Bruxelles menace: “la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie auront intérêt à se montrer beaucoup plus accueillantes avec les migrants.”

Les mauvais élèves en matière de démocratie pourraient être privés des aides européennes. Pour Valéry Lerouge, l'envoyé spécial de France 2 à Bruxelles, cela vise clairement la Hongrie et la Pologne, "deux états qui bafouent certaines valeurs européennes, qui menacent l'indépendance de leur justice, et qui pourtant sont les principaux bénéficiaires de l'argent européen".

 

 

Se montrer plus accueillant et solidaire

Bruxelles n'arrive pas à les remettre dans le droit chemin par la diplomatie, elle va donc les frapper au portefeuille. "Concrètement, explique le journaliste, on pourrait suspendre le financement de certains projets ou chantiers si l'État de droit est menacé. Il suffirait d'une majorité qualifiée d'États membres pour sévir, et non plus l'unanimité". Deuxième moyen de pression : ces subventions ne seraient plus liées au niveau de revenu par habitant, mais, par exemple, au nombre de migrants accueillis. "Autant dire que la Pologne et la Hongrie, mais encore la République tchèque ou la Slovaquie auront intérêt à se montrer beaucoup plus accueillantes et solidaires qu'aujourd'hui", note le journaliste.

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Nos remerciements Victoria Valentini

Quotas de migrants : la Slovaquie et la Hongrie déboutées par la justice européenne

La cour de justice européenne a rejeté les recours déposés par la Slovaquie et la Hongrie concernant la politique européenne de relocalisation des migrants par quotas dans les différents pays de l'Union.

La plus haute instance de justice européenne a décrété que l'Union Européenne était en droit d'imposer à ses membres d'accueillir un quota de migrants arrivés sur le continent, comme décidé en septembre 2015 par les dirigeants européens, au plus fort de la crise migratoire.

Cette décision fait suite à des recours déposés par la Slovaquie et la Hongrie afin de contester l'obligation de recevoir des milliers de migrants sur leur territoire.

«La cour rejette les actions menées par la Slovaquie et la Hongrie contre le mécanisme de relocalisation de demandeurs d'asiles», a fait savoir la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) dans un communiqué.

«La mécanisme contribue à permettre à la Grèce et à l'Italie de faire face à la crise migratoire de 2015 et est proportionné», a ajouté l'institution judiciaire.

En réaction à cette décision, le ministre des Affaires étrangères hongrois a déclaré que son pays continuerait à «chercher tous les moyens légaux pour s'assurer d'avoir le dernier mot concernant ceux qui sont autorisés à entrer dans le pays».

La Hongrie et la Slovaquie font partie du groupe de pays qui avaient voté contre les quotas d'accueil obligatoires (portant sur 120 000 personnes), comme la République tchèque et la Roumanie, mais qui avaient été mis en minorité par les autres pays européens.

Aux termes du plan, la Hongrie avait ainsi l'obligation de recevoir dans un premier temps quelque 1 300 personnes (plus de 2 300 à terme) et la Slovaquie environ 800 (plus de 1 400 à terme). Mais au 31 août 2017, la Hongrie du controversé Premier ministre Viktor Orban n'en avait accueilli aucune, et la Slovaquie 16.

Après plusieurs rappels à l'ordre infructueux, la Commission européenne a déclenché en juin des procédures d'infraction contre Budapest, ainsi que Varsovie et Prague.

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Slovaquie : le Premier ministre demande aux dirigeants de l’UE de ne plus organiser de référendums

Alors que le séisme politique déclenché en Europe par le Brexit ne s'estompe pas, le chef du gouvernement slovaque, visiblement inquiet pour l'avenir de l'UE et de l'euro, ne veut plus entendre parler de référendums dans les pays-membres de l'UE.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a lancé une bombe le lundi 2 janvier en déclarant : «Je demande aux dirigeants de l'Union européenne d'arrêter les aventures comme les référendums britannique et italien... sur des questions intérieures qui constituent une menace pour l'UE.»

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Victoire de Robert Fico en Slovaquie, percée de l’extrême droite

Par Tatiana Jancarikova et Jan Lopatka

BRATISLAVA (Reuters) - Le Premier ministre slovaque Robert Fico, en pointe dans le rejet des quotas européens de répartition de réfugiés, a remporté les élections législatives de samedi mais perd sa majorité au Parlement, où la poussée de l'extrême droite va compliquer la formation d'une coalition de gouvernement.

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Immigration: La Slovaquie porte plainte: “Le Conseil européen avait clairement dit qu’aucun quota obligatoire ne serait adopté”

La Slovaquie a porté plainte mercredi devant la Cour de justice de l'Union européenne (UE) contre les quotas de migrants adoptés en septembre par l'UE, a annoncé le Premier ministre Robert Fico. Le quota prévu pour la Slovaquie est de près de 2300 personnes.

La Slovaquie, de même que la République tchèque, la Hongrie et la Roumanie, est hostile au projet européen consistant à répartir par un système de quotas contraignants quelque 120'000 réfugiés et migrants arrivés en Italie et en Grèce, dont de nombreux réfugiés fuyant des conflits armés.

Bratislava compte accueillir uniquement, à titre volontaire, vingt-cinq familles, soit au total 149 réfugiés chrétiens d'Irak, attendus prochainement, avait indiqué lundi le ministre de l'Intérieur Robert Kalinak.

«La décision (sur les quotas) a été adoptée à la majorité des voix, en dépit de l'opposition de certains pays membres», a expliqué mercredi Robert Fico. «Nous demandons que la Cour l'annule, la déclare invalide et oblige le Conseil à payer les frais judiciaires», a-t-il poursuivi.

«Nous maintenons que cette décision prise par le conseil des ministres de l'Intérieur était en contradiction avec une décision du Conseil européen qui avait dit clairement qu'aucun quota obligatoire ne serait adopté», a ajouté Robert Fico.

«Nous considérons aussi que ce cas représente une atteinte aux droits des Parlements nationaux et du Parlement européen», a-t-il dit encore. Il a observé par ailleurs qu'à son avis, la décision des ministres aurait dû être prise à l'unanimité et non à la majorité des voix.

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