Les médias d'Etat chinois ont célébré vendredi le soutien de "plus de 70 pays" à leur répression brutale de la dissidence à Hong Kong - parmi eux des géants mondiaux des droits de l'homme tels que la Corée du Nord, le Venezuela, Cuba et l'Afghanistan.
Le quotidien chinois Global Times a souligné avec enthousiasme que la loi chinoise répressive sur Hong Kong bénéficiait d'un large appui international. En effet, de nombreux pays ont signé une déclaration commune au Conseil des droits de l'homme des Nations unies (CDHNU) pour soutenir la "loi de sécurité nationale" que Pékin vient d'imposer à Hong Kong. La plupart d'entre eux ont essentiellement approuvé la position de Pékin selon laquelle Hong Kong est purement une affaire interne chinoise, Certains ont même ajouté que le Parti communiste chinois (PCC) avait raison de considérer Hong Kong comme une menace pour sa sécurité nationale.
Quelques-uns sont allés encore plus loin et ont célébré la loi oppressive comme un pas positif vers le renforcement des droits de l'homme, approuvant en substance la position du PCC selon laquelle la dissidence politique menace les droits de l'homme des loyalistes du régime.
Le représentant de l'Afghanistan a prétendu que la loi ne portera pas atteinte au principe "un pays, deux systèmes" et aux droits, libertés et intérêts légitimes des résidents de Hong Kong. Le représentant du Cap-Vert a déclaré que la loi en question relève de la souveraineté de la Chine et n'a rien à voir avec les droits de l'homme.
Le Burundi a déclaré qu'il saluait les efforts de la Chine pour promouvoir et protéger les droits de l'homme et ses contributions à la cause internationale des droits de l'homme.. Il a exhorté les pays concernés à cesser immédiatement d'utiliser la question de Hong Kong, celle des Ouïghours et celle des droits de l'homme pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine.
Un point politique clé du PCC, souligné par de nombreux signataires de la lettre au CDH, est l'idée que les "droits de l'homme" sont un racket occidental hypocrite servant de prétexte à des pays comme les États-Unis pour s'ingérer dans les affaires d'autres nations.
L'Éthiopie, la Côte d'Ivoire, Madagascar, l'Indonésie, le Vietnam, Bahreïn, le Soudan, l'Algérie, le Nigeria et le Maroc ont tous trouvé de belles phrases pour condamné toute ingérence dans ce qu’ils appellent "ingérence" dans les "affaires intérieures" chinoises.
Si on l’adoptait, ce point de vue nierait la raison même de l'existence du CDH. Si les droits de l'homme des Chinois sont simplement ceux que dicte le régime chinois, si les droits de l'homme des Vietnamien sont définis par le parti au pouvoir au Vietnam, et ainsi de suite, alors quel est l'intérêt d'un "conseil" international des droits de l'homme ? […]
D'autres médias chinois disent s'attendre à ce que le nombre des pays qui soutiennent la répression à Hong Kong augmente encore. […]
La semaine dernière également, en revanche, 27 pays ont publié une déclaration commune aux Nations unies – exceptionnellement lue à haute voix et en personne par l'ambassadeur britannique aux Nations unies, Julian Braithwaite – exprimant leurs "préoccupations profondes et croissantes" concernant la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, qu'ils dénoncent comme une grave menace à la même idée d'"un pays, deux systèmes" que la Chine et ses alliés prétendent respecter.
"Nous demandons instamment aux gouvernements chinois et de Hong Kong de reconsidérer l'imposition de cette législation et d'engager la population, les institutions et le système judiciaire de Hong Kong à empêcher une nouvelle érosion des droits et des libertés dont la population de Hong Kong jouit depuis de longues années", indique la déclaration. Elle a également réitéré les préoccupations de ses signataires concernant les camps de concentration ouïghours.
Jeudi, le Sénat américain a approuvé à l'unanimité un projet de loi qui viserait les fonctionnaires chinois chargés de l'application de la loi sur la sécurité à Hong Kong en leur imposant de lourdes sanctions, notamment des pénalités pour toute entreprise ou institution financière qui ferait des affaires avec les personnes sanctionnées.
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a dénoncé la loi sur Hong Kong comme un "affront à toutes les nations", notant que certaines de ses dispositions s'appliquent apparemment aux "infractions commises en dehors de Hong Kong par des non-résidents de Hong Kong, et cela inclut probablement les Américains".
Source et liens : Breitbart
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