Les mauvais élèves en matière de démocratie pourraient être privés des aides européennes. Pour Valéry Lerouge, l'envoyé spécial de France 2 à Bruxelles, cela vise clairement la Hongrie et la Pologne, "deux états qui bafouent certaines valeurs européennes, qui menacent l'indépendance de leur justice, et qui pourtant sont les principaux bénéficiaires de l'argent européen".
Se montrer plus accueillant et solidaire
Bruxelles n'arrive pas à les remettre dans le droit chemin par la diplomatie, elle va donc les frapper au portefeuille. "Concrètement, explique le journaliste, on pourrait suspendre le financement de certains projets ou chantiers si l'État de droit est menacé. Il suffirait d'une majorité qualifiée d'États membres pour sévir, et non plus l'unanimité". Deuxième moyen de pression : ces subventions ne seraient plus liées au niveau de revenu par habitant, mais, par exemple, au nombre de migrants accueillis. "Autant dire que la Pologne et la Hongrie, mais encore la République tchèque ou la Slovaquie auront intérêt à se montrer beaucoup plus accueillantes et solidaires qu'aujourd'hui", note le journaliste.
Nos remerciements Victoria Valentini