Redevance: Nouveaux péages de Billag…

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Un geste en direction de davantage de pluralisme serait de cesser un mode de répartition de la gabelle aux médias privés datant des années 80 dans le cas d’une taxation d’internet, et de subventionner également les médias électroniques diffusant…

Le concessionnaire Billag bataille ferme pour étendre la contribution forcée aux médias d'Etat à la liberté d'internet: le 13 avril dernier, le Tribunal administratif fédéral (TAF) donnait tort à un particulier au prétexte qu'une connexion à large bande permet... d'écouter la radio; une première!

La chose n'est, semble-t-il, pas la même pour la télévision, l'usager devant, selon le TAF, contracter un abonnement ou un enregistrement gratuit et installer un logiciel donnant accès à la réception de la télévision.

Du coup, l'accès ADSL, déjà fort coûteux en Suisse, se verra augmenté de 14, 10 francs par mois, du moins jusqu'à ce que le TAF se rende compte que ses considérations sur la télévision en ligne comptent au moins 10 ans de retard, on passera alors allègrement à plus de 38 francs par mois!

Le nombre de citoyens se détournant des médias traditionnels étant en constante augmentation, les Chambres fédérales prévoient de discuter prochainement d'une proposition obligeant chaque ménage à payer la redevance, indépendamment de la possession d'une radio ou d'un téléviseur, voire même de la consommation de produits audiovisuels, de fabrication suisse, sur internet.

Pour éviter, jadis, de payer l'écot radio-télévisuel, un feu de joie avec ses récepteurs suffisait à la chose, aujourd'hui, pour envoyer des e-mails, il faudra donc s'acquitter de la double taxe radio/TV; un véritable putsch.

Outre que l'amateur de médias étrangers que je suis aura quelque peu l'impression d'être un français en zone occupée amendé pour avoir osé écouter Radio-Londres, le fait de ne pouvoir échapper à Billag sans devoir couper l'électricité donne plutôt le sentiment d'être un Uranais du XIVe devant le chapeau de Gessler.

L'Etat veut, en somme, étendre à internet un monopole d'un autre âge et ce sans la moindre considération pour les avancées technologiques modernes. Monopole commercial, bien évidemment. L'on se souvient de la guerre d'usure livrée par la SSR aux chaînes privées françaises diffusant des réclames helvétiques, mais aussi politique. Tant il est patent que le personnel de la RTS est très largement à l’ opposé de la droite; personnel qu'il est interdit d'appeler la gauche sous peine de subir les ires outrées de ceux qui sont le plus concernés.

Dans un Etat démocratique, qu'un gouvernement maintienne à coups de taxes un monopole fondé sur 26 chaînes de radio et télédiffusion (18 de radio, 8 de TV), cela ne relève-t-il pas carrément de la violation de la liberté économique et de la concurrence la plus déloyale. Un acteur privé dans cette situation ne manquerait d'ailleurs pas d'être dénoncé.

Un geste en direction de la démocratie serait d'admettre, au sein des médias régaliens, une représentation des idées et des tendances équivalentes par exemple à celle des parlements.Un geste en direction de davantage de pluralisme serait de cesser un mode de répartition de la gabelle aux médias privés datant des années 80 dans le cas d'une taxation d'internet, de subventionner également les médias électroniques diffusant des programmes audio ou vidéo.

3 commentaires

  1. Posté par Julien Glassey le

    Pourquoi ne pas supprimer la redevance? Avec l’ère du numérique, il est possible de crypter les données(Radio et TV) et de donner accès seulement à ceux qui paient. Ainsi nous pourrions payer pour ce que nous consommons. Payer la redevance c’est comme si nous étions obligés de payer un forfait pour aller à la Migros. Quand va-t’on enfin arrêter cette dictature de la redevance TV? Tout le monde à peur de s’attaquer aux medias! Mais le consommateur trinque et tout le monde s’en tape! Avis aux politiciens courageux!

  2. Posté par Adrien de Riedmatten le

    Quid alors de la liberté de ceux qui refusent de financer, et donc de consommer, les médias d’Etat? Taxé d’office pour être seriné à longueur de journées par Mamarbachi et Zendali, c’est du vol! Un impôt de fait serait l’ancrage ad vitam aeternam du monopole d’Etat.

  3. Posté par Willy Pfister le

    Et pourquoi ne pas dissoudre Billag ce qui ferait moins de frais.. et rajouter tout simplement cette taxe dans nos impôts fédéraux ce qui ne changerait presque rien au commun des mortels et simplifierait la vie de tout le monde.. De plus l’Etat économiserait en fonctionnaires, frais de rappels et locaux ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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