Les Observateurs ont déjà parlé de ce problème ici.
Cenator : La population avait subi à l’époque un déferlement de propagande pour l’opération Papyrus, présentée comme une évidence, profitable pour tous, une question de justice envers une partie de la population qu’on nous disait exploitée, ces gens étaient obligés de vivre dans la peur, pour eux-mêmes et pour leurs enfants, et étaient tous de braves travailleurs. Les reportages-propagande en faveur des clandestins pleuvaient à la RTS, et la sévérité des critères pour constituer les dossiers était souvent critiquée.
À mi-parcours, le bilan était jugé « positif » : Genève: D’ici à fin 2018, plus de 2200 clandestins devraient être régularisés. Pour Pierre Maudet, il faut « protéger cette population vulnérable ».
L’extrême gauche et les associations pro-asile ont même mis en place des permanences pour aider les clandestins à constituer leur dossier.
Tous ceux qui ont connu de près l’asile business en Suisse ont vite compris comment cela fonctionnait. Les juristes de gauche qui font les recours pour les requérants d’asile déboutés savent exactement comment monter un dossier favorable pour obtenir le sésame.
Le bon peuple désinformé pleurait dans les chaumières sur le sort des « sans papiers » (désormais le mot clandestin était banni, car il rappelle le langage de l’extrême droite), les médias culpabilisaient la population à cause de la cruauté et de l’égoïsme de la Suisse.
Puis Papyrus est passé comme une lettre à la poste, « Papyrus est un succès » est devenu un mantra de plus de la gauche, ne laissant aucune place au doute. L’UDC a parlé du risque d’appel d’air, mais qui l’écoute ?
Par la suite, périodiquement, la RTS a mis à la une des reportages sur les régularisés, et jamais le moindre doute n’était soulevé. Pourtant le bon sens dicte, pour toutes sortes de raisons que nous avons déjà évoquées (L’état de santé mental de bien des clandestins est mauvais ; Genève : les régularisations pourront continuer), que les régularisés n’allaient plus faire des ménages une fois en possession du permis C... mais recourraient volontiers à l’assistance. Sans parler de leur avoir de vieillesse, si lacunaire que les générations futures seront contraintes de les entretenir. Les clandestins sont en majorité faiblement scolarisés, et en décalage par rapport à la Suisse dans bien des domaines. Leurs descendants trimbalent avec eux, même après plusieurs générations, un ressentiment envers la Suisse, du fait qu'ils vivent parmi des gens qui ne leur ressemblent pas, ce qui les pousse, comme nous constations déjà, dans le communautarisme.
Cependant, le problème immédiat n’est pas là. Il faudrait éclaircir la question de savoir comment il est possible qu’une vaste enquête soit en cours depuis des années et que les informations n’arrivent qu’au compte-gouttes. Exemple (28 janvier) : Genève : Un Kosovar soupçonné d’avoir aidé à régulariser ses compatriotes clandestins.
Souvenons-nous comment Papyrus a débuté, suite à l’ambitieux projet de Maudet de devenir conseiller fédéral pour succéder à Burkhalter.
Maudet avait besoin des voix de la gauche et c’est probablement à la suite d'un accord avec celle-ci que Papyrus est né. Cette idée venait-elle de Maudet ? Pas sûr, il y a eu probablement un « donnant donnant ». Voir aussi cet article d’Yvan Perrin : Pierre Maudet, l’homme qui murmurait à l’oreille des gauchos.
Cependant, le tableau idyllique de Papyrus a commencé à se craqueler lorsque les premières informations ont commencé à fuiter.
Malgré cela, la gauche a remis au menu, après le confinement, un nouveau programme Papyrus, soutenu par l’indéboulonnable Maudet, qui croyait déjà tenir la bonne ficelle lui permettant de redorer son image (Genève : L’élue verte appelle à un renouvellement de l’opération de régularisation organisée par Maudet, 18.05.2020), avec de la propagande et une campagne de culpabilisation encore plus massives que la première fois. La RTS a diffusé chaque semaine la file d’attente toujours grandissante lors des distributions de nourriture aux « affamés », censés être en majorité de pauvres clandestins qui auraient perdu leur travail et sans possibilité de toucher l’aide sociale. Ce dernier « problème » est d’ailleurs résolu puisque maintenent, à Genève, les clandestins sont également assistés.
Cette nouvelle campagne de culpabilisation massive, sous l’enseigne « en Suisse, certains sont affamés », accompagnée de reportages déchirants, a préparé les cerveaux à l'acceptation d'une nouvelle opération Papyrus. Les médias, n’étant plus à un mensonge près, ont encore ajouté que ces personnes, non seulement avaient faim, mais n’avaient pas droit aux soins (60% des personnes qui ont fait la queue pour manger à Genève n’ont pas d’assurance-maladie) !
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Rappels :
Genève: Pierre Maudet encourage la naturalisation afin de contrer l’initiative UDC
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Derrière l'opération genevoise Papyrus,
une énorme gabegie
A Genève, plusieurs employés ayant œuvré à la régularisation de clandestins entre 2017 et 2019 ont été entendus dans le cadre d’une enquête pour fraude, a appris la RTS. Effectifs faméliques, absence de directives et de chef, validation de dossiers sans contrôles, pression d'organisations partenaires, ingérence du conseiller d’État Pierre Maudet: leur récit sidère.