Le premier ministre Viktor Orbán avait récemment déclaré qu’il n’y a pas besoin de stationner des soldats de l’OTAN en Hongrie car l’armée hongroise est capable de défendre le pays.
Nouvelle volte-face hongroise. Après avoir soutenu, ces jours précédents, que la Hongrie peut assurer elle-même sa défense, le gouvernement a finalement publié un décret autorisant le déploiement des forces de réaction rapide de l’OTAN dans l’ouest de la Hongrie, « y compris leur participation à des exercices militaires et des tâches d’entraînement ».
Le premier ministre Viktor Orbán avait récemment déclaré qu’il n’y a pas besoin de stationner des soldats de l’OTAN en Hongrie car l’armée hongroise est capable de défendre le pays. Il a été contredit par son ministre de la Défense, Tibor Benkő, selon qui « nous avons besoin de forces armées fortes », « nous ne sommes pas prêts à défendre ce pays contre qui que ce soit ».
L’OTAN a décidé de déployer des forces défensives terrestres navales et aéroportées vers l’Europe de l’Est après que la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février.
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Le 2 mars 1999, la Hongrie est entrée dans l'OTAN.
[...]Elargissement: trois nouveaux membres
Dès la dissolution du pacte de Varsovie, plusieurs pays ont publiquement fait état de leur intention d'adhérer à l'Alliance atlantique, ou du moins de s'ancrer politiquement et stratégiquement à l'Ouest. A l'instigation des Etats-Unis, l'OTAN décide également d'entreprendre des études concernant son élargissement. Le processus a connu sa première étape fondatrice le 9 juillet 1997 lors du sommet de Madrid, lorsque trois candidats ont été retenus pour l'adhésion: la Pologne, la République tchèque et la Hongrie.
Ce choix, imposé par les Etats-Unis, entraînait de fait le rejet de neuf autres demandes: Roumanie, Bulgarie, Slovaquie, Slovénie, Macédoine, Albanie, Estonie, Lettonie et Lituanie. La porte reste toutefois ouverte, notamment pour les quatre premiers nommés qui comptent entrer à court terme dans l'OTAN. Si tant la Macédoine que l'Albanie voient leurs chances rester très faibles en raison de leurs ressources insuffisantes, les pays baltes se voient exclus par leur appartenance à l'ancienne Union soviétique - une "ligne rouge" qui incite l'Alliance à la prudence.
La Russie opposée mais impuissante
La Russie a toujours manifesté son hostilité face à l'élargissement de l'OTAN, dont elle voit à présent les limites s'approcher de ses frontières. Impuissante à empêcher l'adhésion d'anciens pays communistes, elle considère toutefois comme une menace pour sa sécurité l'entrée d'une ex-république soviétique à l'Alliance atlantique, même si celle-ci s'est engagée à ne pas déployer dans un avenir prévisible des armes nucléaires et des troupes de combat sur le territoire des nouveaux adhérents. Une "menace" réelle.
Si les pays baltes ont en effet clairement affirmé leur intention d'intégrer l'OTAN - ainsi que l'Union européenne -, l'Ukraine y songe aussi sérieusement. Plusieurs membres de la CEI, de plus, ont récemment annoncé leur intention de quitter ce traité. Plus inquiétant pour la Russie, l'Azerbaïdjan, qui a une frontière commune, a annoncé fin janvier être prête à accueillir sur son sol des troupes américaines ou de l'OTAN. Mais que peut la 2e puissance nucléaire mondiale contre les élans populaires?
Nouveaux membres: des efforts considérables
Dans les trois nouveaux membres, la population soutient en effet l'intégration à l'OTAN: ces retrouvailles avec leur héritage culturel et spirituel occidental est approuvé par 60% des Tchèques, 65% des Hongrois et plus de 70% des Polonais selon des sondages d'opinion. L'enthousiasme montré par les Hongrois lors du référendum de 1997 n'a pu cependant dissimuler les efforts considérables d'adaptation qui devront être fournis.
Au contraire de pays occidentaux aux forces armées modernes, comme la Suède ou la Suisse, l'interopérabilité avec l'OTAN et la conformité à ses normes posent de véritables problèmes aux trois anciens pays communistes. Au niveau humain, le défi principal n'est autre que la maîtrise de l'anglais: en Pologne, sur quelque 100'000 militaires professionnels, 5000 environ possèdent des notions d'anglais et seulement 1000 le parlent bien, alors que 500 officiers parlent allemand et 150 français. Les mentalités doivent également évoluer, officiers et sous-officiers ne pouvant plus se contenter d'exécuter les ordres mais devant prendre des initiatives.
article complet: http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Monde/Mon0004-ElargissementOTAN.html
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Le même ministre des affaires étrangères, cinq jours plus tard:
Les troupes de l'OTAN pourraient venir dans la région de Transdanubie
8 mars 2022 - ATV Hongrie
"L'OTAN peut déployer des forces armées dans la région de Transdanubie", indique notamment un décret gouvernemental. La Hongrie ne continuera pas à fournir des armes à l'Ukraine, mais des armes pourront être transportées vers d'autres États alliés via son territoire.
Albert Coroz
Effectivement avec des raisonnements fait à l’emporte-pièce comme les vôtres on va mal finir. Est-ce ce que les anciens pays du pacte de Varsovie adhèrent à l’OTAN par obligation ou par peur de la Russie ?
” … mais également avec des agitations interventionnistes néfastes, comme cela s’est passé au Kosovo. ( Forum du 7.3.2022, avec l’ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, etc …”
C’est étonnant le nombre de fois qu’on retrouve Mme Calamity-Rey nommée dans des actions ou interventions très contre versées !
– Reconnaissance accélérée du Kosovo (pays mafieux !)
– Schengen pour des frontières plus sûres (les crimes n’ont jamais été si nombreux !)
https://www.swissinfo.ch/fre/oui-massif-des-socialistes-%C3%A0-schengen-dublin/4420182
– Adhésion au conseil de sécurité de l’ONU (la Suisse est NEUTRE et n’a RIEN à y faire !)
https://www.tdg.ch/calmy-rey-soutient-la-candidature-suisse-au-conseil-de-securite-207985987757