Trois demandeurs d'asile (19, 25 et 29 ans) ont traversé la ville de Kreuzlingen (canton de Thurgovie) vendredi. Ils ont harcelé des femmes, ils ont frappé un père et ils ont menacé des passants. La police a même dû tirer un coup de semonce ! Deux victimes témoignent.
La jeune femme sourit, mais ses yeux plein de larmes disent autre chose. Son père essaie de la calmer. "C'est terrible ce que nous avons vécu. Tout le monde devrait savoir ce qui s'est passé", déclare-t-il au BLICK.
L'attaque s'est produite vendredi dernier, juste avant 20 heures. Sandra M.* (15 ans), accompagnée de deux amies de 16 ans, se rend après l'école au centre commercial Lago, à Constance (Allemagne).
Ensuite, elles attendent le bus à Kreuzlingen, près de la Place des Ours. Là, trois hommes approchent les adolescentes. Ils sont athlétiques, ils ont les cheveux noirs courts, ils portent la barbe et parlent un anglais et un italien cassés.
«Ils nous ont coincés, ils m’ont saisie par les fesses.»
"Au début, je pensais qu'ils cherchaient quelque chose et qu'ils avaient besoin d'aide", explique l'adolescente de 15 ans. "Mais les choses ont vite changé, les hommes sont devenus insistants et n'ont pas voulu nous laisser partir." Personne n'est là pour aider les filles.
"Ils ont tenté de nous séparer pour que nous ne puissions pas nous entraider", raconte l'écolière: "A la Migros, ils nous ont mises dans un coin. L'un d'entre eux a attrapé mes fesses. Quand l'une de mes amies s'est éloignée, l'un des hommes l'a poursuivie et j’ai crié : "Stop! Arrête: Il s’en fichait."
"Il a une arme, partez"
Lorsque le bus passe enfin, une camarade des adolescentes s'y installe puis elle voit ses amies. Elle demande au chauffeur de la laisser descendre. Elle crie : "J'ai déjà vu ce type auparavant. Il a une arme. Partez !" Les quatre filles s'enfuient et se réfugient dans un bar.
Sandra appelle son père pour qu'il vienne la chercher. "Sur le chemin du retour, nous sommes passés par la gare. Ma fille a reconnu les hommes et nous nous sommes arrêtés", déclare Peter M.* (59 ans). Il sort de la voiture et parle aux jeunes hommes. "Ils sont immédiatement devenus agressifs et m'ont attaqué".
L’un d'eux pousse Peter vers la voiture, l'autre le frappe dans l’estomac, suivi d’un coup à la tête. "Puis quelqu'un a appuyé un pistolet sur mon menton", dit-il. La fille déclare "J'avais peur pour mon père. J'ai appelé la police. Puis j'ai vu l'arme. J'ai crié dans le téléphone. Il a une arme, il a une arme ! Puis la communication s'est coupée".
Le policier doit tirer un coup de semonce!
Le père et la fille sont en état de choc après l’attaque. "Je sors de la maison seulement s’il le faut", affirme Sandra. Le père souffre également de l'agression. "Je n’arrête pas de penser à l’image de l’arme pointée sur moi."
Situation incroyable : même lorsque la police arrive pour arrêter le trio, l'un des trois hommes sort à nouveau son arme. La police doit tirer un coup de semonce ! Marco Breu, responsable des médias du ministère public de Thurgovie déclare : "L'Albanais de 25 ans a menacé le policier avec un pistolet à bout portant. Dans cette situation de menace aiguë, le policier a tiré en direction de l'homme. L'homme est en garde à vue. L'Albanais de 29 ans a reçu un mandat d'arrêt et se trouve à présent en détention pour expulsion. L'Algérien de 19 ans a été inculpé pour violation de la loi sur les étrangers et se trouve à nouveau au centre d'asile".
(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)
Nos remerciements à Patrick Payerpacher et à Alternative Populaire Suisse.CH