Les Gauchistes sèment le désespoir chez les jeunes

Publié par Magali Marc le 29 janvier 2020

Dans la première partie de son article Dennis Prager faisait état de la situation des jeunes nord-américains : Le service d’actualité sur la santé de l’agence Reuters a rapporté en 2019 que « les pensées suicidaires, les dépressions graves et les taux d’automutilation chez les étudiants américains ont plus que doublé en moins de dix ans (…)». Or c’est justement dans les écoles, les collèges et les universités que les étudiants américains sont exposés aux thèses gauchistes concernant l’«urgence» climatique, la religion en tant qu’«opium du peuple», le capitalisme, le transgenrisme et la victimisation des minorités.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit la deuxième partie de l’article de Dennis Prager*, parue sur le site de Townhall, le 28 janvier.

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Pourquoi tant de jeunes sont-ils malheureux ? (Deuxième partie)

J’ai commencé la première partie de « Pourquoi tant de jeunes sont-ils malheureux ? » par des données montrant le taux apparemment sans précédent de désespoir chez les jeunes en Amérique (ailleurs aussi, mais je me concentre sur l’Amérique).

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Les taux de suicide, d’automutilation, de dépression, de fusillades en masse et de solitude (à tous les âges) sont plus élevés que jamais. Il semble que les Américains aient été plus heureux, et certainement moins seuls, pendant la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale qu’aujourd’hui, même avec les niveaux de santé, de longévité, d’éducation et de bien-être matériel sans précédent d’aujourd’hui.

Il n’y a bien sûr pas de raison unique, et j’ai énuméré un certain nombre d’explications possibles : « La consommation accrue de drogues illicites et l’abus de médicaments sur ordonnance, et la diminution des interactions humaines en raison de l’utilisation constante de téléphones portables sont deux explications valables généralement mentionnées. Les explications moins valables sont la concurrence, l’angoisse des notes, le capitalisme et l’inégalité des revenus. Et puis il y a les craintes des jeunes qu’en raison du réchauffement climatique, ils aient un avenir sombre, voire inexistant ».

Personnellement, je crois que la perte de valeurs et de sens sont les deux plus grandes sources de ce malheur.

Le manque de valeur

Parmi les valeurs perdues, il y a celles des associations communautaires.
Comme l’écrivait en 1831 le grand observateur étranger des débuts de la vie américaine, le Français Alexis de Tocqueville, la force des Américains provenait en grande partie de leur participation à d’innombrables associations non gouvernementales – professionnelles, sociales, civiles, politiques, artistiques, philanthropiques et, bien sûr, religieuses.

Mais toutes ces associations se sont réduites au fur et à mesure que le gouvernement s’est élargi. Alors que les Américains se sont réunis et ont noué des liens d’amitié par le biais d’associations non gouvernementales, par le biais de quelles organisations les Américains noueront-ils des amitiés aujourd’hui ?

Dans une présentation vidéo lors de sa convention nationale de 2012, le Parti Démocrate a donné sa réponse : « Le gouvernement est la seule chose à laquelle nous appartenons tous », a déclaré le narrateur.

Ensuite, il y a les valeurs traditionnelles de la classe moyenne, comme se marier d’abord et avoir des enfants ensuite. Aujourd’hui, un plus grand pourcentage d’Américains que jamais sont nés de mères célibataires, et moins de gens se marient que jamais auparavant. Pour la première fois de notre histoire, il y a plus d’Américains célibataires que d’Américains mariés.

S’il est certainement possible de se sentir seul dans un mariage, les gens sont beaucoup plus susceptibles de se sentir seuls sans conjoint, et de plus en plus sans enfants, qu’avec un conjoint et des enfants.

La perte de sens

Et nous en arrivons maintenant au plus grand problème de tous : le manque de sens.

Outre la nourriture, le plus grand besoin humain est le sens. Je dois cette idée à Viktor Frankl et à son ouvrage classique « Man’s Search for Meaning », que j’ai lu pour la première fois au lycée et qui m’a influencé plus que tout autre livre que la Bible.

Karl Marx considérait que l’homme était principalement motivé par l’économie ; Sigmund Freud considérait que l’homme était principalement motivé par la pulsion sexuelle ; Charles Darwin, ou du moins ses disciples, nous considère comme principalement motivés par la biologie.
Mais c’est Frankl qui avait raison.

En ce qui concerne l’économie, les pauvres qui donnent un sens à leur vie peuvent être heureux, mais les riches qui n’en donnent pas ne peuvent pas l’être.

En ce qui concerne le sexe, les personnes qui n’ont pas de vie sexuelle (comme les prêtres, qui tiennent leur vœu de chasteté ; de nombreuses personnes âgées veuves et divorcées ; et d’autres); mais qui donnent un sens à leur vie peuvent être heureuses. Les personnes sexuellement actives qui n’en donnent pas ne peuvent pas l’être.

En ce qui concerne la biologie, il n’y a pas d’explication évolutive au besoin de sens. Toute créature, à l’exception de l’être humain, se porte très bien sans donner un sens à sa vie.

Et rien n’a donné aux Américains – ou à tout autre peuple, d’ailleurs – autant de sens que la religion. Mais depuis la Seconde Guerre mondiale, Dieu et la religion ont été relégués aux oubliettes de l’histoire.

Le résultat ?

Plus d’un tiers des Américains nés après 1980 ne sont affiliés à aucune religion. C’est un phénomène sans précédent dans l’histoire américaine ; jusqu’à cette génération, la grande majorité des Américains étaient religieux.

Peut-être, seulement peut-être, que la mort de la religion – le plus grand pourvoyeur de sens, bien que certainement pas le seul – est le plus grand facteur causant tristesse et solitude croissantes des Américains (et de tant d’autres).

Une étude publiée en 2016 dans la revue de psychiatrie de l’Association médicale américaine (JAMA) a révélé que les Américaines qui assistent à un service religieux au moins une fois par semaine ont cinq fois moins de chances de se suicider. Le bon sens suggère qu’il en est de même pour les hommes.

Le désespoir gauchiste

La raison pour laquelle tant de jeunes sont déprimés, malheureux et en colère est que la gauche leur a dit que Dieu et les religions judéo-chrétiennes sont des absurdités ; que leur pays est en grande partie mauvais ; que leur passé est déplorable et que leur avenir est sans espoir.

Cela semble être une raison majeure, sinon la raison, de tant de malheur : pas le capitalisme, pas l’inégalité, pas le patriarcat, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou la xénophobie, mais plutôt le fait de ne pas avoir de religion, pas de Dieu, pas de conjoint, pas de communauté, pas de pays en lequel croire et, finalement, pas de sens. Cela explique en grande partie ce désespoir sans précédent.

Et cela explique l’adoption généralisée de ce substitut laïque à la religion traditionnelle : le gauchisme. Mais contrairement au judaïsme et au christianisme, le gauchisme n’apporte pas le bonheur à ses adhérents.

*Dennis Prager est l’animateur d’un talk-show radio diffusé par plusieurs médias et un chroniqueur au niveau national.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

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source 1:

Source  2:

https://townhall.com/columnists/dennisprager/2020/01/28/why-are-so-many-young-people-unhappy-part-2-n2560213

La double spéculation de l’art contemporain

« Poser des objets de-ci de-là ne sert à rien. J’ai eu l’idée de bouleverser l’équilibre et d’inviter le chaos. », affirme l’ « artiste » contemporain anglo-indien Anish Kapoor, qui vient d'exposer ses monstruosités au château de Versailles. Et il tient ses promesses. L’œuvre qui fait le plus parler d’elle s’appelle Dirty corner. L’auteur la décrit comme « le vagin de la reine qui prend le pouvoir » (voir ci-dessous).

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Un tunnel d’acier en forme d’oreille, posé sur le Tapis vert de Le Nôtre, face au château, et entouré d’un amas de pierres, de béton et de terre. La sculpture « représente à elle seule 500 tonnes de pierres venues de Belgique et 1 000 tonnes de terre issues de la production agricole ». Chaque pierre pèse 25 tonnes : il a fallu des grues et des plaques de roulement pour les amener à la place voulue par l’artiste.

Mieux encore - mais c'est une question de goût, n'est-ce pas, l'installation (dans la salle du jeu de paume, lieu des racines de la République et de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen), de ce que j'appelle « les menstrues de la Reine ».  « Un symbole phallique évident pour une installation controversée qui interroge sur la violence de notre société contemporaine » confie l'artiste (voir ci-dessous)...

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Et les responsables du château n’en sont pas à leur premier essai. Depuis 2008, les provocations se sont multipliées. En 2009, l’exposition du kitsch Koons et de son « balloon dog » avait déjà fait vivement réagir les amoureux du domaine. Peine perdue. S’en est suivie une démonstration d’un plasticien qui avait entre autres « merveilles » proposé un carrosse de plastique violet arrêté en pleine course. En 2010, les mochetés de Takashi Murakami s’étaient invitées dans la Galerie des glaces et les appartements royaux. (Voir la note de l'Institut Renaissance).

Il faut bien saisir le double mouvement nihiliste de l'art contemporain :

1° Une déconstruction à usage politique

D'un côté, il 'agit de manifester l'idéologie post-moderne de la déconstruction dans l'art, et, par voie de conséquence, dans la culture et dans l'histoire d'un peuple (exposer au château de Versailles ou au Louvre n'est pas anodin). La perversion de ce genre d'expositions, ici, tient à la nature du site, lequel doit être respecté dans son intégrité, préservé dans ce qui fait son identité et son histoire. Le grand problème de l’art est d’arriver à dire l’histoire de votre village, tout en faisant en sorte que votre village devienne le village de chacun, écrivait Christian Boltanski, La perversion tient au fait qu'il s'agit aussi, pour les commanditaires, d'affoler et de provoquer les positions des contestataires dans leur champ, dans leur origine sociale, c'est-à-dire, au fond, dans leur habitus (Pierre Bourdieu). Quelque chose me dit que le « vagin de la Reine » ou ses menstrues géantes sont particulièrement appréciées par les féministes de tout poil. Ou encore que les jardins de Le Nôtre écrasés par ces blocs de pierre enchantent les admirateurs du grand siècle.

C'est qu'ils n'ont pas encore compris que désormais, comme on le dit du côté des bureaux de la foire de Bâle, l’art contemporain est un mode de vie, celui de l'individu post-moderne, social, multiculturel, sans identité, sans famille, sans sexe, vers lequel tendent tous les « progrès ». qui sont sur le marché politique. « A force de tout voir l’on finit par tout supporter…A force de tout supporter l’on finit par tout tolérer… A force de tout tolérer l’on finit par tout accepter… A force de tout accepter l’on finit par tout approuver ! », écrivait Saint Augustin. À force de leur imposer la vision de ces "oeuvres", ils vont peut-être finir par les approuver. Et par la fermer.

2° Une spéculation financière

De l'autre côté, il s'agit d'une pure spéculation financière, faite de manière grossière sur le dos des contribuables, du patrimoine français, de l'histoire du pays et, accessoirement, des pauvres visiteurs (qui payent leur entrée). Je rappelle que les fonds régional d'art, imposent toujours le 1% artistique (toute construction d'un bâtiment par un ministère, telle une école, doit « financer la réalisation d’une œuvre d’art contemporaine intégrée au projet architectural » à hauteur de 1 % du budget). Cette spéculation mi-publique, mi-privée sur art contemporain est devenu le symbole du capitalisme de connivence, qui permet à l'État d'être au service de certains particuliers tout en graissant la patte des intermédiaires bien placés.

Aussi Christian Combaz a-t-il raison d'écrire (dans Le Figaro) que l'art contemporain « est une profanation de la mémoire et une spéculation financière ». De même que la philosophe et artiste Christine Sourgins, dans un entretien publié sur Contrepoints,  qui écrit très justement que

L’art Duchampien, spéculation intellectuelle, a entraîné une spéculation financière : on a donc eu droit à une rhétorique obscure, alambiquée (élitiste pour le coup !) puis à un art financier avec d’un côté les grands collectionneurs qui ont droit de visite privée dans les foires, ont les bonnes infos sur les « coups » montés aux enchères etc., et de l’autre côté, en totale asymétrie, le tout venant des bobos collectionneurs, qui s’imaginent faire moderne et branché et qui, dans ce casino qu’est l’art financier, seront les dindons de la farce.

Puisque l'utopie soixante-huitarde a disparu, il s'agit pour les artistes, les financiers et les idéologues, tous liés au pouvoir d'une certaine manière, de devenir, enfin et réellement, des post-modernes : détruire l'histoire pour en construire une nouvelle, et si possible se remplir les poches au passage.

Vivien Hoch, 4 juin 2015

La provocation, un fond de commerce ?

Nous sommes pris entre notre propre nihilisme, proprement "occidental", et le système oppressif de l'islam comme doctrine religieuse et politique. Plus exactement, l'un (l'islam) marche et avance sur les cendres de l'autre (l'Occident), avec d'autant plus de vélocité que nos pays européens sont pris dans leur propre "rien" : vide d'esprit, vide de culture, vide de sens.

Sur notre propre nihilisme, le constat est clair, même s'il mériterait un travail conséquent. Les grand combats du siècle, ceux qui constituent « l’esprit de progrès », ce qui est « tendance », « humaniste », « ouvert » : l’égalité, la reconnaissance hypertrophique des différences, l’homosexualité apologiée, la théorie du genre, l’indifférenciation sexuelle, l’art contemporain qui échappe à toute catégorie, la massification du divertissement et son omniprésence, la destruction des modèles traditionnels de la famille, du travail et de la religiosité, tout cela sur un fond de rejet de son histoire et de ses racines, procèdent tous d’une même idéologie dans laquelle gît, au fond, le nihilisme.

De ce nihilisme la provocation, la bêtise crasse, la violence symbolique des caricatures bêtes, tout cela servant à nourrir ce même nihilisme, ce même non-sens, cette même haine de l'identité. L’homme se révolte, mais en se contentant de saborder seulement les valeurs universelles et la transcendance : c'est ce que Nietzsche appelait le nihilisme actif (Fragments posthumes, automne 1885-automne 1886).

Nihilisme actif dont Charlie hebdo était un des vecteurs d'exception. Je fais référence à un superbe entretien avec le philosophe Rémi Brague, spécialiste de philosophie orientale, que rapporte Bernard Antony sur son blog. Le philosophe, incontestable maitre à penser sans "langue de bois", note que

« Bon nombre de gens font de la profanation leur fond de commerce.  Je ne les envie pas, car leur tache devient de plus en plus difficile. Sans parler du "politiquement correct" déjà, mentionné, ils ont à affronter une baisse tendancielle du taux du profit, car il ne reste plus beaucoup de choses à profaner, faute de sacré encore capable de servir de cible. ».

À la question « peut-on dire que « l’esprit Charlie » est héritier de Voltaire ? », il répond :

« "Esprit" me semble un bien grand mot pour qualifier ce genre de ricanement et cette manie systématique, un peu obsessionnelle de représenter, dans les dessins, des gens qui s’enculent... Voltaire savait au moins être léger quand il voulait être drôle ».

Effectivement, Charlie hebdo était idiot, bête et crasse, mais surtout participait pleinement de cette haine de nos valeurs, de cette haine de notre histoire et de cette déconstruction de tout ce qui pouvait encore donner un sens à notre pauvre vie d'Européen. Je le rappelle ou l'apprend peut-être à mes lecteurs suisses, qui n'avaient pas à affronter cette crasse affichée partout dans le métro, dans les kiosques, sur les devantures des gares. mais Charlie Hebdo était vraiment le degré 0 de la vie de la pensée et de l'expression...

Penser que Charlie Hebdo pourra sauver l'Occident de l'islamisme, croire que le crayon érotico-scatophile des caricaturistes d'extrême-gauche sera le glaive de la victoire face à l'islamisme radical, c'est prendre des vessies pour des lanternes. Ce qui se passe dans le monde musulman, notamment en Afrique où des chrétiens sont massacrés à tour de bras à cause de Charlie Hebdo et de nos gouvernants qui ferment les yeux sur l'islamisation massive d'une partie du monde, prouve bien malheureusement le contraire...

Vivien Hoch, 19 janvier 2015