Le Parlement turc doit voter début janvier un texte en ce sens.
«Puisqu'il y a désormais une invitation (de la Libye), nous l'accepterons. Nous mettrons le projet de loi sur l'envoi de troupes à l'ordre du jour dès l'ouverture de la session parlementaire», a déclaré le président turc. Avec cette annonce, la Turquie affiche de nouveau son soutien au gouvernement libyen d'union nationale (GNA). Le Parlement turc a déjà approuvé samedi un accord de coopération militaire et sécuritaire signé avec le GNA le 27 novembre lors d'une visite à Istanbul de son chef Fayez al-Sarraj. L'accord permet aux deux parties d'envoyer dans l'un et l'autre pays du personnel militaire et policier pour des missions d'entraînement et d'éducation, ont indiqué des responsables turcs.
Ankara avait également signé, lors de la visite de Fayez al-Sarraj un accord de délimitation maritime qui permet à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale convoitées par d'autres pays, notamment la Grèce. Mais pour obtenir l'autorisation de déployer des forces combattantes en Libye, le gouvernement turc doit faire approuver par le parlement un mandat séparé, comme il le fait tous les ans pour envoyer des militaires en Irak et en Syrie.
Un pays plongé dans le chaos
Depuis 2011 et la révolte qui a conduit à la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos. Le pays est aujourd'hui déchiré entre deux pouvoirs rivaux: le GNA, basé à Tripoli, et dans l'Est un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar. L'Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar a lancé en avril une offensive en direction de Tripoli avec le soutien de la Russie, de l'Égypte et des Émirats arabes unis. La Russie a déjà exprimé son inquiétude concernant un éventuel déploiement militaire turc en Libye.
[...]