Réunion du Groupe Bilderberg à Turin

German Chancellor Angela Merkel and other G7 summit participants gather outside the Elmau castle in Kruen near Garmisch-Partenkirchen, Germany, June 8, 2015. REUTERS/Michael Kappeler/Pool

-
Michel Garroté -- Une coïncidence après l'arrivée d'un nouveau gouvernement sceptique sur l'immigration et le cosmopolitisme ? Le groupe secret Bilderberg se réunit pour sa réunion annuelle la semaine prochaine, à Turin, en Italie. Il réunit dans le plus grand secret des politiciens, chefs d'entreprise, financiers et universitaires nord-américains et européens.
-
Si le nom des participants sera rendu public, le contenu des débats reste secret. Le groupe tire son nom de l'hôtel de Bilderberg à Oosterbeek, aux Pays-Bas, où ses membres se sont réunis pour la première fois le 29 mai 1954 à l'invitation du prince Bernhard de Lippe-Biesterfeld.
-
Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
-
https://www.lesalonbeige.fr/reunion-du-groupe-bilderberg-a-turin/
-

Pierre Maudet et le patron de Tamédia, anciens invités de Bilderberg. Qui est ce groupe?

Christian Hofer: C'est André Kudelski qui a invité Pierre Maudet en 2015.

En 2012, c'était Pietro Supino, patron de Tamedia, qui était invité. Aujourd'hui, les journaux de Tamedia offrent une promotion soutenue à Pierre Maudet.

L'ancien Conseiller fédéral Pascal Couchepin, qui pousse P. Maudet  de manière ouverte dans nos médias ou de manière  plus discrète, est fier  d'affirmer  qu'il a participé  4 fois aux réunions du Bilderberg.

L'émission de TF1 qui date de 40 ans est très loin de parler de "complotisme", terme qui tente de tourner en ridicule les personnes qui se poseraient des questions légitimes quant à ce groupe d'influence gardant scrupuleusement le silence sur ce qui se dit lors de ces réunions.

Le journaliste Gordon Tether souligne d'ailleurs "qu'il est certain que les personnes sélectionnées sont entrainées vers les sommets du pouvoir. La plupart des gens qui se sont rendus à ces réunions accèdent à des postes de hautes responsabilités."

Autre  article , ici

**********

Il y a 40 ans, TF1 a parlé du groupe de Bilderberg, depuis, plus rien

TF1 parle du Bilderberg en 1977… ensuite, ce seront 40 ans de censure. Pour rappel Valls, Macron, Juppé, Fillon et beaucoup d’autres ont été adoubés et invités à participer aux sessions de ce groupe.

Source: Contre-info.com

Réunion anti-Trump du groupe Bilderberg

German Chancellor Merkel and other G7 summit participants gather outside the Elmau castle in Kruen

   
Michel Garroté  --  Le groupe Bilderberg, un club confidentiel constitué de 130 puissants de ce monde, se retrouve, le jeudi 1er juin 2017, dans l'est américain, pour sa réunion annuelle, à huis clos, avec pour but central, cette année, de s'attaquer à Donald Trump. Les 130 responsables politiques, personnalités du monde des affaires et des médias, évoqueront également pendant, quatre jours, l'avenir de l'Union européenne et les rapports transatlantiques.
-
Le club Bilderberg  --  dont le secret des réunions génère toutes sortes de théories conspirationnistes et complotistes vraies ou fausses depuis des décennies  --  se réunira à Chantilly, ville de l'Etat de Virginie, située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, Washington, avec notamment le très contesté et ancien diplomate Henry Kissinger ou encore le secrétaire général de l'Otan, le socialiste Jens Stoltenberg.
-
Cette année, le rassemblement devrait permettre  -- assure-t-on çà et là  --  à plusieurs appuis de Donald Trump, notamment son ministre du Commerce, Wilbur Ross, et, son conseiller à la Sécurité nationale, le général H.R. McMaster, de débattre avec les détracteurs du président américain, au premier rang des détracteurs, le très puissant Eric Schmidt, président d'Alphabet, la maison mère de Google (ça promet...).
-
Aucun compte-rendu ni aucun rapport n'est rédigé. De plus, aucune résolution n'est proposée, aucun vote n'est effectué et aucun communiqué ne sera publié. La Russie, la Chine, la mondialisation et la "guerre contre l'information" (ou "censure de l'information" par les membres du groupe Bilderberg ?) font également partie des sujets qui doivent être évoqués.
-
Michel Garroté pour Les Observateurs
-

«Nous vous surveillerons» : le site du Club Bilderberg piraté par HackBack et Anonymous

Des pirates informatiques ont hacké le site de l'organisation, remplaçant sa page d'accueil par un avertissement qui spécifie que les élites atlantistes ont un an pour travailler pour le bien de l'humanité, sans quoi leurs avoirs seront menacés.

«Chers membres du Bilderberg, dès maintenant, chacun d’entre vous à un an (365 jours) pour travailler réellement en faveur des humains et non de vos intérêts privés», ont écrit les hackers, qui disent agir au nom des mouvement activistes HackBack et Anonymous, contre l'élite des «1%».

«Sinon, nous vous trouverons et nous vous piraterons», ont-ils mis en garde, dans un message qui remplace la page d’accueil du site bilderbergmeetings.org.

«Faites attention à la situation actuelle : Nous contrôlons vos voitures chères et connectées, nous contrôlons les dispositifs connectés de vos maisons, nous contrôlons l’ordinateur portable de votre fille, nous contrôlons le portable de votre femme. Nous enregistrons vos rencontres secrètes, nous lisons vos e-mails, nous contrôlons la smartwatch de votre escort girl préférée, nous sommes dans vos banques chéries et nous contemplons vos avoirs. Vous ne serez plus jamais en sécurité, tant que vous êtes près de l’électricité», peut-on lire sur la page.

Le Club Bilderberg est un groupe de hauts responsables américains et européens issus de la politique, de l'industrie, de la finance ou encore des médias, qui se rassemble chaque année depuis 1954. Leurs rencontres sont fermées au public et la presse n'y a pas accès.

La conférence la plus récente du club a eu lieu à Dresde en Allemagne, en juin 2016.

Une note à la fin du communiqué des hackers mentionne Phineas Fisher comme étant «le plus grand humain vivant». Se présentant comme un hacktiviste, ce dernier a notamment revendiqué le piratage de la firme de surveillance anglo-allemande Gamma International en 2014.

Il  assure aussi être derrière le piratage de 300 000 emails du parti AKP, au pouvoir en Turquie, qui avaient été publiés par l'organisation WikiLeaks en juin 2016.

Source

Nos remerciements à Aude

Vous avez dit Bilderberg ?

German Chancellor Merkel and other G7 summit participants gather outside the Elmau castle in Kruen

   
La droite de la droite et la gauche de la gauche ont toujours fantasmé sur le groupe de Bilderberg. Les patriotes et les gauchistes reprochent beaucoup de choses à ce groupe. Le principal reproche qu'ils formulent, c'est que Bilderberg serait un important vecteur du mondialisme. Certains vont plus loin : Bilderberg  serait l'outil d'un complot en vue de contrôler le monde, rien que ça. Je ne partage pas tous ces points de vues un brin extrêmes pour deux raisons. D'abord, parce que Bilderberg agit à visage découvert. Ensuite, parce que Bilderberg rassemble des Etats de droit et non pas des régimes dictatoriaux. Néanmoins, je publie ci-dessous une analyse de Pauline Mille parue sur  Réinformationtv, car Les Observateurs est un site de droite ouvert et diversifié, et, non pas, une secte....
-
Sur Réinformationtv, Pauline Mille a notamment écrit, il y a un certain temps déjà, à propos du groupe de Bilderberg (voir lien vers source en pas de page) : La soixante-quatrième réunion annuelle du groupe de Bilderberg se tiendra du neuf au douze juin à Dresde en Allemagne. Environ cent trente participants ont confirmé leur venue. Au menu des discussions, l’élection américaine, la crise des migrants et d’une manière générale tout ce qui intéresse l’élaboration du mondialisme.
-
 Fondé en 1954, le groupe de Bilderberg se caractérise par le caractère informel des discussions qu’il organise. Aucune réunion ne fait l’objet de minutes, ni de procès-verbal, ni même de communiqué final. Rien ne s’y écrit. Les membres ont le droit de diffuser des informations qu’ils y recueillent, mais sans mentionner la source. Il s’agit en fait de conversations tenues entre une centaine de gens importants, un tiers environ venant d’Amérique, deux tiers d’Europe, un tiers d’hommes politiques, deux tiers de journalistes, entrepreneurs, militaires, économistes, scientifiques parfois.
-
Le gratin du mondialisme participe à la réunion de Dresde: Cette année, la présidence de la réunion sera assurée par le Français Henri de Castries, président des assurances Axa. Les Français présents ne sont pas tous très connus. On relève les noms de Patricia Barbizet (Artemis), Nicolas Baverez, Olivier Blanchard (Peterson Institute), Emmanuelle Richard, directrice de l’institut Max Planck pour l’étude des maladies infectieuses, Laurent Fabius, Etienne Gernelle, directeur du Point et Edouard Philippe, maire du Havre.
-
Parmi les politiciens étrangers, il faut noter une forte participation néerlandaise, avec le roi Willem-Alexander, le premier ministre Mark Rutte et le maire de Rotterdam, Ahmed Aboutaleb. On remarque aussi l’ancien président de la commission européenne Manuel Barroso, le ministre allemand de l’intérieur Thomas de Maizière, le premier ministre belge Charles Michel, un bon paquet de ministres des finances, dont celui de république fédérale, Wolfgang Schäuble, et le vice premier ministre turc, Mehmet Simsek. Il n’est pas rare en outre, et conforme à l’usage du Bilderberg, qu’un ou plusieurs invités dont le nom ne figure pas sur la liste vienne se joindre aux travaux.
-
Quand le Bilderberg se penche sur la crise : il est toujours difficile de faire des conjectures sur des conversations qui n’ont pas encore eu lieu et qui resteront en tout état de cause discrètes. Mais le groupe de Bilderberg, dans le communiqué de presse qui annonce sa réunion de Dresde, a dressé la liste des dix points qui seront principalement examinés par les participants. Les voici, sans paraphrase ni délayage, et dans l’ordre : L’actualité du jour ; La Chine ; L’Europe : migration, croissance, réforme, perspective, unité ; Proche orient ; Russie ; Tour d’horizon sur les États-Unis, économie : croissance, dette, réforme ; Sécurité informatique ; Géopolitique de l’énergie et prix des matières premières ; Précarité et classe moyenne ; Innovation technique.
-
La présence de Lindsay Graham, sénateur de la Caroline du Sud, républicain de gauche (il a notamment élu à la Cour suprême deux candidates d’Obama, Sonia Sotomayor et Elena Kagan) violemment opposé à Donald Trump peut donner à penser que celui-ci (comment l’éviter ?) sera l’objet d’une conversation. De même que la confrontation du point 3 (L’Europe : migration, croissance, réforme, perspective, unité) et du point 9 (Précarité, classe moyenne) peut faire penser que l’élite du mondialisme réunie à Dresde va se pencher sur la colère que suscitent dans les peuples d’Europe la crise économique et l’invasion causées par l’ouverture des frontières.
-
Qui le Bilderberg va-t-il prendre pour cible à la réunion de Dresde ? On voit surtout, à considérer le choix et la hiérarchie des sujets qu’ils prévoient d’aborder, que les membres du groupe Bilderberg se préoccupent d’abord de l’équilibre géopolitique de la planète. Si l’on met de côté l’actualité du jour, la Chine, l’Europe, le Proche-Orient, la Russie et les États-Unis seront les cinq thèmes primordiaux de la réunion de Dresde. L’élite du mondialisme est à la page, elle sait parfaitement que la maîtrise de la planète passe par le contrôle de l’information (sécurité informatique), de l’énergie (géopolitique de l’énergie) et de la science (évolution technique).
-
Un point attire l’attention. Lorsque leur attention se porte sur l’Amérique, les participants à la réunion de Dresde envisagent sa dette et sa réforme. Sans préjuger des solutions qu’ils proposeront, on notera l’intérêt du groupe de Bilderberg pour une question primordiale pour l’équilibre économique et politique de la planète, mais dont les États-Unis se réservent la gestion exclusive. Le fait que le Bilderberg, figure de proue du mondialisme, y mette le nez préfigure-t-il une nouvelle bataille dans la guerre qui vise à mettre au pas la haute finance américaine ? (voir lien vers source en pas de page).
-
Introduction et mise en page de Michel Garroté
-
http://reinformation.tv/reunion-bilderberg-dresde-mondialisme-crise-mille-56458-2/
-

Bilderberg – Le nom qui fait fantasmer beaucoup de monde


Bilderberg-1


La Grèce, la Russie et l'Iran notamment sont au menu, à partir de jeudi 11 juin 2015, du groupe Bilderberg, qui réunit chaque année un aréopage international de dirigeants politiques et de grands patrons (extraits adaptés et complétés ; voir lien vers source en bas de page) : quelque 140 participants, dont le maire de Bordeaux (France), sont attendus près de Telfs, dans le Tyrol, en Autriche. Leurs discussions à huis clos ne feront pas l'objet de compte-rendu.

Le Premier ministre belge Charles Michel, son homologue néerlandais Mark Rutte, le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, le président autrichien Heinz Fischer, la ministre allemande de la Défense Ursula Von der Leyen et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, notamment, s'apprêtent à côtoyer les PDG Eric Schmidt (Google), Thomas Enders (Airbus), John Elkann (Fiat Chrysler) et Michel O'Leary (Ryanair).

Parmi les Français invités figurent entre autres Laurence Boone, la conseillère économique du président français François Hollande, le patron de Michelin Jean-Dominique Sénard, le maire de Bordeaux et futur candidat aux primaires de la droite Alain Juppé, le directeur de l'Institut Montaigne Laurent Bigorgne et l'universitaire « spécialiste » (mdr !) du monde arabe Gilles Kepel. Plusieurs anciens sont également autour de la table : l'ex-président de la Commission européenne José Manuel Barroso, l’ancien diplomate américain Henry Kissinger (Secrétaire d’Etat sous Nixon), l'ex-patron de la CIA David Petraeus (et surtout artisan de la « surge » en Irak) et l'ancien chef de la Banque mondiale Robert Zoellick.

Tous doivent débattre jusqu'à dimanche de thèmes qui tournent largement autour de la sécurité, du terrorisme, des technologies de l'information et des grands dossiers géopolitiques en cours. La Grèce, l'Iran, la Russie, le Proche-Orient, l'Otan, la stratégie européenne, les Etats-Unis et le Royaume-Uni figurent ainsi au menu annoncé sur le site bilderbergmeetings.org. Ce groupe s’est réuni pour la première fois en 1954 dans un hôtel néerlandais, le "Bilderberg", à l'instigation du prince Bernhard des Pays-Bas (fin des extraits adaptés et complétés ; voir lien vers source en bas de page).

Certains mouvements, notamment à l’extrême-droite et à l’extrême-gauche, prétendent que le groupe de Bilderberg serait, soi-disant, un « lobby juif » (Bilderberg, Iceberg, Oberberg, Unterberg…) ou un « lobby sioniste ». C’est totalement faux. Ce groupe, comme mentionné plus haut, fondé en 1954 à l’Hôtel Bilderberg, aux Pays-Bas, est à la rigueur « mondialiste », mais rien de plus.

En septembre 2009, Michel Gurfinkiel, ancien Rédacteur en chef de Valeurs Actuelles, écrivait, à propos du groupe de Bilderberg (extraits ; voir lien vers source en bas de page) : En décembre 1976, le journaliste et écrivain israélien Shmuel Katz se rendit à Washington pour y rencontrer Zbigniew Brzezinski, le conseiller pour les affaires internationales d’un Jimmy Carter qui, élu président le 4 novembre précédent, allait prendre ses fonctions le 21 janvier suivant. A l’aller, il fit escale à Paris. Nous déjeunâmes chez Sabrina, sur les Grands Boulevards, qui était alors l’un des rares restaurants kasher de la capitale. Katz me confia, avec son humour habituel : « On m’a dit que Brzezinski, d’origine polonaise catholique, comme son nom l’indique, est antisémite. Cela ne me gêne pas. Je lui dirai : Monsieur, vous êtes peut-être antisémite, mais vous savez considérer vos intérêts : or Israël est, face à l’URSS, le principal atout stratégique de l’Amérique et du monde libre au Moyen-Orient ». Quinze jours plus tard, Katz fit à nouveau escale à Paris, en sens inverse. Je lui demandai comment s’était passé l’entretien avec Brzezinski :

- Je ne lui ai pas dit qu’il était antisémite, avoua Katz. Mes amis américains me l’ont déconseillé.

- Et quelle impression vous a-t-il fait ?

- D’être réellement un antisémite.

Né à Varsovie en 1928, Brzezinski est le fils d’un important diplomate polonais. En 1939, quand éclate la Seconde Guerre mondiale, ce dernier est consul général à Ottawa : l’effondrement de son pays le contraint à demeurer sur place. Le jeune Zbigniew fait donc ses études secondaires puis supérieures au Canada. Il les complète par un doctorat de soviétologie à Harvard. Devenu citoyen américain en 1958, il enseigne à Columbia. Mais ce qui l’attire véritablement, c’est la politique. Le voici dans tous les réseaux d’influence, notamment ceux qui préconisent une sorte de super-gouvernement mondial, dirigé par les élites financières et techniciennes : le Council on Foreign Relations (CFR), le groupe de Bilderberg, la Commission Trilatérale, enfin, dont il est l’un des cofondateurs en 1973. Il prône la détente avec le bloc soviétique à travers des relations économiques plus étroites et la coopération avec les pays du tiers monde. L’antithèse de la stratégie américaine « bipartisane » (soutenue à la fois par les démocrates et les républicains) de la guerre froide.

En 1974-1975, après le scandale du Watergate et la débâcle américaine au Vietnam, Brzezinski est chargé par ses amis, le banquier David Rockefeller, alors président du CFR, et la fondation Carnegie, d’imaginer une relève aux Etats-Unis. Il choisit un candidat improbable, l’obscur sénateur georgien Jimmy Carter, et le fait élire président en 1976. Ce dernier le nomme président du Conseil national de sécurité, le poste dont un autre Américain d’origine étrangère, Henry Kissinger, avait fait sous Richard Nixon l’un des rouages les plus importants de l’administration américaine. De facto, Brzezinski sera une sorte de président bis : le maître du golem Carter.

Cela mène l’Amérique à son nadir historique : régression économique, montée du chômage, inflation et effondrement du dollar, recul stratégique général, incapacité de réagir aux agressions soviétiques dans les Caraïbes, en Afrique australe, dans la Corne de l’Afrique, impéritie extrême en Iran, qui entraîne la chute d’une monarchie pro-occidentale, et l’humiliation de la séquestration de cinquante-trois diplomates américains à Téhéran pendant quatre cents quarante-quatre jours, paralysie enfin face à la communisation et à la soviétisation de l’Afghanistan. Brzezinski ne commence à réagir que lorsque les Russes « normalisent » la Pologne. C’est trop tard. En novembre 1980, l’Amérique préfère Ronald Reagan, nationaliste à la John Wayne, vrai croyant de la guerre froide, et – osons le dire – meilleur acteur, à Jimmy Golem Carter.

Au milieu de cette Berezina, un épisode que l’administration Carter a tenté de s’approprier : la rencontre Sadate-Begin et la paix israélo-égyptienne. Restons-en aux faits. Aussitôt élu, le tandem Carter-Brzezinski veut « imposer » sa paix au Proche-Orient, à travers une « médiation américano-soviétique ». C’est évidemment un coup de poignard dans le dos pour Israël, où Menahem Begin vient d’arriver au pouvoir. Mais aussi pour l’Egyptien Anouar al-Sadate, qui a basé toute sa politique sur une rupture avec l’URSS et un rapprochement avec les Etats-Unis. A l’automne 1977, Sadate et Begin décident de faire front ensemble. Carter et Brzezinski, suffoqués, n’ont d’autre choix que d’ « arbitrer » leur rapprochement. En soutenant, autant qu’ils le peuvent, Sadate contre Begin. Et en suscitant en Israël, par l’entremise et l’entregent de leurs amis – ou patrons – « mondialistes », l’apparition du mouvement Shalom Ahshav, La Paix Maintenant.

En 1981, Brzezinski est au chômage. Il se recycle. En bon Polonais, il se rappelle – le Polonais Jean Paul II ayant été élu pape en 1978 - de son Eglise. Voici l’homme de la détente métamorphosé en tâcheron d’un lobby catholique intégriste qui ne reflète sans doute pas les pensées profondes du pontife. Il prône soudain la résistance sans concessions au communisme. Celui-ci étant tombé, le démembrement de l’URSS, au profit de la Pologne catholique, de la Lituanie catholique, d’une Biélorussie qu’il qualifie, avec quelque exagération, de catholique, ou d’une Ukraine qu’il croit catholique, mais ne l’est qu’à 30 ou 40 % seulement, dans ses provinces les plus occidentales.

L’ancien Brzezinski était regardé avec une juste méfiance par les vieux conservateurs américains. Le nouveau fait illusion. Rebaptisé « réaliste » (alors que toute sa carrière a été menée sous le double signe de l’utopie et de l’idéologie), Brzezinski s’acoquine avec James Baker, le secrétaire d’Etat de George Bush père, pour pourfendre la politique étrangère de George Bush fils. Il prône sans cesse un rapprochement avec cet Iran khomeyniste qui lui avait infligé la pire des déculottées. Il multiplie ses attaques contre Israël. Il croit avoir trouvé son messie en Barack Obama, avant de l’accuser de « faiblesse » envers l’Etat juif.

Obama faible ? Bien sûr, puisqu’il n’a pas encore dirigé contre Tsahal les forces armées des Etats-Unis, stupidement engagées en Irak ou en Afghanistan. C’est ce que Brzezinski, dans une interview récente au journal internet The Daily Beast (La Bête Sauvage Quotidienne – ce titre ne s’invente pas), propose explicitement : si des appareils israéliens survolent l’espace aérien irakien dans le cadre d’un raid contre l’Iran, les Américains devraient les abattre. Katz avait raison. Brzezinski est réellement un antisémite. Il n’est pas le seul. Ni aux Etats-Unis. Ni en Pologne. Ni ailleurs, concluait Michel Gurfinkiel en 2009 (fin des extraits ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 11 juin 2015

Sources :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/2015/06/11/alain-juppe-rejoint-le-tres-discret-groupe-bilderberg-744483.html

http://www.michelgurfinkiel.com/articles/243-USA-De-Bilderberg-a-Teheran.html