Bravo Monsieur le Président!

Le président de la Confédération Guy Parmelin parle clair à Bruxelles

L’UDC constate avec satisfaction que le président de la Confédération Guy Parmelin est resté ferme aujourd’hui lors de sa rencontre avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission UE, et qu’il a refusé de faire des compromis. L’accord-cadre institutionnel a ainsi définitivement échoué. L’UDC invite le Conseil fédéral à enterrer officiellement ce traité afin que la situation soit enfin claire.

Les négociations sur l’accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’UE ont échoué. L’UDC regrette que le Conseil fédéral n’ait pas eu le courage de communiquer ce fait aujourd’hui déjà clairement à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission UE. Pour l’UDC, il est réjouissant que le président de la Confédération Guy Parmelin n’ait pas fait de concessions lors des entretiens d’aujourd’hui et qu’il n’ait pas manifesté une volonté de compromis. « Je suis heureux de constater que notre président de la Confédération n’a pas cédé et qu’il a bien fait comprendre que ce traité de type colonial, qui écarte les citoyens suisses du pouvoir, ne peut pas être signé », a déclaré Marco Chiesa, président de l’UDC Suisse: « Nous voulons entretenir de bonnes relations avec l’UE, mais uniquement sur un pied d’égalité. Nous n’acceptons pas de nous soumettre à un accord unilatéral qui sert uniquement à imposer les intérêts de l’UE. »

L’UDC attend du Conseil fédéral qu’il clarifie immédiatement la situation et enterre officiellement l’accord-cadre institutionnel. Les relations bilatérales doivent être poursuivies sur la base des accords en vigueur que l’on pourra réviser en cas de besoin.

Un rattachement institutionnel à l’UE avec une reprise automatique de droit UE, une clause générale de la guillotine et la reconnaissance de la Cour de justice UE comme instance suprême est hors de question pour l’UDC aujourd’hui comme à l’avenir, car un tel traité est incompatible avec la souveraineté nationale suisse. Cela fait des années que l’UDC avance cet argument. C’est finalement grâce au combat inlassable et engagé de l’UDC contre cet accord que ce dernier peut enfin être enterré.

source: https://www.udc.ch/actualites/articles/communiques-de-presse/guy-parmelin-parle-clair/

Bruxelles refuse de retirer les points litigieux de l’accord-cadre Suisse-UE

L'Union européenne a signifié vendredi au président de la Confédération Guy Parmelin son refus de modifier le texte de l'accord en négociation avec Berne, a annoncé le porte-parole de la Commission européenne, à l'issue de sa rencontre avec la présidente Ursula von der Leyen.

"Il n'est pas acceptable de supprimer de l'accord les trois points qui posent problème à la Suisse", à savoir les aides d'Etat, la libre circulation des personnes et le niveau de salaires des travailleurs détachés, a déclaré Eric Mamer au cours du point de presse de la Commission. "Nous sommes prêts à négocier, mais il n'est pas possible d'extraire ces trois point de l'accord",

a-t-il insisté.

[...]

"La porte de l'UE reste ouverte. La partie suisse peut nous recontacter pour poursuivre les négociations, mais je ne veux pas spéculer sur la réussite ou non de la négociation", a conclu Eric Mamer.

De son côté, Guy Parmelin a affirmé que ses discussions avec  Ursula von der Leyen n'ont pas permis d'atteindre les progrès escomptés pour débloquer l'accord-cadre. D'importantes différences subsistent.

"Propositions concrètes"

Dans le cadre des discussions au niveau technique, la Suisse a fait "des propositions concrètes" sur les trois points en suspens: la protection des salaires, les aides d'Etat et la directive sur la citoyenneté européenne qui élargit l'accès aux prestations sociales, a souligné Guy Parmelin lors d'un point de presse.

Elle souhaite que l'Union européenne fasse de même.

Les négociatrices des deux parties restent en contact, a-t-il ajouté. La Confédération a toujours dit qu'elle souhaitait consolider et développer ses relations bilatérales avec l'Union européenne, mais qu'elle ne signerait pas le projet d'accord-cadre sans des progrès sur les trois points litigieux.

L'UE et la Suisse négocient pour homogénéiser le cadre juridique concernant la participation de la Suisse au marché unique de l'UE et instaurer un mécanisme de règlement des différends. Mais l'UE fait de la signature de l'accord institutionnel la condition préalable à la conclusion de tout nouvel accord bilatéral d'accès à son marché (lire encadré).

"Les derniers mètres sont les plus difficiles"

[...]

Ursula von der Leyen a assuré que des compromis sont possibles sur l'accord-cadre. "Il faut juste une dose de flexibilité de chaque côté." "Dans les négociations, les derniers mètres sont les plus difficiles", [...]

[...]  ...de son côté assuré Guy Parmelin. La Suisse veut "tout mettre en oeuvre pour maintenir" les relations bilatérales.

Développer une solution

Depuis le rejet par le peuple de l'initiative "pour une immigration modérée", le Conseil fédéral est pressé de toute part de clarifier rapidement la question de l'accord-cadre. Le texte dans sa version actuelle est toutefois incapable de réunir une majorité.

>> Lire aussi: Scepticisme face aux idées d'un accord-cadre à l'essai ou en deux parties

[...]

>> Lire aussi: "Sans accord-cadre, la question de l'adhésion à l'UE reviendra"

Dans une note interne, qui a fuité dans les médias vendredi passé, la Commission européenne critiquait vivement la position du Conseil fédéral. La Suisse s'est éloignée de plus en plus du compromis trouvé et elle n'a pas exprimé clairement sa volonté, selon le document.

Il n'y aurait eu aucun progrès, ni sur le processus, ni sur le fond. La Commission regrette également ne pas avoir reçu de réponse à ses propositions sur les trois questions en suspens.

>> Revoir l'état des lieux sur l'accord-cadre dans le 19hh30:

[...]

agences/kkub

article complet: https://www.rts.ch/info/suisse/12145385-bruxelles-refuse-de-retirer-les-points-litigieux-de-laccordcadre-suisseue.html
*****

Un accord attendu depuis plus de 10 ans

L'accord-cadre entre la Suisse et l'UE est une sorte de super accord visant à homogénéiser le cadre juridique concernant la participation de la Suisse au marché unique de l'UE, et qui instaure également un mécanisme de règlement des différends.

L'enjeu est de taille pour la Suisse: l'Union européenne est son principal partenaire économique, elle qui gagne un franc sur trois par ses échanges commerciaux avec l'UE.

Répit du Covid

[...]

Jean-Claude Juncker pour un accord rapidement

[...]

L'ancien Premier ministre luxembourgeois appelle à conclure le plus rapidement possible l'accord-cadre pour éviter de nouvelles réactions européennes, comme la non-prolongation de l'équivalence boursière à la mi-2019. "Ce n'est pas souhaitable", à ses yeux.

>> Lire aussi: L'heure de vérité approche pour l'accord-cadre, mais Bruxelles doute

"On ne peut pas soumettre l'UE à un test de patience sans fin",

[...]

"Penser que l'on peut résoudre ces problèmes avec de l'argent est une idée fausse".

Albert Rösti: «Il faut dire stop à l’Union européenne et limiter la circulation des personnes»

Albert Rösti, président de l’UDC Suisse, fait du dossier européen la priorité absolue. Il critique la faiblesse du Conseil fédéral qui «lâche tout».

Propos recueillis par Arthur Grosjean

[…]

Vous lancez à la mi-janvier une initiative qui remet en cause la libre circulation des personnes (LCP). Pourquoi?

L’immigration nette de 80 000 personnes par année n’est pas supportable.

Ce n’est plus 80 000 mais bientôt 60 000…

Certes. Mais il n’en reste pas moins que, de 2006 à aujourd’hui, l’immigration nette se monte à plus de 800 000 personnes en Suisse, soit la population du canton de Vaud. Si on veut que la Suisse reste la Suisse, ce n’est pas supportable. Nous ne voulons pas compter 10 millions d’habitants. L’immigration est nécessaire mais nous voulons la gérer. […]

C’est une déclaration de guerre. Sans libre circulation des personnes, l’UE ne donnera plus un accès facilité à son marché intérieur.

L’UE fait pression, c’est normal. Elle voit que le Conseil fédéral et la plupart des partis ne résistent pas. On l’a vu avec la non-application de notre initiative «Contre l’immigration de masse».

[…] Regardez ce qui a été fait. Pour faire plaisir à l’UE, notre initiative sur l’immigration n’a pas été appliquée. Puis on a promis de verser 1,3 milliard pour la cohésion aux pays de l’Est sans contrepartie. Le gouvernement s’est conduit comme un parent avec un enfant gâté qui réclame du chocolat. Il a tout donné en croyant que cela allait le calmer. Il faut changer la façon de négocier! Croyez-vous que l’Allemagne, dix fois plus peuplée que la Suisse, accepterait chaque année une immigration de 800 000 personnes par an? Ce serait la révolution. Et nous sommes le 3e partenaire commercial de l’UE.

[…] Leuthard a souri et donné gratuitement 1,3 milliard de francs à Juncker. C’est un scandale, ce qui s’est passé. On ne respecte pas la volonté populaire. Il faut dire stop à l’UE et ne pas tout lâcher.

Sans les accès facilités au marché intérieur, les entreprises suisses vendront moins dans l’UE et donc la Suisse sera moins prospère. Est-ce le prix à payer pour une plus grande souveraineté du pays?

L’inverse est vrai. Nous payons un prix exorbitant pour la LCP. Le Conseil fédéral nous avait promis que cette immigration nette serait de 8000 personnes par an. C’est près de dix fois plus. Il en résulte une pression sur les salaires et une grande difficulté pour les plus de 50 ans de retrouver un emploi car considérés trop chers. Et l’UE ne va pas actionner la clause guillotine et dénoncer les 6 contrats bilatéraux liés à la LCP.

Pourquoi donc?

Parce que la majorité de ces accords bilatéraux sont en sa faveur. […]

Vous avez fait élire Ignazio Cassis au Conseil fédéral. Qu’attendez-vous de lui ?

[…] La Suisse doit se préparer à défendre fermement sa souveraineté.Comme nous l’avons fait plusieurs fois par le passé quand la gauche voulait nous faire rejoindre le système communiste des Soviets dans les années 1960, ou en 1992 quand le peuple a rejeté l’admission à l’Espace économique européen.

Vous faites vraiment un parallèle entre l’Empire soviétique et l’UE?

Non. Ce sont certains pays de l’Est qui le disent: «Avant on recevait des ordres de Moscou. Maintenant ils viennent de Bruxelles.» L’UE, qui était au départ un bon projet, devient de plus en plus centralisateur et peu respectueux des nations.

Source : 24 heures et Tribune de Genève du 9.01.2018 (abonnés)

WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com