Les avocats d’une Française ayant rejoint Daesh en Irak appellent Macron à la rapatrier

post_thumb_default

 

Les avocats de Mélina Boughedir, une Française condamnée à la perpétuité en Irak pour avoir rejoint Daesh, exhortent ce 27 août Emmanuel Macron, qui doit se rendre à Bagdad ce week-end, à organiser son retour en France.

«Rien ne nous semble faire échec à ce que Mélina Boughedir soit remise aux autorités françaises et prise en charge par la justice», écrivent ses avocats, William Bourdon et Vincent Brengarth, dans le courrier consulté par l'AFP.

Le chef de l'Etat doit participer ce week-end en Irak à une conférence régionale. Mélina Boughedir avait quitté la France avec son mari pour la zone irako-syrienne en octobre 2014. Elle avait été arrêtée durant l'été 2017 à Mossoul, «capitale» durant trois ans du «califat» autoproclamé en Irak, au moment de la reprise de la ville par les troupes irakiennes. Son époux est mort lors de ces combats. Cette mère de quatre enfants, alors âgée de 27 ans, a été condamnée le 3 juin 2018 à Bagdad à la prison à perpétuité, en réalité vingt ans de prison en Irak, pour avoir rejoint Daesh.

Quatre mois auparavant, elle n'avait été condamnée qu'à sept mois de prison pour «entrée illégale» en Irak et déclarée libérable. Ses quatre enfants ont été rapatriés d'Irak avec son accord. 

Rappelant «ses conditions de détention particulièrement difficiles», les avocats estiment «indispensable que le lien entre Mélina Boughedir et ses enfants, qui sont encore mineurs, soit maintenu, ce que ne permet pas son incarcération actuelle en Irak». «Des raisons humanitaires militent donc en faveur de son retour, tout en permettant son jugement sur notre territoire», ajoutent-ils.

Les deux conseils rappellent que l'ancienne garde des Sceaux Nicole Belloubet «avait déclaré que "la France [était] prête à l'accueillir et à répondre par mesure judiciaire"» en février 2018. «Or, sans que nous en sachions les raisons, ce retour n'a jamais pu intervenir, en dépit de demandes répétées», regrettent Maîtres Bourdon et Brengarth.

Dénonçant le «caractère totalement inéquitable de la procédure à son encontre et de l'absence de véritable droit à la défense», les avocats considèrent que cela «justifie d'autant plus que Mélina Boughedir puisse faire valoir ses droits dans le cadre de la procédure judiciaire ouverte en France». Une information judiciaire pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» est confiée à des juges d'instruction parisiens depuis août 2016.

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

2 commentaires

  1. Posté par Karr le

    Cette femme a fait un choix qu’elle doit assumer,une véritable mère de famille responsable n’entraine pas ses enfants dans un combat de ce genre!

  2. Posté par antoine le

    ”Cette mère de quatre enfants, alors âgée de 27 ans, a été condamnée le 3 juin 2018 à Bagdad à la prison à perpétuité, en réalité vingt ans de prison en Irak, pour avoir rejoint Daesh.”
    Les conditions dans les prisons françaises sont infiniment meilleures par rapport aux prisons irakiennes … depuis que Mme Taubira a amélioré l’ordinaire !
    D’autre part aprs 2 mois de bonne conduite cette ”française” sera libérée pour faire de la place tout ceci organisé par des ”j”uges de pacotille …

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.