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Vous avez dit "Juif" ?
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En réaction à la "nouvelle vague antisioniste" (de fait anti-juive) qui déferle dans le cadre des affaires Floyd et Traoré, j’aimerais soumettre aux lectrices et lecteurs, ci-dessous, un dossier composé de six analyses qui, selon moi, aident à comprendre en quoi et comment on peut légitimement être un non-juif qui défend les Juifs et dénoncer "l'antisionisme" ; et en quoi et comment cet "antisionisme" actuel est une forme (essentiellement islamo-gauchiste) déguisée d'israélophobie, de judéophobie et d'antisémitisme. Que les personnes de bonne volonté y voient un effort de transparence de ma part. Que les autres personnes y voient ce qu’elles voudront bien y voir ou ne pas y voir.
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Première analyse
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L’Eglise catholique a condamné l’antisionisme comme une forme masquée d’antisémitisme (voir lien vers source en bas de page) : l’Eglise catholique a formulé cette condamnation dans une déclaration conjointe, rendue publique, mais guère mentionnée par les médias, en juillet 2004, à l’issue d’un forum d’intellectuels juifs et catholiques. Dans une déclaration conjointe faite à l’issue de la 18e rencontre du Comité International de Liaison entre Catholiques et Juifs, rencontre tenue à Buenos Aires, en Argentine, du 5 au 8 juillet 2004, dans cette déclaration conjointe donc, l’Église catholique a condamné l’antisionisme en ces termes : « Nous nous sentons encouragés par les fruits de nos efforts collectifs qui incluent la reconnaissance de la relation d’alliance unique et intacte entre Dieu et le peuple juif et le rejet total de l’antisémitisme sous toutes ses formes, y compris l’antisionisme comme manifestation plus récente de l’antisémitisme ».
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La condamnation catholique de l’antisionisme a également fait l’objet, le 30 juillet 2004, d’un article de Shlomo Shamir dans le journal israélien Haaretz : « Dans la déclaration conjointe, l’Eglise catholique met l’antisionisme en rapport avec l’antisémitisme. L’annonce en a été faite, en 2004, à Buenos Aires, lors d’un colloque de religieux, d’universitaires et autres personnalités juives et catholiques. L’antisémitisme est inacceptable quelle que soit sa forme, y compris celle de l’antisionisme qui est devenu dernièrement une manifestation d’antisémitisme, a souligné la déclaration conjointe. C’était la première fois que l’Eglise catholique mettait en relation l’antisionisme et l’antisémitisme. La déclaration comprend également une condamnation ferme du terrorisme, et plus particulièrement du terrorisme au nom de la religion. Le terrorisme est un péché contre l’homme et contre Dieu. Le terrorisme fondamentaliste au nom de Dieu est injustifiable. Ilan Steinberg, directeur du Congrès Juif Mondial, un des organisateurs du forum, avait qualifié la déclaration conjointe de moment historique. Pour la première fois, l’Eglise catholique reconnaît dans l’antisionisme une agression non seulement contre les Juifs mais contre le peuple juif en tant que tel. D’éminentes personnalités juives qualifièrent cette déclaration publique de soutien de l’Eglise catholique face à l’antisionisme. Par le passé, le sionisme était qualifié de racisme, et cette déclaration fait maintenant de l’antisionisme lui-même une forme de racisme, avait déclaré un responsable juif à New York ».
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Deuxième analyse
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Le 12 août 2007, dans Terre d'Israël, André Namiech publiait un document signalant que le dictionnaire emploie les mêmes définitions pour désigner l’idolâtrie et le fanatisme (début de citation de André Namiech) : « C’est un amour excessif, aveugle et intransigeant voué à quelqu’un, à quelque chose, voir même à une doctrine ou à une opinion. L’Histoire a montré que, malgré la bannière de l’enseignement de l’amour du prochain sous laquelle il se présentait, le Christianisme n’a pu empêcher les guerres qui ont endeuillé les peuples, même parmi ceux qui se réclamaient des mêmes convictions religieuses. Les différentes interprétations des écritures, leur esprit et leurs applications, ont été la cause des pires excès et d’un fanatisme (…) qui a abouti à son apogée destructeur avec la « Shoah » au 20ème siècle. Lors d’une conférence organisée à Genève, à l’occasion du 59ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël, l’abbé Alain René Arbez, responsable auprès de l’Eglise des relations avec le Judaïsme, a prononcé un discours pour rappeler les changements intervenus au sein de l’église catholique. Citant tour à tour Jean XXIII et Jan Paul II, l’abbé Arbez confirmait : Non, l’Alliance conclue par Dieu avec Israël n’avait pas été abrogée. Loin d’être une branche morte, les Juifs sont les frères aînés des Chrétiens. La foi juive est intrinsèque au Christianisme, car qui rencontre Jésus, rencontre d’abord le Judaïsme. En 2004, lors d’un symposium à Buenos-Aires, la commission pontificale pour les relations avec le Judaïsme a officiellement condamné l’antisionisme, car la plupart du temps, il n’est que le prétexte à banaliser la haine contre les Juifs par la diabolisation d’Israël. Ce qui est diabolique avec le fanatisme, c’est qu’il invoque des raisons particulières et mensongères pour justifier ses débordements et ses excès. On l’a vu avec le fascisme hitlérien et avec le communisme stalinien ; on le voit aujourd’hui avec l’intégrisme musulman qui a pris à son compte les héritages mortifères qui ont endeuillé la planète, et dont l’antijudaïsme constituait le dénominateur commun » (fin de citation d’André Namiech).
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Troisième analyse
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Dans son ouvrage « Le sionisme et les églises », Jean-Daniel Chevalier faisait notamment les remarques suivantes : « Lors du Concile Vatican II, sous l’impulsion du Pape Jean XXIII, l’Eglise adopte une attitude plus positive vis à vis du peuple juif. Indirectement, le regard change aussi vis à vis de l’Etat d’Israël. L’Encyclique Nostra Aetate, qui réhabilite le peuple juif, est votée en 1965 malgré l’opposition des conservateurs. Elle rappelle que Dieu ne regrette ni ses dons, ni ses appels à son peuple, Israël. Ce climat plus favorable entraîne une rencontre entre le Pape Paul VI et le Président israélien Zalman Shazar en 1964. En 1975, le Vatican envoie un message dans lequel il reconnaît la légitimité du sionisme et de l’Etat d’Israël (…) C’est lors des Accords d’Oslo, en 1993, que le pas décisif est franchi. Le Vatican signe avec l’Etat d’Israël un accord fondamental qui scelle la reconnaissance de l’Etat d’Israël, mentionnant également la nature unique de la relation entre l’Eglise catholique et les Juifs (…) Le Pape Jean-Paul II, plutôt philosémite (réd. ami des juifs), tout comme son successeur Benoît XVI, parachèvera là, en quelque sorte, un long parcours (…) A côté de ce pragmatisme officiel, il y a dans le monde catholique un courant favorable au sionisme, avec une argumentation positive. La dimension théologique est présente par le fait que le peuple juif est le peuple de l’alliance pour lequel les promesses subsistent (…) Le philosophe catholique Jacques Maritain (1882-1973) a œuvré durant de longues années à la lutte contre l’antisémitisme, lors de l’affaire Dreyfus, lors de la deuxième guerre mondiale, et ce jusqu’à sa mort. Il fut Ambassadeur de France au Vatican et usa de sa position pour faire avancer le dossier juif dans l’Eglise catholique. Il était un sioniste convaincu. Il est le père spirituel d’un courant favorable au sionisme et à l’Etat d’Israël dans le catholicisme, courant actif en particulier dans l’Amitié judéo-chrétienne (…) Du côté des catholiques favorables au sionisme, le témoignage du père Emile Shoufani, curé de Nazareth, arabe palestinien de nationalité israélienne, est assez exceptionnel. Cet homme œuvre ardemment pour la réconciliation des Juifs et des Arabes. Il est un chrétien sioniste engagé, intégrant dans sa démarche une longue méditation sur le destin juif ».
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Quatrième analyse
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Dans la revue Sens, N° 8, août 2004, pp. 419-440, Yves Chevalier (voir lien vers source en bas de page), présentait plus en détail le catholique judéophile et pro-sioniste Jacques Maritain : « …Maritain a largement utilisé la “parole” - écrite ou orale - pour exprimer ce qu’il considérait, au niveau de la constitution de la société ou à celui des rapports entre les hommes, comme les conséquences nécessaires des principes à la fois du droit naturel et de la raison ; et il a, pendant près de cinquante ans, mené un combat qui ne fut pas sans courage. Maritain n’a jamais été antisémite. Dans le fameux texte de sa communication devant les participants à la première Semaine des écrivains catholiques, il prend soin d’insister, à plusieurs reprises, sur le fait, c’est Maritain qui le dit, ‘que (…) la tâche de l’écrivain catholique est alors d’éclairer l’opinion publique et de lui apprendre à raisonner de ces choses sans haine, en gardant la discipline qu’il convient (…) Les passions populaires et les pogroms n’ont jamais résolu aucune question, bien au contraire (…) il ne faudrait pas que la question juive serve de dérivatif au mécontentement et aux déceptions de l’heure présente, de telle manière que le Juif apparaisse, dans une sorte de mythologie simpliste, comme l’unique cause des maux dont nous souffrons (…) Plus la question juive devient politiquement aiguë, plus il est nécessaire que la manière dont nous traitons de cette question soit proportionnée au drame divin qu’elle évoque ; il est incompréhensible que des écrivains catholiques parlent sur le même ton que Voltaire de la race juive et de l’Ancien Testament, d’Abraham et de Moïse’. Maritain précisera (réd. 1941) : ‘L’antisémitisme est la peur, le mépris et la haine du peuple juif, et la volonté de le soumettre à des mesures de discrimination. Il y a bien des formes et des degrés d’antisémitisme. Sans parler des formes monstrueuses que nous avons à présent sous les yeux, il peut prendre la forme d’un certain orgueil et préjugé hautain, nationaliste ou aristocratique ; ou de simple désir de se débarrasser de concurrents gênants ; ou d’un tic de vanité mondaine ; voire d’une innocente manie. Aucune n’est innocente, en réalité. En chacune un germe est caché, plus ou moins inerte ou actif, de cette maladie spirituelle qui, aujourd’hui, éclate à travers le monde en une phobie fabulatrice et homicide’. Maritain écrira encore : ‘Il est difficile de n’être pas frappé de l’extraordinaire bassesse des grands thèmes de la propagande antisémite. Les hommes qui dénoncent la conspiration mondiale juive […] le meurtre rituel [...] semblent nés pour attester qu’il est impossible de haïr les Juifs en restant intelligent […] À un esprit suffisamment attentif, cette étonnante bassesse apparaît elle-même comme inquiétante, elle doit avoir un sens mystique. La sottise poussée trop loin confine au mystère’. Maritain avait aussi écrit, en 1937, dans L’impossible antisémitisme, que l’émancipation des Juifs, réalisée par la Révolution française, est un fait que les peuples civilisés, pour autant qu’ils veulent rester tels, doivent tenir pour acquis’. Reprenant un thème déjà utilisé par Léon Bloy lorsque, dans Le Salut par les Juifs, il affirmait : l’histoire des Juifs barre l’histoire du genre humain comme une digue barre le fleuve, pour en élever le niveau, mais en l’éclairant d’une méditation sur les chapitres de l’Épître aux Romains, où saint Paul traite de la destinée d’Israël après son faux-pas. Maritain définit l’Israël peuple de Dieu comme témoin des Écritures (…) comme témoin du surnaturel…c’est-à-dire de l’existence d’un au-delà du monde. Pour Maritain, au point de vue de sa caractérisation morale dans les perspectives catholiques, et lorsqu’il se répand parmi ceux qui se disent les disciples de Jésus-Christ, l’antisémitisme apparaît comme un phénomène pathologique qui révèle une altération de la conscience chrétienne quand elle devient incapable de prendre ses propres responsabilités dans l’histoire et de rester existentiellement fidèle aux hautes exigences de la vérité chrétienne. Alors, au lieu de reconnaître, dans les épreuves et les épouvantes de l’histoire, la visitation de Dieu, et d’entreprendre les tâches de justice et de charité requises par cela même, elle se rabat sur des fantômes de substitution concernant une race entière. L’antisémitisme reste, pour Maritain, la négation même du Message du Christ, ce qui explique que, puisque spirituellement le chrétien est un sémite, il ne peut concevoir un chrétien antisémite ; en même temps, il interprète l’antisémitisme, quelles qu’en soient les formes, comme une maladie spirituelle qui s’oppose à l’œuvre de Dieu. En s’attaquant à Israël, au peuple d’Israël en tant que tel, c’est l’éthique universaliste du Décalogue que l’on met en question ; et en exterminant les Juifs, c’est cette même éthique que l’on veut éradiquer de la surface de la terre. Dans le dernier ouvrage qu’il publie en 1970 : L’Église du Christ, Maritain constate que, progressivement élaborée au cours d’un affrontement multi-séculaire, la haine contre le peuple de la promesse était essentiellement religieuse (ce qui a conduit, à de nombreuses reprises, la papauté à prendre la défense des Juifs) ; et que ce n’est qu’à l’époque moderne qu’elle a pris une autre dimension, résolument séculière (…) Il convient donc que le théologien en tienne compte dans sa compréhension de l’Amour - unique, pour le Peuple d’Israël et pour l’Église - du Dieu Unique. C’est surtout après la Guerre, et en particulier lors de son séjour à Rome comme Ambassadeur de France près le Saint-Siège, que Maritain entreprendra un certain nombre de démarches directement liées à ce combat contre l’antisémitisme (…) Maritain tire la conclusion que ce dont Juifs et Chrétiens ont aussi, et par-dessus tout, besoin, c’est qu’une voix - la voix paternelle, la Voix par excellence, celle du Vicaire de Jésus-Christ (réd. du Pape) - dise au monde la vérité (…) pour témoigner de Sa compassion pour le peuple d’Israël, renouveler les condamnations portées par l’Église contre l’antisémitisme (…) pour préserver les âmes et la conscience chrétienne d’un péril spirituel toujours menaçant et pour toucher les cœurs de beaucoup d’Israélites. Maritain avait épousé une juive (…) ainsi écrit-il : Je voudrais être Juif par adoption, puisqu’aussi bien, j’ai été introduit par le baptême dans la dignité des enfants d’Israël (…) je suis des vôtres, oui, - juif par amour, je ne dis pas seulement spirituellement sémite, comme est tout chrétien, mais ethniquement juif, lié dans ma chair et ma sensibilité aux tribus d’Israël et à leur destinée ici-bas. Ce n’est pas par hasard qu’André Chouraqui demandera plus tard, en 1950, à Jacques Maritain de préfacer sa traduction des Devoirs du Cœur, de Bahya Ibn Paqûda (…) Mais cet amour pour Israël (…) me paraît reposer sur deux piliers essentiels : le texte des chapitres IX à XI de l’Épître aux Romains et une vision particulière de la mission d’Israël par rapport à, et en face de, celle de l’Église (…) Maritain poursuit : «Il y a une relation supra-humaine d’Israël au monde, comme de l’Église au monde (…) Aux yeux d’un Chrétien qui se souvient que les promesses de Dieu sont sans repentance, Israël continue sa mission sacrée (…) Israël, comme l’Église, est dans le monde et n’est pas du monde ». Ce face à face entre Israël et le monde, et le conflit qui y est inscrit, expliquent l’antisémitisme ; mais le double face à face commun entre Église-Israël et le monde, interdit au Chrétien d’être antisémite.
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L’antisionisme est donc, selon moi, effectivement une forme de haine envers Israël en particulier et envers les Juifs en général. Ci-dessous, je publie une cinquième et une sixième analyse sur le sujet : l’une de Shmuel Trigano ; et l’autre d’Olivier Véron.
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Cinquième analyse
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Shmuel Trigano, dans « Antisionisme d’État ? », écrit (voir lien vers source en bas de page) : Que la France pratique une politique pro-arabe, personne ne peut le nier. Que la France, depuis l’époque du Grand Mufti nazi, qu’elle aida à fuir le procès de Nuremberg, a fait de la promotion de la cause palestinienne un des axes de sa politique étrangère, personne ne peut le nier. Que sous Sarkozy, elle a fait admettre l’Autorité Palestinienne à l’UNESCO, comme si elle était un Etat qui peut le nier ? Que, sous Hollande, elle a reconnu un Etat palestinien qui n’existe pas dans la réalité, qui peut le nier ? Que sous Hollande elle a voté une résolution faisant des Juifs des étrangers sur les lieux mêmes de leur histoire antique et de leur religion, qui peut le nier ?
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Shmuel Trigano : Qu’elle engage une « conférence » internationale pour imposer un diktat à Israël s’il n’accepte pas les requêtes de l’Autorité palestinienne, qui peut le nier ? Que, pour ce faire, elle se fasse parjure à sa garantie des Accords d’Oslo qui interdisaient toute démarche unilatérale, qui peut le nier ? Que la France stigmatise Israël pour occuper des territoires qui jamais ne furent indépendants, alors qu’elle tolère et bien plus la Turquie occupant Chypre, le Maroc occupant le Sahara occidental, qui peut le nier ? Qu’elle stigmatise Israël au nom des droits de l’homme alors qu’elle est devenue le deuxième marchand d’armes du monde, notamment aux dictatures arabes et qu’elle a reçu avec pompe le dernier dictateur de Cuba qui peut le nier ?
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Shmuel Trigano : « Que le sionisme soit devenu le nom des pires choses au mépris de la vérité et de la réalité historique, qui le niera ? ». Que la société française fasse entendre une inimitié ambiante envers Israël, telle qu’elle se répercute dans les médias, les « réseaux sociaux », l’édition, l’académie, qui le niera ? Que cette inimitié ait pour origine le dévoiement de l’information sous la houlette de l’AFP, agence semi-gouvernementale, qui réécrit les événements en faveur des Palestiniens, effaçant et justifiant leurs actes terroristes, qui le niera ? Que ce discours puisse servir d’incitation à la haine des antisémites, qui le niera ? Que, dans des manifestations, on puisse crier « Mort aux Juifs », que dans toute manifestation on retrouve le drapeau de l’OLP, voire du Hamas, qui le niera ?
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Shmuel Trigano : Que des hauts fonctionnaires ou des éditorialistes puissent comparer l’immigration en Israël au départ pour le Djihad en Syrie, qui le niera ? Que nombre de films sur des chaînes publiques ou de livres à grande diffusion puissent réécrire l’histoire juive et celle d’Israël sans que personne ne sourcille, que le judaïsme soit fustigé dans tel et tel magazine pour sa cruauté et sa violence, sans compter la falsification de l’histoire dont il serait le produit, qui le niera ? Que la participation des intellectuels juifs au débat public soit conditionnée par leur dissociation d’avec Israël, Netanyahou, hier Sharon, ou le sionisme en général, qui le niera ? Qu’une pléiade d’intellectuels juifs ont disparu des débats publics, des radios, des télévisions, de la presse, des revues « distinguées » comme par enchantement, qui le niera ?
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Shmuel Trigano : Que leur parole, leurs écrits n’aient plus d’espace où se dire et se tenir, qui le niera ? Qu’un étudiant qui choisisse un doctorat en rapport avec le monde juif – religion, histoire, société, pensée – soit voué à une impasse professionnelle inéluctable du fait de la marque de Caïn que cela représente, qui le niera ? Que des candidats à un poste effacent de leur curriculum vitae leur cursus éventuel dans des institutions juives pour avoir des chances d’obtenir l’emploi, qui le niera ? Que les Juifs soient obligés dans certains quartiers d’éviter de se faire reconnaître comme Juifs pour ne pas risquer d’être battus, qui le niera ? Que, pendant 15 ans, la société et surtout l’État aient toléré des actes antisémites en nombre sans les combattre et les condamner qui le niera ?
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Shmuel Trigano : Que les responsables de ces actes n’aient jamais été clairement nommés qui le niera ? Que cette nomination des responsables individuels ait été impossible, voire interdite, sous prétexte d’éviter des amalgames qui le niera ? Que les Juifs aient cessé de voir leurs amis non Juifs pour éviter disputes et fâcheries, qui le niera ? Que les Juifs habitant dans certains quartiers aient dû déménager pour fuir une insécurité manifeste, qui le niera ? Que les Juifs appelant à l’aide contre les antisémites puissent être accusés de « communautarisme », qui le niera ? Que le sionisme soit devenu le nom des pires choses au mépris de la vérité et de la réalité historique qui le niera ? Comment peut-on nommer cet état de faits ? Antisionisme d’État ? Mâtiné, maintenant, depuis l’UNESCO, d’antijudaïsme, conclut Shmuel Trigano (voir lien vers source en bas de page).
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Sixième analyse
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De son côté, Olivier Véron, dans « Pour une politique de la transmission », écrit (voir liens vers sources en bas de page) : Le sionisme est devenu la question centrale de la pensée politique contemporaine, sa pierre de touche ou d’achoppement (voir lien vers source en bas de page : « Pour une politique de la transmission – Réflexions sur la question sioniste », par Michaël Bar-Zvi, Editions Les provinciales, 2016, 152 pages,). Son rejet a pour prétexte et pour effet une critique en profondeur de la transmission. Impliquée dans un combat idéologique sans merci, l’Europe se démunit de son héritage et refuse d’assumer son origine spirituelle, laquelle démontre précisément un lien « gênant » avec Israël.
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Olivier Véron : Face aux chantages et aux charges d’irrationalité et d’ignorance, elle se déchristianise, se déjudaïse et nomme cette normalisation « laïcité », « modernité », voire « humanisme ». Le sionisme à l’inverse n’a cessé de puiser dans le passé d’un peuple singulier la force de reprendre sa place dans l’histoire. Revenir, exister et même progresser, ce n’est pas échapper au danger en se renonçant, c’est transmettre, parfois au prix de la vie ; ce n’est pas rompre avec un héritage obsédant, ni en être le gardien résigné ou craintif – mais se montrer capable de le métamorphoser en pulsion de vie.
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Olivier Véron : Retourner dans l’histoire fera toujours courir le risque de se faire broyer par elle, mais ce qui rend si puissamment entraînante et dérangeante la rédemption nationale d’Israël aujourd’hui, c’est savoir que je ne suis pas le premier et peut-être pas le dernier. Ce « profond exister » (Pinsker) a permis de concilier l’idée de sacrifice avec le précepte fondamental du judaïsme : « Tu choisiras la vie ». Le judaïsme n’est pas une identité ou un carcan, mais la liberté de répondre à l’injonction de transmettre : « le monde est suspendu au souffle des enfants à l’écoute de leur maître », dit le Talmud, et le sionisme a maintenu cette transmission par des moyens nouveaux – la politique, la guerre – tandis que l’Europe s’exilait avec effroi d’elle-même.
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Olivier Véron : Levinas avait bien vu pourtant ce qui devrait apparaître plus clairement désormais : « Nous sommes tous des Juifs israéliens »… appelés à transfigurer le feu dévorant et vengeur en muraille protectrice. Car comment rester une nation sans souveraineté ? Et sans peuple ni langue ni mémoire commune, comment avoir un horizon ? Une culture n’est pas un ministère pour les loisirs mais notre ressort vital, et l’éducation à l’histoire et à la vérité connue n’est pas une option mais un axe de défense stratégique. Le sionisme concentre aujourd’hui toutes les attaques contre l’idée de transmission. Au carrefour de toutes les détestations démocratiques ou totalitaires il proclame seul que la politique pourrait encore sauver, conclut Olivier Véron (voir liens vers sources en bas de page : « Pour une politique de la transmission – Réflexions sur la question sioniste », par Michaël Bar-Zvi, Editions Les provinciales, 2016, 152 pages, 15 €).
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L’Eglise catholique condamne l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme :
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L’idolâtrie et le fanatisme :
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Le sionisme et les églises :
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http://www.chretiens-juifs.org/html/Yerushalaim%2046%20%20%202006-4.pdf
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Le catholique judéophile et pro-sioniste Jacques Maritain :
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Antisionisme d’État :
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http://www.resiliencetv.fr/?p=18540
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Pour une politique de la transmission :
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http://www.resiliencetv.fr/?p=18219
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Nota Bene : Professeur de philosophie à l’Institut Levinsky de Tel Aviv, Michaël Bar-Zvi fut l’élève de Pierre Boutang et Emmanuel Levinas ; il a notamment publié : Le Sionisme http://www.lesprovinciales.fr/Le-Sionisme.html, 2002 ; Être et Exil, philosophie de la nation juive, 2006 ; Éloge de la guerre après la Shoah, 2010 ; Israël et la France, l’alliance égarée, 2014.
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Une seule question : Quels sont les personnes tellement malhonnêtes qu’elles interdisent aux autres de les critiquer ? Je soulignerai qu’il faut une belle dose de tyrannie pour mettre en place un tel niveau de persecutions ! On m’a menotté samedi à Neuchâtel et arrêté pour le masque en papier en plein air et devant mon domicile. (deux femmes flics) Leurs collègues mâles étaient beaucoup plus circonspects ! DICTATURE ! Je rappelerai que Wilhelm Tell a lancé sa protestation pour une affaire de salutation à un chapeau. Les helvètes actuels face au masque en papier sauront-ils réagir ? Nos Berset et associés devraient se méfier des tempêtes hivernales sur les Trois-Lacs !
Les falsifications historiques diffusées par les Juifs, dont les preuves sont interdites de cité, ne tromperont jamais tous les chercheurs du monde, et les persécutions contre les esprits curieux intraitables n’y changeront rien.
Quelle genre de vérité a besoin de la persécution des investigateurs indésirables pour terrasser le mensonge ?
Les Observiteurs avec sa censure est la preuve vivante de la culpabilisation intéressée de l’humanité non-juive.
Vous n’avez que trop certainement raison: le patron qui vient de sévèrement recadrer le Prof. Peronne est un Aryen, la ministresse, made in France, qui introduisit un protocole de quelques 11 vaccins à administrer à des nouveaux-né est une Aryenne qui songe, d’aileurs, à quitter la France, en raison des insultes qu’elle y subirait. Enfin, le big boss de Pfizer qui se défile devant son propre vaccin, est un Aryen… Et cee bref énoncé, vous l’imaginez bien, est loin d’être exhaustif. Aussi, il est temps qu’on porte au pinacle toute manifestation de judéité, afin de venir à bout de nos propres démons! Merci Michel.
Un peuple qui représente 0.25% de la population mondiales et totalise 25% des prix Nobel scientifiques… Les gens intelligents ne peuvent pas haïr les juifs.