Suisse : Sandra (15 ans) et son père harcelés et menacés par trois demandeurs d’asile “Ils m’ont mis un pistolet sur le menton”

Trois demandeurs d'asile (19, 25 et 29 ans) ont traversé la ville de Kreuzlingen (canton de Thurgovie) vendredi. Ils ont harcelé des femmes, ils ont frappé un père et ils ont menacé des passants. La police a même dû tirer un coup de semonce ! Deux victimes témoignent.

La jeune femme sourit, mais ses yeux plein de larmes disent autre chose. Son père essaie de la calmer. "C'est terrible ce que nous avons vécu. Tout le monde devrait savoir ce qui s'est passé", déclare-t-il au BLICK.

Il y a quatre jours [NDLR : le 31 janvier], sa fille a été harcelée par deux Albanais et un Algérien. Lorsqu'il a voulu aider sa fille, il a été frappé et menacé par les trois demandeurs d'asile déboutés !

L'attaque s'est produite vendredi dernier, juste avant 20 heures. Sandra M.* (15 ans), accompagnée de deux amies de 16 ans, se rend après l'école au centre commercial Lago, à Constance (Allemagne).

Ensuite, elles attendent le bus à Kreuzlingen, près de la Place des Ours. Là, trois hommes approchent les adolescentes. Ils sont athlétiques, ils ont les cheveux noirs courts, ils portent la barbe et parlent un anglais et un italien cassés.

«Ils nous ont coincés, ils m’ont saisie par les fesses.»

"Au début, je pensais qu'ils cherchaient quelque chose et qu'ils avaient besoin d'aide", explique l'adolescente de 15 ans. "Mais les choses ont vite changé, les hommes sont devenus insistants et n'ont pas voulu nous laisser partir." Personne n'est là pour aider les filles.

"Ils ont tenté de nous séparer pour que nous ne puissions pas nous entraider", raconte l'écolière: "A la Migros, ils nous ont mises dans un coin. L'un d'entre eux a attrapé mes fesses. Quand l'une de mes amies s'est éloignée, l'un des hommes l'a poursuivie et j’ai crié : "Stop! Arrête: Il s’en fichait."

"Il a une arme, partez"

Lorsque le bus passe enfin, une camarade des adolescentes s'y installe puis elle voit ses amies. Elle demande au chauffeur de la laisser descendre. Elle crie : "J'ai déjà vu ce type auparavant. Il a une arme. Partez !" Les quatre filles s'enfuient et se réfugient dans un bar.

Sandra appelle son père pour qu'il vienne la chercher. "Sur le chemin du retour, nous sommes passés par la gare. Ma fille a reconnu les hommes et nous nous sommes arrêtés", déclare Peter M.* (59 ans). Il sort de la voiture et parle aux jeunes hommes. "Ils sont immédiatement devenus agressifs et m'ont attaqué".

L’un d'eux pousse Peter vers la voiture, l'autre le frappe dans l’estomac, suivi d’un coup à la tête. "Puis quelqu'un a appuyé un pistolet sur mon menton", dit-il. La fille déclare "J'avais peur pour mon père. J'ai appelé la police. Puis j'ai vu l'arme. J'ai crié dans le téléphone. Il a une arme, il a une arme ! Puis la communication s'est coupée".

Le policier doit tirer un coup de semonce!

Le père et la fille sont en état de choc après l’attaque. "Je sors de la maison seulement s’il le faut", affirme Sandra. Le père souffre également de l'agression. "Je n’arrête pas de penser à l’image de l’arme pointée sur moi."

Situation incroyable : même lorsque la police arrive pour arrêter le trio, l'un des trois hommes sort à nouveau son arme. La police doit tirer un coup de semonce ! Marco Breu, responsable des médias du ministère public de Thurgovie déclare : "L'Albanais de 25 ans a menacé le policier avec un pistolet à bout portant. Dans cette situation de menace aiguë, le policier a tiré en direction de l'homme. L'homme est en garde à vue. L'Albanais de 29 ans a reçu un mandat d'arrêt et se trouve à présent en détention pour expulsion. L'Algérien de 19 ans a été inculpé pour violation de la loi sur les étrangers et se trouve à nouveau au centre d'asile".

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Blick.ch

Nos remerciements à Patrick Payerpacher et à Alternative Populaire Suisse.CH

Un Gambien suspecté d’avoir tué une jeune fille à Vienne interpellé au centre d’enregistrement et de procédure de Kreuzlingen

Un homme suspecté d'avoir tué une jeune fille au pair de nationalité américaine à Vienne a été arrêté en Suisse. Il a été placé en détention en vue de son extradition.

Originaire de Gambie, le suspect a été interpellé jeudi au centre d'enregistrement et de procédure de Kreuzlingen (TG), a indiqué vendredi l'Office fédéral de la justice (OFJ). Son arrestation fait suite à un mandat d'arrêt émis par les autorités autrichiennes.

Suite

 

Merci à Cenator

Un journaliste incognito dans le centre d’enregistrement de Kreuzlingen

 Ndlr : à lire jusqu'au bout !

Un journaliste allemand a séjourné incognito dans le centre d'enregistrement de Kreuzlingen (TG). Shams ul-Haq s'y est présenté comme un requérant d'asile.

Shams ul-Haq, journaliste expert en terrorisme, avait entendu dire que le centre thurgovien avait des problèmes, mais impossible d'en savoir plus, puisque l'accès aux médias y est interdit, a-t-il expliqué à la RTS. Il s'y est infiltré 5 jours, expérience relatée dimanche dans la Sonntagszeitung.

"A Kreuzlingen, il y a deux camps. Le premier est très bien, moderne, il faut aussi le reconnaître, c’est là que vivent les familles. Et puis il y a une pièce dans laquelle sont enfermés les hommes ne respectant pas les règles. Ils se font frapper, cela m'a été confirmé par plusieurs personnes", a-t-il déclaré dans un entretien à la RTS.

Le journaliste a logé dans le deuxième camp, situé à une centaine de mètres. "C'est le bunker dans lequel vivent une centaine d'hommes. Et là, j'ai vu deux fois des réfugiés se faire frapper par le personnel de sécurité. Les autres requérants ne peuvent pas réagir, parce qu'il n’y a personne d'autre, il n'y a pas d'assistant social sur place. Je ne sais pas si ça a lieu tous les jours, moi je l'ai vu deux fois en cinq jours, mais des requérants m'ont dit que cela arrivait plusieurs fois par semaine."

Sympathisants de l'EI

Lors de son reportage, Shams ul-Haq a côtoyé des combattants du groupe Etat islamique. Il détaille comment il a pu les identifier. "On le remarque aux discours, aux comportements de la personne, mais il faut tout d'abord gagner la confiance des gens. Aller manger avec, passer du temps ensemble, écouter les problèmes, proposer un peu d’argent."

Puis une fois que le journaliste repère un sympathisant de l'EI, il s'en approche et entame la discussion.  "Le truc c’est d’abonder, pour le convaincre. "Tu as complètement raison. Les Suisses ici sont sans foi, il faudrait tous les tuer..." C’est comme ça qu’on repère un extrémiste, mais de là à savoir à 100% que c’est un combattant de Daech, c’est difficile à estimer."

Nourriture meilleure en Suisse

Shams ul-Haq s'est également infiltré dans des centres d’accueil en Allemagne, où il a pu faire des observations similaires. "Daech a des membres qui font de la propagande en Allemagne. Là-bas, le grand problème des centres de requérants, c’est la nourriture. D’ailleurs, je dois dire qu’en Suisse, la nourriture était très bonne. En Allemagne, les repas sont vraiment mauvais et la viande n’est pas abattue comme le veut l’islam, elle n’est pas halal. Et là les islamistes en profitent pour dire: "voyez comme ils veulent vous convertir au christianisme."

Le journaliste pose un regard sans appel sur la situation. "Ces gens-là n’ont rien à faire ici, ils doivent quitter immédiatement, la Suisse, l’Allemagne, l’Europe. Sinon, je suis convaincu que l’année prochaine il y aura en Suisse, ou en Allemagne une guerre civile."

Deborah Sohlbank/lgr

Source RTS