti: "J'en suis fermement convaincue. Qu'il y ait des membres de la CDU qui se fassent du soucis ne me surprend pas. Nous sommes un grand parti populaire, dans lequel il y a toujours eu plusieurs courants: libéraux, chrétiens démocrates et conservateurs", fait valoir Angela Merkel.

Appel à l'Europe. Pour autant, Angela Merkel appelle une nouvelle fois l'Europe à la solidarité. "L'ensemble de l'Europe doit s'engager pour la sécurisation des frontières de l'Union européenne et une répartition équitable des réfugiés dans les pays membres. Et il faut également agir au-delà de l'Europe", a-t-elle plaidé, comme déjà par le passé.

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Sondage BBC: « 95 pour cent des Anglais pensent que le multiculturalisme a été un échec total »

C’est par un écrasant 95 pour cent que les téléspectateurs de la BBC ont répondu à un sondage mis en ligne par la chaine pour statuer que le multiculturalisme en Grande-Bretagne a été un échec cinglant.

Le résultat de ce sondage a été dévoilé en direct hier matin durant l’émission « BBC’s Saturday Morning Live Show » et répondait à la question suivante « Est ce que le multiculturalisme fonctionne ? »

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Seulement 5 pour cent des votants ont répondu « Oui » alors que 95 pour cent ont répondu « Non ».

James Delingpole du site Web Breitbart Londres (l’équivalent de Médiapart mais tendance droite  Ndlr) était l’un des invités de l’émission. Durant le débat sur ce résultat, il a déclaré entre autres « Je pense que la fracassante majorité de ce sondage a tout résumé. L’expérience multiculturelle en Grande-Bretagne a totalement échoué et les gens ont enfin compris à quel point ce multiculturalisme a été un échec. Rotherham en est l’exemple parfait. Des cas similaires existent partout dans le pays. C’est un véritable désastre. Et ce n’est que le commencement » [...]

Source

La vidéo du résultat en direct sur le plateau :

http://youtu.be/L_oIUHRRCTM

15% des « Français » ont un regard positif sur l’Etat Islamique en Irak

Jusqu’à 15 pour cent des Français ont dit qu’ils ont un regard positif envers l’État islamique, anciennement connu sous le nom Etat islamique d’Irak et du Levant. La part des supporters ISIS est la plus grande parmi la jeune génération en France nous apprend ce sondage.

Deux fois plus de Français ont exprimé une réaction positive sur l’Etat islamique (EI) qu’en Grande-Bretagne, où le nombre de personnes favorablement disposés vis-à-vis l’EI est de 7 pour cent, et l’Allemagne, où un maigre 2 pour cent des sondés a pris le parti de l’EI , selon un sondage réalisé en Juillet parmi 1000 personnes âgées de plus de 15 ans (plus de 18 en Grande-Bretagne) dans chaque pays. Le sondage a été réalisé par ICM Research pour l’agence de nouvelles russe Rossiya Segodnya.

RT.com via Fdesouche

Plus d’instruction civique à l’école? Oui, mais…

Selon un sondage de l’institut GFS Bern, une majorité de la population souhaite qu’il y ait davantage d’éducation civique à l’école dans le but de faire augmenter l’intérêt pour la chose politique. L’enquête relève encore que les sondés désirent un cours qui soit pratique et neutre, en lien avec l’actualité politique. Si l’idée parait séduisante, elle se heurte à certaines difficultés qu’il ne faudrait pas négliger.

En premier lieu, réaliser un cours qui soit neutre et en lien avec les votations en cours n’est pas à la portée de tout le monde.  On a pu constater dernièrement que la chancellerie fédérale elle-même planche sur une limitation du droit d’initiative (1). Cela signifie donc que nos propres institutions, sensées être neutres, se permettent de vouloir dire ce qui est acceptable d’un point de vue légal ou non. Pourtant, il est bien évident que les juristes ayant conçu les initiatives incriminées, pensent, eux, qu’elles sont tout à fait valides et acceptables. Pourquoi donc la conception des premiers primerait-elle sur celle des seconds ?

Ce premier constat démontre que même les instances les plus hautes de l’état ont dépassé le stade de prendre position pour ou contre une votation et se permettent de dire ce qui est acceptable ou non. Comment donc demander à un enseignant, de qui il n’est pas exigé d’atteindre un aussi grand degré d’impartialité que ne devrait avoir une institution telle que la chancellerie, puisse diriger des élèves de façon neutre dans des débats qu’il estime lui-même comme étant inacceptables ? Imaginez ce qui se serait passé dans bien des écoles si des débats entre élèves avaient été réalisés au sujet de l’initiative sur l’interdiction de la construction des minarets par exemple. Qui peut garantir que des enseignants pour qui une telle votation n’est pas seulement négative mais viole semble-t-il les droits fondamentaux puissent traiter un tel sujet de manière neutre et objective ? Il ne faut pas se leurrer, aller dans une telle direction, c’est ouvrir la porte aux manipulations politiques les plus grossières.

A ce sujet, même des cours traitant de problématiques politiques qui ne sont pas forcément en lien avec des votations d’actualité n’atteignent pas le statut de l’impartialité. Je l’ai déjà démontré à deux reprises et j’invite les éventuels sceptiques à jeter un œil sur ces analyses (2).

Alors non, il n’est pas question de faire entrer le débat politique dans les salles de classe. Ce d’autant plus qu’il n’est pas acquis que cette pratique puisse faire augmenter la participation politique. Ce n’est pas l’ignorance qui créée l’abstention. Après tout, la pratique du vote est quelque chose de plutôt simple et les médias sont amplis de considérations sur les votations en cours. Il n’est donc pas possible d’imaginer que si les gens ne votent pas, c’est parce qu’ils ne savent pas. En revanche, diverses enquêtes menées démontrent que les Suisses ne font pas du tout confiance à leurs politiciens (3). Comment voulez-vous qu’un taux de confiance oscillant entre 15 et 24% de la population envers les politiques puisse amener la population à se presser aux urnes ? Si on désire réellement augmenter l’intérêt pour la politique, alors il faut trouver des moyens de faire cesser les mensonges et la mauvaise foi en politique, de faire que les politiciens mettent concrètement en œuvre ce qu’ils ont promis, qu’ils désirent sincèrement le bien commun ou d’appliquent réellement ce que demande le peuple quand il vote. Tant que cela ne sera pas le cas, il est illusoire de penser faire diminuer le taux d’abstention. Et ça, l’école ne peut le faire.

 Cela ne veut bien entendu pas dire qu’il faille se passer de toute forme d’instruction civique. Pour tout dire, c’est même tout le contraire qui vaut. Il est impératif que le fonctionnement des institutions soit expliqué aux jeunes qui se préparent à faire le grand saut dans la majorité. Ils doivent apprendre comment fonctionne leur pays, et ce à tous les échelons, du communal au fédéral, doivent comprendre ce que sont les différentes formes de démocratie etc. C’est là l’unique manière de leur faire prendre conscience qu’il peut en être autrement, que la politique telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui n’est pas indépassable et que celui qui veut vraiment s’engager peut apporter un mieux.

Pour tout dire, ces enseignements sont beaucoup plus importants que nombre d’objectifs qu’on retrouve dans les plans d’étude. Qu’on cesse de vouloir faire des jeunes de l’école obligatoire des historiens ou géographes professionnels en leur bourrant le crâne avec des compétences délirantes pour leur apprendre les fondamentaux  de ces disciplines, préalable nécessaire à l’acquisition de toute éventuelle compétence en la matière. L’éducation civique peut tout à fait trouver sa place à ce niveau. Et remplacer avantageusement également toutes les gesticulations consacrée à une pseudo citoyenneté mondiale qui n’existe que dans l’imagination de ceux qui la promeuvent et dont certaines officines de la confédération se font le vecteur de propagande (4). D’abord on apprend comment cela fonctionne ici, ensuite on va voir ailleurs et pas l’inverse !

Reste maintenant à traiter le point de la méthode. A vrai dire, il n’est de loin pas acquis que des mises en situation pratiques soient plus efficaces pour effectuer ces apprentissages. L’immense majorité des études qui ont testé sur le terrain les différentes pratiques d’enseignement démontrent d’ailleurs que des méthodes plus transmissives/explicites portent beaucoup plus de fruits (5). Mais cet aspect doit rester au choix de l’enseignant : un enseignant à l’aise avec des méthodes statistiquement prouvées comme moins efficaces sera toujours plus performant que s’il travaille avec des outils qu’il n’apprécie ou ne maitrise guère. Par conséquent, il doit rester maître de sa méthode.

Ce qui m’amène à formuler un dernier mot au sujet des grands chercheurs qui veulent rendre ces cours attractifs à l’aide de réseaux sociaux et de supports électroniques. Tout d’abord, il faut arrêter de croire que parce qu’il utilise un gadget technologique, l’élève s’extasie devant le travail qu’il a à faire. Ce n’est pas le support qui provoque l’intérêt pour la matière. D’ailleurs, l’utilisation des nouvelles technologies comporte le risque que l’élève s’intéresse davantage au support lui-même qu’au cours. Non, la motivation surgit lorsque l’élève prend conscience qu’il est capable d’apprendre et de réaliser ce que l’enseignant lui demande. Et surtout pas par l’utilisation de babioles porteuses d’un très fort potentiel de distractions.

Au final donc, si l’instruction civique est fondamentale et mérite d’être mieux valorisée, cette revalorisation ne doit pas se faire n’importe comment et surtout pas imposée en s’appuyant sur des théories qui, si elles sont en vogue aujourd’hui, n’ont jamais prouvé leur validité.

 Stevan Miljevic, le 5 août 2014

 

(1)    http://www.lausannecites.ch/et-aussi/en-parle/coup-de-gueule-chancellerie-federale-le-scandale

(2)    http://stevanmiljevic.wordpress.com/2013/11/14/la-propagande-politique-na-pas-sa-place-a-lecole-partie-1/

et

http://stevanmiljevic.wordpress.com/2013/11/29/la-propagande-politique-na-pas-sa-place-a-lecole-partie-2-limmigrationnisme/

(3)    http://fr.rd-presse.ch/pressemitteilungen-fr-ch/european-trusted-brands/les-pompiers-suisses-restent-tout-en-haut-de-l2019echelle

et

http://fr.rd-presse.ch/pressemitteilungen-fr-ch/european-trusted-brands/les-suisses-perdent-considerablement-confiance-envers-la-politique-et-l2019economie

(4)    http://www.education21.ch/fr/soutien-financier/education-a-une-citoyennete-mondiale

(5)    http://stevanmiljevic.wordpress.com/2014/06/01/moyens-denseignement-le-constructivisme-toujours-a-la-barre-au-mepris-des-recherches-scientifiques-serieuses/

 

 

 

 

Rémunérer les enseignants au mérite?

 

En revanche, lorsque 6 Suisses sur 10 se permettent de penser que les enseignants devraient être payés en fonction des résultats de leurs élèves, je dis « stop » et ce pour plusieurs raisons. Il n’est pas anodin de poser une telle question et je suis convaincu que si au préalables, les sondés avaient été interrogé sur l’instauration dans leur propre domaine d’activité du salaire au mérite, je suis prêt à parier que le lynchage en règle aurait été évité. Si on paie les enseignants au mérite, il n’y a aucune raison qu’on ne fasse de même avec les bouchers, les cordonniers, les employés de commerce et autres éboueurs. En bref, tout le monde peut se retrouver à la même enseigne.

Ceci dit, il y a des raisons fonndamentales pour démontrer que le salaire au mérite de la profession enseignante n’est pas souhaitable. La première est que ce genre de salarisation n’aide pas forcément à obtenir de meilleurs résultats : on en a eu plusieurs démonstrations dans les milieux bancaires ou boursiers où ce sont justement les premiers de classe, ceux qui alignent du chiffre qui ont contribué à faire crasher tout le système et ce à plusieurs reprises. Et bien dans le milieu de l’enseignement c’est sensiblement pareil : Je peux vous certifier que le jour où les moyennes des élèves sont le critère décisif, alors celles-ci vont prendre l’ascenseur. Lorsqu’un enseignant prépare un examen, c’est lui qui décide du degré de difficulté de celui-ci. Par conséquent, il ne lui est pas bien difficile de remonter le niveau, tout du moins en apparence, si son salaire en dépend.

On m’objectera qu’il suffit de ne se référer qu’à des épreuves communes proposées par le canton pour évaluer les résultats. Par exemple des examens de fin d’année. Penser de la sorte c’est oublier qu’un certain nombre d’élèves ne gèrent pas bien les excès de stress et que leurs résultats sur une seule épreuve ne sont pas significatifs de leur valeur exacte. Ce qui nous ramène à la nécessité de faire plusieurs tests et donc au problème de leur conception. Bien entendu, on peut toujours penser que l’état peut aussi fournir de multiples épreuves chaque année, auquel cas il faudrait juste engager du personnel supplémentaire pour créer ces examens.

Mais même ce nouveau cas de figure n’est pas satisfaisant: si un enseignant peut aisément faire varier les moyennes par la conception des évaluations, sa marge de manœuvre au moment de la correction est à peu près aussi grande : combien de points vaut telle ou telle question ? Et comment doivent être distribués les points si un raisonnement n’est que partiellement correct ? Que se passe-t-il lorsque l’élève a raisonné de manière assez cohérente mais d’une manière totalement différente de celle qui était prévue à l’origine ? On peut bien fournir des corrigés précis, il est impossible d’évacuer totalement l’appréciation personnelle. Or, si celle-ci est motivée par des intérêts pécuniers, il est certain que ce n’est pas l’intérêt des enfants qui va primer mais celui de l’enseignant. Là aussi, la solution serait d’engager une armée de fonctionnaires supplémentaires responsables de corriger les épreuves. Tout en sachant que la fatigue et la lassitude aidant, au bout de la 50ème copie de la journée, la précision des corrections va aller en se dégradant. Mais bon, certains pourront toujours dire que statistiquement cela se tient et qu’aucun enseignant en particuliers ne serait lésé.

Ainsi donc, si on veut salarier les enseignants au mérite, il faut que les épreuves et leurs corrections soient unifiées au niveau cantonal au minimum. L’Etat-Providence, au demeurant fort gras dès maintenant, risque de continuer dans la voie de l’obésité.

Ce d’autant plus qu’il va falloir encore engager une armada de surveillants pour le déroulement des examens afin de garantir qu’il n’y ait pas de triche. Bien entendu, les épreuves devront être fournies à l’ensemble de ces surveillants au dernier moment afin les fuites. Et même dans ce cas on n’est pas à l’abri d’un surveillant qui connait l’enseignant des élèves engagés dans l’épreuve et qui, par conséquent, pourrait fausser les données d’une manière ou d’une autre.

Outre ces considérations organisationnelles, il existe toute une série de disciplines où même ces tentatives de tout contrôler sont vaines. Je pense à l’enseignement des langues notamment. Si les copies écrites peuvent effectivement être uniformisées dans leur correction, quid de l’expression orale ? Croit-on vraiment que l’enseignant responsable d’élèves fort médiocres va les noter à leur juste valeur et donc s’auto-flageller financièrement ?

Et si certaines disciplines échappent au processus, est-il cohérent de mettre l’ensemble des enseignants au même tarif ? D’ailleurs, l’ensemble des branches se valent-elles ? Un enseignant d’histoire-géo doit il avoir le même traitement qu’un enseignant de math ? Et les profs de chant ? Si oui, va-t-il falloir mettre des examens de fin d’année dans toutes les branches ? Même en économie familiale ? Cela ne risque-t-il pas de surcharger les élèves ? Et si non, comment peut-on justifier qu’à durée de formation équivalente certains enseignants soient favorisés par rapport à d’autres ?

Enfin, relevons qu’un minimum de bon sens est nécessaire : les enseignants qui travaillent dans des zones plus cosmopolites et/ou plus pauvres vont être largement défavorisés par rapport à leurs collègues travaillant dans des zones plus homogènes. Croire qu’on peut obtenir des résultats similaires en milieu multiculturel et en milieu ethniquement plus homogène est une fable gauchiste ! A l’inverse, estimer que quartiers riches et quartiers pauvres ont les mêmes possibilités revient à adopter des lubies droitistes complètement déconnectées de toute réalité.

En définitive, il n’est donc tout simplement pas possible de mettre sur pied une rémunération au  mérite de la profession enseignante : sauf bien sûr à vouloir engraisser l’état jusqu’à plus faim et à se heurter à de véritables casse-têtes. Au lieu de gaspiller le denier public à de telles inepties, ne serait-il pas plus judicieux d’améliorer les conditions –cadres dans lesquelles évoluent les élèves ?