Le premier charnier de l’Etat islamique découvert à Palmyre

Dans une rue de Palmyre, après la libération de la ville par les forces Syriennes, un premier charnier.

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Palmyre humiliée,  Palmyre martyrisée par les terroristes islamiques de Daech,  Palmyre libérée par les forces Syriennes. Après la reprise de Palmyre par les forces gouvernementales syriennes, le 27 mars, à l’organisation Etat islamique (EI) qui a occupé la ville pendant près d’un an, l’heure est aux découvertes des premiers charniers, avec 280 cadavres dignes des camps de concentrations nazis, du massacre des harkis en 1962 en Algérie, du goulag de Staline ou des camps de la mort Khmers Rouges de Pol Pot au Cambodge, avec des scénaris tout aussi macabres. Le quotidien Le Monde relaie l’info en oubliant de poser une question « Qui a massivement armé le mouvement Al Nostra, faux nez de Daech en Syrie ? ». Réponse : « La France de François Hollande et de Papy Le Driant ! ». Sans cette aide militaire de la France (ici), Palmyre ne serait jamais tombée aux mains de Daech, comme le souligne avec courage Lamia Chakkour (lire aussi ici)

  

 Les combattants Kurdes avaient déjà découvert plusieurs charniers en Irak dans les zones tenues par Daech
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Dans la guerre face à Daech et à l’Etat islamique, trois symboles resteront à jamais gravés dans les livres d’histoire : la chute de Palmyre et les charniers de civils que l’armée syrienne annonc ce samedi 2 avril avoir mis au jour ; les massacres au cœur de Paris et les sacrifices d’une jeune cheffe de guerre  Reem Hassan, abandonnée sur le terrain avec sa colonne de combattantes alors que la France et les USA lui avaient promis un soutien aérien, comme dans l’épisode du Commandant Massoud en Afghanistan ou des harkis en Algérie.

 

 Une partie de la population a été massacrée par l’Etat Islamique
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Durant la journée du 2 avril, ce fut d’abord la découverte d’un charnier contenant les corps de 42 personnes exécutées par l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (les Ex Al Nostra armés par la France de Hollande). « L’armée a découvert un charnier comprenant les restes humains de 24 civils, dont trois enfants, et de 18 militaires », a précisé une source gouvernementale Syrienne. Leurs dépouilles « ont été transportées à l’hôpital militaire de Homs et certaines ont été identifiées ».

Une information confirmée par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui n’a aucune sympathie pour le régime de Bassar El Assad et qui estime qu’il s’agit de dépouilles d’officiers et de membres de leurs familles exécutés par l’EI, entré dans la ville en mai 2015. Le 4 juillet 2015, l’Etat islamique avait par ailleurs filmé et diffusé une vidéo montrant 25 soldats du régime syrien mis à mort par des adolescents dans l’amphithéâtre de la cité antique ; une exécution qui se serait déroulée peu après la prise de la ville, le 21 mai 2015.

« L’EI a exécuté en totalité au moins 280 personnes durant son occupation de Palmyre », estime l’OSDH. Si près de 150 victimes étaient des membres de l’armée, des miliciens et des agents du régime syrien, abattus durant la progression de l’EI vers la ville ou dans les heures et les jours suivant la déroute finale, à l’époque des forces loyalistes, les autres victimes seraient des civils, notamment  Khaled al-Asaad, expert de renommée mondiale du monde antique. Khaled Assaad, âgé de 82 ans, l’ex-directeur du site archéologique, décapité le 18 août, et dont le corps avait été exposé en pleine rue. A l’époque, rares sont les médias qui ont dénoncé le génocide (Lire aussi :   Dans Palmyre contrôlée par l’EI, « l’épuration a commencé » ).

Près d’une semaine après la reconquête de la ville symbole, la population de Palmyre, qui a fui les combats des dernières semaines, n’est toujours pas revenue par crainte des mines disséminées par l’EI, ou du fait des importantes destructions causées par les combats et les bombardements. Estimée à 70 000 personnes avant la guerre, la population de Palmyre était tombée à 15 000 habitants durant l’occupation de la ville par l’EI.

La cité antique, Patrimoine mondial de l’humanité, a par ailleurs subi de sérieuses dégradations, certaines parties ayant été dynamitées par les djihadistes. Le 21 juin 2015, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) annonce que les djihadistes de l’État Islamique ont miné le site. Fin juin 2015, les djihadistes détruisent la statue du Lion d’Athéna pièce unique de trois mètres de haut qui avait été découverte en 1977 par une mission archéologique polonaise. Le 18 août 2015, l’ancien directeur des Antiquités de Palmyre, Khaled al-Asaad, expert de renommée mondiale du monde antique, est décapité par les hommes de Daech. La destruction de vestiges imposants démarre fin aout 2015 avec le temple de Baalshamin, celui de Baal, puis sept tours funéraires, dont trois qui étaient particulièrement bien conservées. L’Arc triomphal et des colonnes, vestiges pourtant non reliés au culte, sont détruits en octobre 2015.

Les dirigeants Français ne sont pas sortis de leur mutisme pour condamner « ces charniers de masse ». Probablement parce que les victimes appartiennent au camp de Bassar El Assad. probablement aussi parce que Hollande se sent toujours humilié. Après la « baffe » de mai 2012, infligée à Hollande et à Fabius par l’ambassadrice de Syrie à Paris, François Hollande veut toujours la peau de Bachar El Assad, dernier rempart contre DAECH. Incroyable, mais vrai !

 

Francis GRUZELLE

Carte de Presse 55411

Répression féroce contre l’idéologie islamiste

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La démocratie est un outil au service de l'Etat de droit et un outil au service de la liberté. La démocratie n'est donc pas une fin en soi . Elle est un outil. Si l'Etat cesse d'être un Etat de droit et si la liberté n'est plus garantie, alors cet outil qu'est la démocratie est bon pour la poubelle. A cet égard, on peut dire, sans risquer de se tromper, que la France n'est plus un Etat de droit ; et on peut même dire que de nombreux Etats membres de l'Union Européenne ne sont plus des Etats de droit. A partir de là, on peut poser un regard différent sur la Russie de Poutine. Certes, dans ce pays, les libertés ne sont pas toutes garanties.
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Cependant, pour nous qui vivons en Europe occidentale, pour nous qui sommes submergés par un flux migratoire musulman massif, pour nous qui sommes gouvernés par des lâches, la Russie de Poutine est devenue un exemple, presque un modèle, en tous les cas une amie. C'est notamment le cas sur le dossier syrien. Sans les Russes, la Syrie serait devenue un Califat, plus concrètement, le Califat de l'Etat Islamique (EI) au Levant. En quelque mois, Poutine a fait en Syrie ce que les Américains n'ont pas été capables de faire, durant de nombreuses années, en Irak.
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A ce propos, Ivan Rioufol, dans un article intitulé "Leçon de Poutine aux démocraties lâches", écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : C’est grâce aux frappes préalables de l’aviation russe contre l’État islamique que l’armée syrienne de Bachar el-Assad a pu libérer Palmyre. La cité antique, berceau de la reine Zénobie, était occupée par les djihadistes depuis mai 2015. Ils l’ont dévastée en partie, dans cette rage à tuer l’histoire dont héritent depuis Allah ces éradicateurs des civilisations passées.
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Ivan Rioufol : Les Russes, qui se sont retirés du champ de bataille avant de rendre possible la reprise de la cité antique, sortent vainqueurs de cette reconquête symbolique. Celle-ci dévoile, par leur absence parmi les libérateurs, la faiblesse des États-Unis et de leur allié français. La leçon à tirer de la stratégie poutinienne est simple : seule la force fera reculer l’idéologie islamiste, qui ne respecte que ce langage.
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Ivan Rioufol : Quand François Hollande parle d’"anéantir Daech", il est si peu convaincant qu’il récolte les foudres de l’État islamique, qui lui promet l’apocalypse et tient parole. Or ce ne sont pas par des minutes de silence ou des bougies rassemblées place de la République, à Paris, que les soldats du Coran, qui sont aussi bien en Syrie qu’en France, seront liquidés. Contre eux, la répression doit être féroce.
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Ivan Rioufol : L’accoutumance occidentale à la haine antichrétienne, qui n’a pas suscité l’indignation française après le massacre de 29 enfants (sur 72 tués) dimanche de Pâques à Lahore (Pakistan) par des islamistes, est le signal de l’engourdissement des démocraties libérales  : elles ne voient de victimes que parmi les minorités musulmanes sur leur sol, sans s’effrayer du malheur des chrétiens en terres d’islam, qui préfigure leur sort, conclut Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Seule la force fera reculer l’idéologie islamiste, qui ne respecte que ce langage. Contre elle, la répression doit être féroce. Je partage le point de vue d'Ivan Rioufol. Grâce à lui, et surtout grâce à Poutine, je vais passer un excellent week-end.
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Michel Garroté
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/04/lecon-de-poutine-aux-democrati.html
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Palmyre humiliée mais Palmyre libérée

L’armée syrienne a repris dimanche le contrôle de la cité antique de Palmyre après en avoir chassé les forces du groupe État islamique. Elle a pu compter sur l’aviation et les forces spéciales russes ainsi que sur les forces du Hezbollah libanais.

Il s’agit d’une victoire stratégique pour le régime de Bachar al Assad

C’est un revers important pour Daech qui occupait cette ville antique depuis près d’un an. L’offensive pour reprendre Palmyre a duré 20 jours et il s’agit de la victoire la plus importante du régime face à l’Etat islamique depuis l’intervention de la Russie dans ce conflit.

Le régime syrien va désormais pouvoir avancer vers la frontière avec l’Irak, contrôlée en grande partie par les djihadistes.

Au delà de la stratégie il s’agit aussi d’une victoire symbolique pour le régime Alaouite

Bachar al Assad sera le premier à tirer de cette victoire les bénéfices en termes d’image. D’abord auprès des Russes car cette victoire confirme la force de leur indéfectible alliance. Mais aussi auprès des capitales occidentales qui voient désormais en Bachar un allié dans la lutte contre le terrorisme. Premier symbole au niveau international : Ban Ki moon a salué cette reprise de Palmyre.

On le sait Palmyre était un joyau antique. L’Etat islamique a-t-il causé beaucoup de dégâts ?

Il y a quelques jours, le directeur des Antiquités et des Musées de Syrie se disait inquiet de découvrir l'étendue des destructions infligées. Il estime désormais que les images tournées par un drone au cours des derniers jours sont plutôt rassurantes : elles laissent apparaître que plusieurs monuments célèbres, comme l'amphithéâtre ou une longue colonnade, sont toujours debout. Ces monuments n'auraient donc pas connu le même sort que les deux temples ou l'Arc de triomphe dynamités l'été dernier par les djihadistes. Avec les combats à l'artillerie lourde de ces derniers jours, le sort du site demeure néanmoins fragile.

Source

Syrie: l’EI détruit des monuments antiques à Palmyre pour exécuter trois personnes

 

Selon l'OSDH, l'EI "a attaché à des colonnes trois individus de Palmyre et des environs qu'il avait arrêtés (...) et les a exécutés en faisant exploser" ces colonnes. L'EI a déjà procédé à des destructions de patrimoine dans cette cité classée au patrimoine mondial de l'humanité qu'il a prise en mai.

 

Extrait de: Source et auteur

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Syrie – Palmyre va-t-elle mourir ?

J’ai déjà eu l’occasion d’écrire, d’une part, que l’Administration Obama et l’Union Européenne ne sont pas désireuses de régler la crise syrienne ; et d’autre part, que l’Otan aurait dû mener une négociation secrète avec Poutine sur trois dossiers, et, non pas, sur un seul dossier, à savoir une négociation secrète conjointe sur l’Ukraine, la Syrie et l’Iran. L’Otan ne l’a pas fait - et ne le fera pas - pour deux raisons.

La première raison, c’est qu’Obama fait semblant de combattre l’Etat Islamique (EI) sunnite et qu’il négocie un accord désastreux avec l’Iran chiite, accord qui permettra à ce pays de poursuivre son programme nucléaire clandestin à vocation militaire. Obama favorise les deux branches de l’islam en même temps, la branche sunnite (avec l’Etat Islamique) et la branche chiite (avec l’Iran théocratique), car il veut détruire l’Occident d’ici son départ de la Maison blanche.

La deuxième raison, c’est que l’Union Européenne (UE) a clairement choisi de coopérer avec les musulmans religieux, au détriment des musulmans laïcs. L’UE a signé des accords avec de hauts dignitaires islamiques, accords qui mettent fin à l’islam des dictateurs laïcs au profit des religieux musulmans intégristes. Ainsi, l’UE s’indigne face à Bachar al-Assad et elle s’aligne sur le Qatar.

Cela dit, la crise syrienne me pose un problème. Je l’ai déjà écrit plusieurs fois. Je déteste le clan Assad. Notamment parce que j’ai vu de mes yeux les monstruosités perpétrées par le clan Assad contre les Chrétiens au Liban dans les années 1980. Cela dit, lorsque quelques années plus tard, dans les années 1990, je me suis rendu en Syrie (y compris à Palmyre actuellement menacée par l’Etat Islamique…), j’ai été bien obligé d’admettre que la situation des Chrétiens y était bonne. C’est un paradoxe typiquement levantin. Le clan Assad a voulu chasser les Chrétiens souverainistes du Liban afin de pouvoir annexer ce pays.

Et le même clan Assad, dans son propre pays, la Syrie, a ménagé les minorités, y compris les minorités chrétiennes, du fait que ce clan est lui-même une minorité alaouite dans un pays majoritairement sunnite. Je sais très bien qu’actuellement le clan Assad fait à son propre peuple ce qu’il avait déjà fait pendant plus de quinze ans au peuple libanais. Du reste, à l’époque, j’étais très seul dans ma défense des chrétiens libanais qui semblaient laisser le monde entier indifférent. Et malgré tout, je ne peux pas, aujourd’hui, prendre parti contre le clan Assad que je déteste, car si un Califat islamique lui succède, les Chrétiens de Syrie n’auront plus qu’à faire leurs valises. Et qui les accueillera ? Personne…

Si le clan Assad devait tomber, la Syrie serait peut-être soumise à une partition en plusieurs mini Etats : un Etat sunnite ; un mini-Etat alaouite ; un mini-Etat kurde ; et un mini-Etat chrétien. Ce qui, soit dit en passant, entraînerait, à son tour, sous toute vraisemblance, une partition du Liban en un mini-Etat chiite, un mini-Etat sunnite, un mini-Etat druze et un mini-Etat chrétien (autant de principautés dans le style Andorre, Monaco ou le Lichtenstein…).

Aujourd’hui, en mai 2015, avec les influences de l'Iran, du Qatar, de la Turquie et de l'Arabie saoudite, je n’ai pas la moindre idée de ce qui va se passer en Syrie et au Liban. Cela dit, la chute éventuelle du clan Assad est actuellement considérée, une fois de plus, comme une option possible, parmi d’autres options, elles aussi possibles. Mais je ne verrais pas d’un bon œil -- pour les Chrétiens syriens et libanais, ainsi que pour les Israéliens -- la Syrie demeurer un seul et unique Etat, mais à dominante sunnite et sous la forme d’un Califat islamique…

Michel Garroté, 20 mai 2015