Session de printemps 2020

La session de printemps 2020 des Chambres fédérales a été interrompue après deux semaines déjà en raison de l’épidémie du coronavirus. Néanmoins, nous vous proposons comme de coutume dans ce qui suit un bref aperçu des principales décisions tombées durant cette session raccourcie.

Positiv

Le Parlement soutient l’industrie suisse

19.038 Pour une interdiction du financement des producteurs de matériel de guerre. Initiative populaire

19.4376 Mo. Eviter l’exode des entreprises importantes pour la sécurité du pays

Cette initiative populaire vise à empêcher au niveau mondial le financement de fabricants de matériel de guerre. Concrètement, ses auteurs veulent interdire à la Banque nationale et aux caisses de pension de financer des entreprises qui réalisent plus de 5% de leur chiffre d’affaires en produisant du matériel de guerre. Cette interdiction ne frapperait pas seulement les grands groupes industriels, mais aussi les entreprises de taille moyenne et les PME qui agissent comme sous-traitants. Le Conseil national recommande le rejet de cette initiative nuisible pour le site industriel suisse. Par la même occasion, il rappelle à l’ordre l’administration fédérale et prend la défense de la fabrique d’avions PILATUS. Sous le prétexte de la loi fédérale sur les prestations de sécurité privées fournies à l’étranger, la Confédération avait interdit à cette entreprise d’effectuer des travaux d’entretien dans certains pays alors qu’elle avait autorisé PILATUS à y exporter des avions. Le Conseil fédéral a été chargé de corriger ce stupide excès de zèle.

Le Conseil national insiste sur le droit de veto contre les ordonnances

14.422 In. parl. Aeschi. Droit de veto du Parlement sur les ordonnances du Conseil fédéral

Le Conseil fédéral édicte des ordonnances qui règlent dans le détail l’application des lois. Cependant, s’il outrepasse ses compétences en légiférant de la sorte, le Parlement ne dispose pas d’un instrument efficace pour corriger éventuellement une ordonnance. Les deux chambres législatives fédérales ne sont cependant pas d’accord sur la proposition – lancée par l’UDC – de donner au Parlement un droit de veto. Le Conseil des Etats estime que la règlementation proposée est trop compliquée, ce qui est de toute évidence un mauvais prétexte. Le Conseil national a donc remis l’ouvrage sur le métier, si bien que la Petite Chambre devra elle aussi rouvrir ce dossier.

Punir enfin plus sévèrement les actes de violence contre les autorités et les fonctionnaires

16.496/16.501 In. parl. Guhl/Romano Violence ou menace contre les autorités et les fonctionnaires. Adaptation des peines prévues à l’article 285 CP

Les actes de violence contre les agents de police, chauffeurs de bus et même contre les ambulanciers se multiplient d’année en année. Le PLR et le PDC s’en sont enfin rendu compte alors que l’UDC réclame depuis longtemps une justice plus sévère. Aussi, la majorité du Conseil national a-t-elle décidé d’introduire dans le Code pénal une peine minimale de 3 jours de de prison pour les actes de violence contre les autorités et les fonctionnaires. C’est dire qu’à l’avenir les gauchistes violents ne s’en sortiront plus en payant simplement une amende. On ne sera pas surpris d’apprendre que la gauche politique s’est opposée à ce projet.

Etouffer le mal dans l’oeuf: la tarification de la mobilité est provisoirement abandonnée

19.3741 Motion Müller Damian Financement équitable de l’infrastructure des transports grâce à la tarification de la mobilité

Les propriétaires de voitures électriques ne payant pas l’impôt sur les huiles minérales, le conseiller aux Etats Damian Müller demande qu’ils soient imposés d’une autre manière. Mais attention: son projet de tarification de la mobilité (mobility pricing) est lourd de conséquences. Ce système consiste à imposer les conducteurs en fonction de la distance parcourue, l’heure de la journée, la route empruntée et le lieu. La politique de transport de gauche pratiquée dans de nombreuses villes aurait pour conséquence que le trafic individuel deviendrait financièrement inabordable pour les citoyens ayant un revenu moyen. Idem pour les pendulaires habitant les régions périphériques. La circulation ne serait possible qu’aux heures creuses. Il est donc juste que le Conseil des Etats ait rejeté cette proposition.

Négativ

Onéreuse rente de licenciement pour combattre l’initiative UDC de limitation

19.051 Prestation transitoire pour les chômeurs âgés. Loi

Au lieu de réduire enfin l’immigration en appliquant l’initiative de limitation pour éviter que les salariés âgés soient remplacés par une main-d’œuvre bon marché importée de l’UE, le Parlement crée dans la précipitation une nouvelle assurance sociale. Résultat: l’Etat fait l’aumône à des chômeurs âgés alors que ceux-ci préféreraient travailler. C’est en vain que l’UDC a mis en garde contre les effets pervers cette « rente de licenciement »:

  • cette assurance génère des incitations contreproductive: elle donne bonne conscience aux employeurs et les encourage donc à licencier des employés approchant l’âge de la retraite pour les remplacer par une main-d’œuvre bon marché importée de l’UE.
  • cette nouvelle rente coûtera des centaines de millions de francs à la collectivité, alors que l’AVS et le deuxième pilier devraient être financièrement assainis.
  • l’immigration incontrôlée dans le marché du travail se poursuivra sans discontinuer et aggravera le problème du chômage – un tonneau sans fond!

La majorité parlementaire composée du PS, des Verts, du PDC et du PLR ne recule manifestement devant aucun moyen pour sauvegarder la libre circulation des personnes avec l’UE. Avec cette rente de licenciement, la Confédération finance la campagne de votation la plus onéreuse de son histoire.

Le site industriel suisse est en péril

17.060 Entreprises responsables – pour protéger l’être humain et l’environnement. Initiative populaire

16.077 CO. Droit des sociétés anonymes

L’initiative populaire sur la responsabilité des entreprises exige que les entreprises domiciliées en Suisse assument la responsabilité des activités de leurs filiales étrangères. Conséquence: des associations écologistes étrangères ou des syndicats étrangers pourront agir en justice auprès d’un tribunal suisse contre des entreprises sises en Suisse à propos d’événements qui se sont produits à l’étranger et qui devraient en fait être jugés selon le droit local. Cette modification du droit compromettrait massivement l’attractivité économique de la Suisse pour des entreprises internationales. Le Parlement recommande certes le rejet de l’initiative populaire, mais il cherche à se mettre d’accord sur la conception d’un contreprojet indirect. Alors que le contreprojet du Conseil national équivaut en réalité à une application pure et simple de l’initiative en imposant des sévères règles de responsabilité, la version du Conseil des Etats se contente d’exiger des entreprises qu’elles rapportent de manière plus détaillée sur cette problématique. L’UDC soutient la proposition de la Petite Chambre, mais elle souhaite en réalité que l’initiative soit présentée au peuple sans contreprojet.

Menace sur la neutralité suisse

18.4123 Mo. Groupe V. Abandonner la candidature au Conseil de sécurité de l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU décide de la paix et de la guerre dans le monde. Il est donc évident qu’un pays neutre comme la Suisse n’y a pas sa place. Or, à l’exception des parlementaires UDC, tous les autres politiques rêvent manifestement de pouvoir siéger à la même table que les grands de ce monde sans se préoccuper des conséquences politiques gravissimes que peuvent avoir ces dangereux jeux de pouvoir. La majorité du Conseil national a donc rejeté une motion de l’UDC visant à interdire au Conseil fédéral de déposer une candidature suisse au Conseil de sécurité de l’ONU.

Encore plus de migrants économiques en Suisse?

18.4141 Mo. groupe V. Pacte mondial de l’ONU sur les réfugiés. Retrait de la Suisse

Tous les partis hormis l’UDC refusent que la Suisse se retire du Pacte mondial de l’ONU sur les réfugiés que le Conseil fédéral a approuvé l’an passé quasiment par voie de correspondance. Cette convention exige notamment que le changement climatique soit reconnu comme un motif d’asile et que la Suisse participe à des programmes visant à faire venir activement des migrants dans notre pays.

source: https://www.udc.ch/sessionen/session-de-printemps-2020/

Allemagne : Au parlement, la gauche soutient officiellement les extrémistes Antifas. “Merci aux Antifas”

La députée du parti de gauche Die Linke, Martina Renner, a été rappelée à l'ordre au Bundestag en raison d'un badge antifasciste sur son revers.

La politicienne a porté ce symbole serti du drapeau noir et rouge lors de son discours de jeudi, en réponse à une requête de l'AfD demandant l'interdiction du groupe extrémiste Antifa.

Le vice-président Wolfgang Kubicki (FDP), qui a présidé la réunion, l'a rappelée à l'ordre et a annoncé qu'il se réservait le droit de "prendre d'autres mesures de procédure".

Alors que la faction de gauche protestait, la coprésidente du parti Die Linke, Katja Kipping, a également reçu un rappel à l'ordre pour son "intervention".

 

https://youtu.be/pNoMODdlMOI

 

Sur Facebook, vendredi, Wolfgang Kubicki a expliqué sa décision plus en détail : "Tous les antifascistes ne sont pas des démocrates et certainement pas des défenseurs de la Constitution". Il considère "le port du badge de ce mouvement, qui légitime les attaques contre les policiers et les institutions de l'Etat et les pratique en partie activement, comme incompatible avec la dignité du parlement". Ceux qui remettent en question le monopole de l'État sur l'usage de la force et se considèrent comme légitimes pour employer eux-mêmes la force ne méritent aucun respect.

[...]

 

 

 

https://youtu.be/Pu6hYItZAXo

 

Sur Twitter, la vice-président du parti Die Linke, Martina Renner, a posté la vidéo de son discours, accompagné du commentaire "Merci Antifa".

Sous son tweet, on peut y lire des témoignages de soutien de ses amis de parti [ND Christian Hofer : Ainsi que des remerciements de la part d'Antifas].

Des politiciens d'autres partis ont également soutenu Martina Renner et ont critiqué Wolfgang Kubicki. Erik Marquardt, député européen des Verts, a d'abord tweeté : "L'antifascisme est le seul moyen de s'opposer fermement au fascisme".

 

 

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Welt.de

 

 

 

Parlement tchèque: une député répond à la question “Faut-il avoir peur de l’islam”

Femme politique, juriste et avocate, Klára Samková a donné devant le parlement tchèque un discours lucide et  direct sur l’islam et les musulmans, devant un public incluant des ambassadeurs de pays musulmans, dont l’ambassadeur turc, qui sont sortis avant la fin, visiblement en colère.

Suite

Une femme musulmane à la tête d’un Parlement allemand: les musulmans jubilent!

Christian Hofer: A noter que c'est encore le parti des Verts, "crypto communistes" aurait été plus juste, qui est l'origine du problème. On relèvera encore l'article haineux de oumma.com sur le même sujet qui procède scrupuleusement à la distinction entre les musulmans et non musulmans, fêtant la défaite du parti patriote de l'AfD: c'est bien une guerre qu'ils nous mènent alors que nos dirigeants et le pape nous chantent les louanges du vivre-ensemble!

Bien évidemment, ces mêmes sites musulmans se fichent totalement de la condition des chrétiens dans les pays musulmans. On notera l'inversion immonde de ces sites qui clament que ce sont les "musulmans qui sont en situation délicate" alors que des islamistes viennent de massacrer des non musulmans en Europe et continuent de menacer les Européens!

Pendant que nos gouvernements nous imposent une tolérance à sens unique, obligatoire, les musulmans ne se trompent aucunement dans ce qui se passe en Europe et ils jubilent!

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Muhterem Aras, politicienne de 50 ans du Parti des Verts est entré dans l’histoire politique allemande en devenant la première femme présidente d’un parlement d’un lander allemand. Elle est également la première présidente issu d’une famille immigré et de même la première présidente musulmane.

Née en Turquie

Muhterem Aras est née en Anatolie-orientale près de Bingol. Ses parents ont immigrés en Turquie lorsqu’elle été jeune, elle a par la suite fait sa scolarité en Allemagne pour finalement s’engager politiquement avec le Parti des Verts. Muhterem Aras a, lors de son élection, saluée « le signe d’ouverture sur le monde, la tolérance et le succès de l’intégration » que l’Allemagne offre a ses citoyens.

Avant son élection, Muhterem Aras originaire de Stuttgart était la porte-parole des Affaires financières du Parti des Verts et conseillère fiscale. Elle a été la candidate à obtenir le plus de voix avec 42,4% des suffrages.

Cette élection fait par la même occasion, écho à l’élection de Sadiq Khan à Londres, en effet Muhterem Aras musulmane alévie de confession, apporte une valeur symbolique en devenant la première femme issu de l’immigration à être présidente.

Dans un pays où des mouvements d’extrêmes droites comme Pediga faisaient les gros titres, cette élection vient prouver que l’Allemagne offre toutes les possibilités pour réussir en dépit du contexte délicat pour les musulmans d’Europe (sic!).

Source

Séance au parlement polonais!

Nos lecteurs nous proposent de publier (merci à Pierre H.)

Pendant une séance au parlement polonais, le président du PiS, Kaczynski, qui rit rarement, reçoit un message sur son iPad. Et plus il lit, plus il rit ! Ce qui a fait que tout le monde a commencé à se demander qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir reçu comme message... Et finalement, ils ont trouvé ! C'est une lettre de réponse des Cosaques au sultan turc, en 1676, qui leur demandait allégeance et soumission :

 

 

1676. Lettre des Cosaques au sultan turc : « Nous sommes chez nous ici et tu peux embrasser notre cul »

En 1676, alors que les Cosaques Zaporogues viennent de remporter une importante victoire contre les Turcs, le sultan Mehmet IV, empereur des Ottomans, leur adresse la lettre suivante :

« En tant que sultan, fils de Mahomet, frère du Soleil et petit-fils de la Lune, Vice-roi par la grâce de Dieu des royaumes de Macédoine, de Babylone, de Jérusalem, de Haute et Basse Égypte, Empereur des Empereurs, Souverain des Souverains, Invincible Chevalier, Gardien indéfectible jamais vaincu du Tombeau de Jésus Christ, Administrateur choisi par Dieu lui-même, Espoir et Réconfort de tous les musulmans, et très grand défendeur des chrétiens, J’ordonne, à vous les Cosaques zaporogues de vous soumettre volontairement à moi sans aucune résistance. »

L’armée cosaque répond :

« À Toi Satan turc, frère et compagnon du Diable maudit, serviteur de Lucifer lui-même, salut!

Quelle sorte de noble chevalier au diable es-tu, si tu ne sais pas tuer un hérisson avec ton cul nu ? Vomis du Diable avec ton armée dévorée. Tu n’auras jamais, toi fils de putain, les fils du Christ sous tes ordres : ton armée nous n’en avons pas peur et par la terre ou par la mer on continuera à se battre contre toi.

Toi, scullion de Babylone, charretier de Macédoine, brasseur de bière de Jérusalem, fouetteur de chèvre d’Alexandrie, troupeau de pourceaux de petite et de grande Égypte, truie d’Arménie, giton tartare, bourreau de Kamenetz, être infâme de Podolie, petit-fils du Diable lui-même, Toi, le plus grand imbécile malotru du monde et des enfers et devant notre Dieu, crétin, groin de porc, cul d’une jument, sabot de boucher, front pas baptisé !

C’est ce que les Cosaques ont à te dire, à toi sous-produit d’avorton ! Tordu es-tu de donner des ordres à de vrais chrétiens !! Nous n’écrivons pas la date car nous n’avons pas de calendrier, la lune est dans le ciel, l’année est dans un livre ainsi que le jour, et nous sommes chez nous ici comme toi là-bas et pour cela tu peux embrasser notre cul ! »

 

Source fdesouche

L’UDC offre au Parlement le choix demandé

Ci-dessus : Guy Parmelin, Thomas Aeschi et Norman Gobbi

 

Par Toni Brunner, conseiller national, président de l'UDC Suisse.

En proposant trois candidats provenant des trois grandes régions linguistiques de Suisse, l'UDC offre au Parlement le choix exigé en vue des élections au Conseil fédéral du 9 décembre prochain. La concordance au gouvernement national pourra ainsi être rétablie et avec elle la stabilité politique dont la Suisse a un urgent besoin. Les 30% d'électrices et d'électeurs qui ont voté UDC et qui se sont donc prononcés pour la limitation de l'immigration et contre l'adhésion à l'UE retrouveront enfin la représentation qui leur revient à l'exécutif. Continuer dans ces conditions de pratiquer des petits jeux au détriment de l'UDC, c'est agir contre les intérêts du pays. .

En proposant trois candidats de qualité égale, l'UDC répond à plusieurs exigences qui avaient été formulées ces derniers temps en vue de l'occupation du siège devenu vacant au Conseil fédéral:

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  1. Pour le moment, seul un siège occupé par un représentant de la Suisse alémanique se libère.
  2. Tous les grands partis sont traditionnellement représentés par un conseiller fédéral de langue maternelle française en plus d'un alémanique.
  3. La Suisse italophone attend depuis plus de 16 ans d'être représentée au Conseil fédéral.

Des prétextes
Les critiques avancées contre la proposition que l'UDC fait au Parlement sont le plus souvent infondées, voire carrément malhonnêtes. Que celles et ceux qui ne veulent pas accorder à l'UDC un deuxième siège au Conseil fédéral l'annoncent ouvertement au lieu de se réfugier derrière des arguments de mauvaise foi! Prétendre que le siège vacant ne peut en aucun cas être occupé par un candidat romand, c'est affirmer qu'à l'avenir seuls le PLR et le PS ont encore le droit de présenter des candidats de la Suisse francophone, car ces deux partis ont chacun un représentant romand au gouvernement. Ces mêmes milieux ignorent superbement qu'il y a moins de dix ans un trio romand siégeait au Conseil fédéral avec Pascal Couchepin, Joseph Deiss et Micheline Calmy-Rey. Les critiques lancées contre le candidat italophone ne sont guère convaincantes non plus. Qui serait mieux placé pour représenter le Tessin que le président en exercice du gouvernement tessinois qui, de surcroît, vient d'être brillamment réélu au Conseil d'Etat? Quant au représentant de Suisse alémanique sur le ticket, il s'est imposé contre plusieurs concurrents dans le cadre d'une procédure démocratique au sein du groupe parlementaire UDC. Cette procédure est appliquée depuis toujours par tous les groupes lorsqu'il s'agit de choisir entre plusieurs propositions.

Rien de nouveau sous le soleil
Les milieux qui dénigrent le ticket à trois de l'UDC en le qualifiant de "proposition alibi" expriment ouvertement leur mépris à l'égard des minorités linguistiques et appliquent d'autres poids et mesures à l'UDC qu'aux partis concurrents. Rappelons que l'actuelle conseillère fédérale PDC est issue d'une proposition unique alors que son prédécesseur a été choisi dans un ticket à trois représentant également les trois grandes régions linguistiques de Suisse. Ces propositions ont été acceptées et le Parlement fédéral a fait son choix sans grandes discussions et sans qu'il fût question de coup de force ou d'exercice alibi.

Le nouveau conseiller fédéral représentera l'UDC
Le sommet de l'absurdité est atteint quand on reproche à l'UDC d'exercer un chantage sur le Parlement avec son ticket à trois. L'UDC est-elle le seul parti qui n'a pas le droit de présenter les personnes par lesquelles elle souhaite être représentée au gouvernement national? Autant dire que plus aucun parti ne peut faire de proposition. Les partis représentent les intérêts de leurs électrices et électeurs. C'est leur raison d'exister, si bien qu'ils ont le droit de faire des propositions au Parlement via leurs groupes parlementaires. Dans notre système de concordance, ces différents intérêts sont réunis au sein du gouvernement. Les partis introduisent leurs points de vue et leurs idées dans le collège gouvernemental par l'intermédiaire de leurs conseillers fédéraux. Cette concurrence des idées est un facteur central du profond ancrage de notre gouvernement national et détermine l'acceptation de notre système politique par le peuple.

Petits jeux avec l'UDC
Les critiques lancées ces derniers jours visent également l'art. 9 al. 3 des statuts de l'UDC. Selon cette disposition, des personnes qui acceptent une élection au Conseil fédéral alors qu'elles n'ont pas été proposées par le groupe UDC aux Chambres fédérales ne peuvent pas être membres de l'UDC. Cette règle statutaire clarifie la situation. Durant les vingt dernières années, le Parlement n'a pratiqué ses petits jeux malsains qu'avec l'UDC, et cela quasiment à chaque élection gouvernementale. La dernière fois que l'Assemblée fédérale a élu une personne d'un autre parti qui n'avait pas été proposée comme candidate par son groupe, c'était il y a 22 ans: il s'agissait de Francis Matthey qui a ensuite été forcé par le Parti socialiste de refuser son élection. Conclusion: lorsque l'UDC demande l'élection d'un candidat qui représente la ligne du parti, elle se fait vertement critiquer alors que les autres partis réclament ce droit comme allant de soi.

Les statuts de l'UDC ne restreignent absolument pas le choix de l'Assemblée fédérale. Chacun doit cependant savoir qu'il appartient à l'UDC de décider si un conseiller fédéral élu par le Parlement représente le parti ou s'il ne le représente pas. Compte tenu des lourds défis qui attendent notre pays, on ose espérer que le Parlement fasse preuve de clairvoyance et de sens des responsabilités. Celles et ceux qui continuent de chercher des prétextes pour jouer à leurs petits jeux lors de cette élection n'ont sans doute pas autre chose en tête. Ils prouvent avant tout qu'ils sont incapables d'assumer la responsabilité de leur pays.

 

Toni Brunner

Editorial UDC

UDC Suisse, le 25 novembre 2015

5 mai : l’enregistrement de toutes les armes des citoyens suisses ?

Par Frank Leutenegger

Mardi 5 mai, le Conseil national va débattre d'un objet qui a été refusé par le peuple, en février 2011, et qu'il a lui-même déjà refusé une première fois, en décembre 2013: l'enregistrement de toutes les armes des citoyens suisses. Madame Sommaruga, qui a de la suite dans les idées, avait prévenu, au lendemain du vote populaire: "m'en fiche, vous aurez quand même un enregistrement des armes".

Le 5 mai, le Conseil national va débattre de l'échange d'informations entre les autorités au sujet des armes (message au parlement, projet de loi). Ce projet - outre le fait que l'essentiel de son contenu a déjà été refusé, et par le peuple et par le parlement - est dangereux à plusieurs titres.

Tout d'abord, la question des soldats suisses, qui sont désormais à priori considérés comme des criminels en puissance. Le projet prévoit qu'on n'accorde à un soldat une arme de service que si aucun «signe ou des indice sérieux laisse présumer qu’il pourrait présenter un danger pour lui-même ou pour des tiers avec son arme personnelle, ou qu’il pourrait faire un usage abusif de son arme personnelle ou enfin que des tiers pourraient faire un usage abusif de son arme personnelle».

Comme il faut être à même de connaître de tels signes ou indices, le DDPS devra encourager l'entourage du soldat parents, amis, voisins, à la délation. Il délivrera médecins, prêtres et avocats de leurs secret de fonction (chose que l'on refuse absolument quand il s'agit de pédophiles ou de tueurs en série) pour rapporter les indices en question. Et cette surveillance durera toute la vie militaire active du citoyen ou de la citoyenne soldat.

Comme le relevait Suzette Sandoz (ancienne conseillère nationale et professeur honoraire à l'Université de Lausanne, dans le journal Le Temps, le 5 janvier dernier, le parlement pourrait alors se montrer plus efficace, pour supprimer l’armée, que le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA)

Deuxième proposition importante: l'enregistrement à posteriori de toutes les armes détenues par des privés en Suisse. La mesure serait ridiculement inefficace même si tous les citoyens s'y pliaient, car ceux qui prévoient de se servir de leurs armes de manière illicite ne s'annonceront certainement pas.

Par ailleurs, ceux d'entre nous qui manqueront de confiance dans les autorités et qui craindront des confiscations refuseront de laisser enregistrer toutes leurs armes. Dès lors, ces citoyens jusqu'ici considérés comme honnêtes deviendront des criminels... tandis que les djihadistes à la Kalachnikov non déclarée continueront de recevoir une assistance psychologique. N'oublions pas que ces confiscations ont déjà été annoncées par la conseillère aux Etats vaudoise Géraldine Savary, au cours d'une émission de la RTS .

Dernière remarque: le coût de l'opération. "Comparaison n'est pas raison", disait ma mère, mais tout de même. Il y a quelques années, le Canada a décidé de créer un registre central des armes. Estimé au départ à 2 millions de dollars canadiens, le programme a coûté environ 1 milliard, soit 500 fois le montant initial, pour être définitivement abandonné récemment par un arrêt de la cour suprême. Je ne crois pas que le fonctionnaire helvétique est meilleur marché que le canadien.

Faites quelque chose !

Alors, avant que nos députés ne se prononcent, faites quelque chose. Écrivez un mail à ceux pour lesquels vous avez votés la dernière fois. Faites leur savoir votre inquiétude, voire votre colère. Vous trouverez leurs adresses sur le site du parlement.

Et surtout, ne manquez pas de leur faire savoir que leur attitude, le 5 mai, aura une influence sur votre vote, aux élections fédérales de l'automne prochain. Ça, c'est un argument qui risque de peser plus lourd, pour eux, que leur soi-disant souci de la sécurité publique.

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Frank Leutenegger (Source)

Canada: Fusillade devant le Parlement à Ottawa, un militaire blessé

Mis à jour le

Un homme armé a fait feu sur un soldat sur la colline parlementaire à Ottawa avant de réussir à pénétrer dans le Parlement où une vingtaine de coups de feu auraient retenti. Stephen Harper, le premier ministre, est sauf... La police canadienne est déployée en ce moment devant le parlement à Ottawa, la capitale, après que des coups de feu ont été entendus.

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