Les votes liberticides du 9 février

Le 9 février arrive à grands pas - nous sommes déjà dans la dernière ligne droite de la votation qui présente deux objets au peuple: l'initiative "Davantage de logements abordables", et le référendum contre l'Interdiction de la discrimination en raison de l'orientation sexuelle. (Les Vaudois auront aussi la chance de voter pour Juliette.)

prise de position,votation du 9 février 2020Le premier de ces deux textes, "Davantage de logements abordables", semble promis à l'échec selon les sondages. Il n'y a donc pas de raisons de s'y attarder outre mesure. L'initiative issue de la gauche demande grosso modo que 10% des nouveaux logements construits soient à "loyer modéré". Comme d'habitude, mais c'est inévitable lorsqu'on dépose une initiative fédérale, le règlement devra avoir un effet sur toute la Suisse ; les Cantons et Communes qui n'ont pas encore le merveilleux droit de spoliation préemption devront s'en doter afin de mener à bien leur nouvelle mission.

Pour utiliser correctement une formule souvent creuse, l'initiative pointe du doigt les bons problèmes mais y apporte de mauvaises solutions. Ici, le problème est la cherté des loyers. Le logement est cher en Suisse, en particulier dans certains centres urbains. Mais, on le sait parce que l'évolution des prix le montre clairement, cette pression est due à l'immigration de masse depuis 2002 et la libre-circulation (exemple dans le Canton de Vaud). Les gens le savent très bien. Essayer de construire des logements à bas coût (et de qualité inférieure, on ne va pas se mentir) sans s'attaquer au problème de base de l'afflux d'immigrés en Suisse ne résoudra évidemment rien. De plus, et j'en ai des exemples jusque dans ma ville de Renens, l'attribution de ces logements préférentiels ne sera certainement pas à l'avantage des Suisses, mais plutôt à celui des immigrés, forcément plus mal lotis.

Bref, poubelle.

Le second objet porté au vote est nettement plus intéressant, le référendum contre l'Interdiction de la discrimination en raison de l'orientation sexuelle. La loi combattue fait de toute "incitation à la haine ou à la discrimination" [C'est moi qui souligne] une personne en fonction de son appartenance sexuelle un crime puni jusqu'à trois ans de prison. Les "LGBTQI+" (selon le dernier acronyme connu) rejoindront donc ainsi le club des populations protégées, comme le sont déjà les étrangers, les personnes de couleur et les musulmans.

(C'est vrai, le texte de loi mentionne de façon large "l'appartenance raciale, ethnique ou religieuse" ou "l'orientation sexuelle", mais j'attends encore la moindre condamnation contre quiconque insulte un Suisse, un blanc, un chrétien, et, à partir du 9 février, un hétérosexuel.)

Le texte est détaillé mais vise très, très large. Un "geste" est ainsi un motif suffisant pour enfreindre la loi...

Je pourrais rappeler que les lois de censure provoquent l'abêtissement du discours et renforcent précisément les préjugés contre les gens qu'elles sont censées défendre, mais ce serait prêcher dans le désert. Ces discours ne toucheront déjà plus grand-monde en Suisse - ce qui reste de son peuple a déjà capitulé.

Le problème n'est pas dans la diffamation ou l'insulte mais dans la pénalisation de la simple critique. Sera-t-elle encore permise? Selon la brochure, l'appréciation en sera laissée au tribunaux - une étape certainement agréable à vivre, même en ressortant acquitté. Les associations en chasse contre les pensées déviantes le savent fort bien. La suite est assez facile à deviner, puisqu'elle a déjà cours dans d'autres pays. La criminalisation de la pensée anti-LGBTQI+ donnera le champ libre à tous les promoteurs de toutes les sexualités les plus invraisemblables (je n'ose parler de perversion) pour en faire la publicité, et surtout, l'imposer aux enfants.

Le 10 février, si je publie ce genre d'image...

prise de position,votation du 9 février 2020
Gay Pride à Dublin, 2019 (source)

...Et que j'estime que ce n'est pas un très bon spectacle à offrir aux mineurs au second plan, serai-je coupable d'une odieuse Crimepensée?

Pourra-t-on encore dire qu'une image de ce genre est malsaine?

Pourra-t-on critiquer la promotion de dessins animés LGBT auprès des plus jeunes?

Pourra-t-on critiquer une école pro-trans où des enfants de 4 ans sont punis pour avoir "attribué un genre" leurs camarades?

Pourra-t-on critiquer l'enseignement forcé des thèses LGBT jusque dans les écoles catholiques, comme en Irlande?

Comme la plupart des gens, je n'ai que faire des comportements que des adultes consentants adoptent dans leur intimité. Mais ce que nous votons le 9 février va beaucoup plus loin que cela. Il sera intéressant d'ailleurs de voir ce qui se passera lorsque surviendra une confrontation entre deux groupes protégés par la même loi contre la discrimination et l'incitation à la haine - on devine ici la collision inévitable entre les exubérants LGBT et certains musulmans à l'esprit un tout petit peu plus borné sur le sujet. Comme le résume une image:

prise de position,votation du 9 février 2020

Les deux populations étant courtisées à l'identique par les mouvements de gauche, certaines assemblées de parti promettent d'être animées lorsqu'il faudra donner priorité aux uns ou aux autres.

Grâce au vote de la majorité des Suisses, les conséquences à moyen terme du vote de ce dimanche seront très instructives.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 4 février 2020

DÉCLARATION PUBLIQUE DU MOUVEMENT DU 9 FÉVRIER

En décembre 2016, la Constitution fédérale a été violée. Rien de ce que le peuple a voté le 9 février 2014 ne sera appliqué. Strictement rien. Ni le retour de l’autonomie de la politique migratoire de la Suisse face à l’UE, ni le retour des contingents pour les migrants en provenance de l’UE. Ce que le peuple a voté a été remplacé par une loi vide imposée par le parlement et le Conseil fédéral. Le pouvoir et la souveraineté du peuple ont été confisqués pour être remplacés par le diktat d’une clique de politiciens. En droit constitutionnel  cela s’appelle un coup d’État.

Les exécuteurs des basses œuvres sont connus, ils réunissent les partis proeuropéens que sont le PLR, le PDC, le PS et les Écologistes. Des partis qui se réclament des droits de l’homme mais qui ont massacré les institutions centenaires de la Suisse en à peine deux mois.

La Suisse est devenue un pays coupé en deux, avec une classe politique et des médias sans conscience ni respect qui n’hésitent plus à marcher sur la majorité du peuple, croyant qu’ils peuvent glisser l’affaire sous le tapis. Comme si un coup d’État pouvait être glissé sous le tapis.

L’UDC a peu réagi, elle est soumise sans doute à d’autres contraintes. Mais des gens dans le peuple – nous le savons tous – ont été profondément choqués. Nous avons tous entendu de partout – sur les Observateurs notamment – des citoyens et des citoyennes dépités qui demandaient que faire.

Une réponse est aujourd’hui donnée. Elle se nomme le MOUVEMENT DU 9 FÉVRIER.

Ces individus qui croyaient pouvoir accaparer la Constitution en croyant qu’ils ne risqueraient rien vont devoir changer d’avis.

La Suisse est une démocratie directe et un État de Droit, il y a dans ses lois des principes éthiques et juridiques qui sont toujours en vigueur. Nous allons désormais demander toute leur application.

Le MOUVEMENT DU 9 FÉVRIER est un mouvement informel de citoyens, ce n’est pas un parti politique, c’est un mouvement de résistance constitutionnelle, à ce stade une plateforme internet d’échange mise à disposition de ceux qui voudront s’y joindre, la supporter, agir ou aider les citoyens qui ont commencé à agir dans des actions visant à défendre la souveraineté de notre peuple.

Trois plaintes pénales ont été déposées en mars contre les parlementaires et le Conseil fédéral qui ont refusé d’appliquer le vote du 9 février. Ces plaintes se fondent sur la violation du titre XIII du code pénal qui punit les atteintes à nos institutions, et les coups d’État.

Ces plaintes font 50 pages et ont été solidement étayées. Elles sont aujourd’hui entre les mains du Ministère public de la Confédération qui est en train d’étudier sa compétence pour savoir si c’est à lui de traiter cette affaire, ce qui est notre avis.

Nos actions visent ceux qui ont violé la Constitution et visent à faire comprendre à ceux qui  voudraient recommencer que désormais ils s’y brûleront les doigts. Notre mouvement  va soulever tous les moyens nécessaires à la restauration de notre souveraineté.

Un recours a aussi été déposé fin mai dans le canton de Vaud contre l’entrée en fonction au Conseil d’Etat de Mme Cesla Amarelle. Il n’est pas acceptable que lors de son entrée en fonction elle puisse prêter serment d’être fidèle à la Constitution fédérale alors qu’elle vient précisément de violer cette Constitution et de participer à un coup d’État. Les parjures doivent être exclus de notre vie politique. Les détails sont expliqués sur notre site web.

Nous aimerions remercier ici le citoyen Raphael Henry qui en son nom a déposé ce recours dans le canton de Vaud et dont nous sommes en train de nous demander si des proeuropéens n’ont pas cherché à lui faire des ennuis, des investigations sont en cours, le cas échéant nous introduirons des plaintes pénales. Si vous êtes un patriote et croisez Raphael Henry soutenez-le, il mérite votre reconnaissance. C’est un patriote. Comme d’autres en Valais qui nous ont apporté leur aide et que nous saluons ici.

Aujourd’hui ces manières de traiter le peuple de notre pays avec mépris ou de le duper c’est terminé.  Parce que maintenant cela suffit !

Nous ne nous laisserons plus faire.

Sur notre site vous découvrirez d’autres actions en préparation.  L’étude d’une plainte contre les dirigeants de la Suisse et contre l’Union européenne,  pour violation du Pacte international des droits civils et politiques qui protège le droit des peuples à l’autodétermination. D’autres actions sont encore à venir, cela ne fait que commencer.

Tout parti politique, politicien, individu, société, organisation, entreprise, qui s’attaque à notre démocratie et à notre souveraineté, s’attaque à une personne qui nous soutient, devra désormais s’attendre à nous retrouver juridiquement un jour ou l’autre sur son chemin.

Parce que maintenant cela suffit.

Si vous faites partie de ces nombreux citoyens, pleins de loyauté, qui ont envie d’agir contre la confiscation de notre souveraineté alors le MOUVEMENT DU 9 FÉVRIER est pour vous. En vous inscrivant à notre newsletter, même de façon anonyme, vous augmenterez la puissance de notre groupe et de nos actions. Visitez le site pour vous faire une idée.

www.mouvement-9fevrier.org

Agir c’est aujourd’hui, demain il sera trop tard. La Constitution est en train de nous être enlevée, notre pacte fondamental outragé.

Merci à vous.

Pour le Mouvement du 9 février.
Michel Piccand.

P.S. Je remercie ici Mr Uli Windisch et toute l’équipe des Observateurs, qui a contrecourant des médias corrompus qui ont passé sous silence le coup d’État de décembre, nous donnent la parole et portent avec nous les valeurs de respect et de démocratie directe dans notre pays.

Après 9 février : Ils veulent imposer l’idée qu’il faut revoter!

Dans ce contexte, Christoph Blocher, avec son comité UE-Non, bat déjà le pavé depuis une année environ. Avantage Suisse doit servir de contrepoids. «C’est positif. C’est doucement la prise de conscience qu’il va falloir revoter. Il me paraît utile dans cette perspective qu’il y ait plusieurs fronts, notamment un front bourgeois», estime le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD).

Il y a désormais cinq camps principaux dans la bataille européenne.

Le NOMES
Le Nouveau Mouvement européen suisse (NOMES) regroupe les partisans d’une adhésion à l’Union européenne. Dans l’après- 9 février, il se positionne en faveur d’un nouveau vote.

Les citoyens de RASA
Le comité RASA, pour «Sortons de l’impasse», rassemble des intellectuels, des artistes, des sportifs, etc. Il a lancé une initiative populaire, en cours de récolte de signatures. «Notre initiative est un plan B qui permet aux Suisses de revoter», expliquait récemment dans nos colonnes le professeur Andreas Auer. L’initiative propose de biffer l’article 121a de la Constitution, à savoir les dispositions introduites suite au vote «contre l’immigration de masse».

Avantage Suisse
La nouvelle association, pour des raisons stratégiques évidentes, veut se distancier du NOMES et de RASA. Une campagne permanente en faveur des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne, mais aussi en faveur du droit international et des droits de l’homme. Il s’agit, en clair, de préparer le terrain en vue d’un probable scrutin consécutif à celui du 9 février 2014.

UE-Non
Cette association – la raison d’être de Christoph Blocher suite à son retrait du Parlement fédéral – fédère les partisans du repli face à l’UE. «On surestime massivement l’importance des Bilatérales», estime désormais le ténor UDC. A choix, mieux vaudrait donc laisser tomber nos accords avec l’UE que renoncer à appliquer le vote du 9 février.

ASIN
L’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) apparaît comme le pendant du NOMES, côté antieuropéen. Elle regroupe les partisans d’une Suisse la plus indépendante possible. Elle est la partenaire privilégiée de l’association UE-Non.  (24 heures)

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9 février: Le Conseil fédéral ferait tout pour ne appliquer le vote

Un an après le vote, le calendrier de la mise en œuvre de l’initiative UDC a pris beaucoup de retard. Une stratégie consciente du Conseil fédéral? Beaucoup à Berne ne peuvent s’empêcher de déceler dans ce mauvais timing un gouvernement qui traîne des pieds, voire qui fait exprès d’enliser le dossier. Le but? Attendre un nouveau vote du peuple.

Les ténors UDC dénoncent cette stratégie. «Ils gesticulent pour jouer la montre, assure Yves Nidegger (UDC/GE). Le but est que le peuple se retrouve encore une fois devant un vote difficile: un texte insipide ou une ordonnance édictée en urgence par le Conseil fédéral au bout de trois ans comme le demande l’initiative.»

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«Immigration de masse»: Widmer-Schlumpf veut faire revoter le peuple

Pour Eveline Widmer-Schlumpf, une nouvelle votation liée à l'initiative sur l'immigration de masse pourrait être nécessaire afin de clarifier la relation de la Suisse avec l'UE.

Le peuple pourrait toutefois être appelé à revoter sur le sujet, si un référendum était lancé par l'un ou l'autre bord politique suite à la mise en œuvre de l'initiative. De plus, le groupe de professeurs d'université et d'artistes «Sortons de l'impasse« a lancé en décembre une initiative pour abroger le vote du 9 février.

Le PDC et le PBD ont de leur côté l'intention d'ancrer la relation avec l'UE dans la constitution, en lançant une initiative parlementaire en ce sens. Toutes ces initiatives pourraient conduire à un vote populaire. Le DFF n'a pas voulu dire si l'avis exprimé par Eveline Widmer-Schlumpf à Singapour faisait référence à l'une de ces possibilités.

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