Actuellement, la suppression du visa peut être imposée par l'Union européenne avant même la conclusion d'un accord de réadmission entre Berne et le pays concerné, critique la conseillère nationale Céline Amaudruz (UDC/GE). Et de pointer du doigt le risque que la Suisse doive admettre sur son sol des personnes qu'elle n'est pas sûre de pouvoir renvoyer au terme légal de leur séjour.
La majorité de la commission se dit consciente du problème mais il n'est pas question pour elle de remettre en cause les accords de Schengen. Une acceptation de l'initiative contraindrait la Suisse à les dénoncer faute de les appliquer.
La conclusion d'accords de réadmission avec des pays qui ne sont pas démocratiques et dans lesquels on constate des violations des droits de l'homme pourrait en outre être mal interprétée sur le plan politique, fait valoir la commission.