La « civilisation de l’hydrogène » présentée comme l’une des solutions miracles permettant de succéder, même partiellement, aux énergies fossiles, et de stocker l’électricité issue des énergies renouvelables est un leurre absolu.
L’hydrogène miracle
L’hydrogène n’est qu’un chiffon soi-disant miraculeux agité devant le nez de politiques naïfs ou complices. Sa promotion sert de jambe de bois aux énergies renouvelables intermittentes éoliennes et photovoltaïques. Elle permet aussi de servir des intérêts croisés idéologiques, politiques, et commerciaux.
Le gouvernement serait bien inspiré d’identifier les mécanismes de la supercherie dont les Français sont les victimes et d’en tirer toutes les conséquences. Les élus ont tous les moyens de savoir à leur disposition, mais ils préfèrent cyniquement suivre le sens du vent médiatique plutôt que de défendre l’intérêt général. C’est tellement plus facile d’annoncer des lendemains merveilleux d’amour et d’eau fraiche (dont serait issue l’hydrogène vert…) que de comprendre des sujets techniques difficiles et de prendre ses responsabilités !
La France peut-elle se permettre le luxe de s’offrir de coûteuses danseuses inutiles ?
Les 9 milliards d’euros que la France s’apprête à gaspiller en pure perte sur l’hydrogène seraient plus utiles pour construire des réacteurs nucléaires (EPR ou SMR) que pour remplir les poches fort larges de quelques grigous habiles.
La Commission européenne ne fait que suivre les instructions de l’Allemagne, son donneur d’ordre, qui est aux abois avec sa grande dépendance au gaz russe, et qui souhaite, comme avec les ENR, entraîner les autres pays européens à plonger dans la piscine vide.
L’univers impitoyable de la physique
Les lois physiques sont impitoyables : 95 % de la production d’hydrogène mondiale provient du méthane (gaz naturel) et non de la ruineuse électrolyse de l’eau.
De plus, grâce aux panneaux photovoltaïques certains pays ensoleillés sont supposés produire de l’hydrogène en quantités colossales pour alimenter l’Europe. Mais ils trouveront avantage à utiliser directement pour leurs propres besoins l’électricité qu’ils produiront plutôt que d’en perdre les trois quarts dans un processus de production/stockage/distribution d’hydrogène offrant un rendement énergétique calamiteux.
Avec un parc nucléaire suffisant la France n’aura pas besoin de produire d’hydrogène, que ce soit avec des ENR ou à partir du réseau électrique. L’hydrogène est une fausse réponse à un vrai problème (une production massive d’énergie et d’électricité répondant au besoin d’une nation).
Quel est le besoin ?
Depuis 30 ans, la France est alimentée en électricité grâce principalement (plus de 80 %) au nucléaire et à l’hydroélectricité.
Sauf pour quelques rares applications industrielles marginales à forte valeur ajoutée la France n’a aucun besoin d’hydrogène supplémentaire en restant sur ce modèle, voire en le renforçant.
Il faut espérer que nos gouvernants et autres « responsables » s’en apercevront rapidement avant que des milliards d’euros soient engloutis dans les poches profondes de quelques profiteurs astucieux.
Extrait de: Source et auteur
Plus grave, l’hydrogène étant le plus petit atome, fuit facilement des conduites et réservoir. Et l’hydrogène ainsi libéré est un gaz à effet de serre bien plis puissant que le CO2. Donc la civilisation de l’hydrogène réchauffera encore plus vite la planèet–te