«Les enfants me montrent du doigt à cause de mes cicatrices, confie David*. J'ai déprimé. J'ai peur de sortir le soir. Je me méfie des étrangers. J’ai subi quatre à six mois de traitement.» Avec la justice. Agressé deux fois en quelques semaines à Lausanne, il a acquis deux poings américains et un couteau à cran d'arrêt. C’est en se défendant de deux agresseurs au couteau en novembre 2013 qu'il en a blessé un.
Les poings américains ont permis de résoudre une partie de l'affaire: du sang a tracé l'un des auteurs de l'agression, un Algérien détenu en Italie. Son complice, un Tunisien de 25 ans, a été arrêté alors qu'il tentait de rejoindre l'Italie en train. Il venait d’arriver d’Italie où il avait purgé des années de prison. Il avait aussi été condamné à Sion.
Durant la même nuit, avec son ami tout aussi illégal en Suisse, il a agressé trois personnes, dont David. «Ils étaient agressifs, menaçants. Je n'ai pensé qu'à ma survie», a raconté l'une des deux autres victimes.