Cenator : La RTS présente la situation de Vincent Lambert , sans nuance, et depuis le début, sous l’angle de l’acharnement thérapeutique. Les médias suisses ont pris position d’une manière tranchée « pour l’euthanasie ».
Le 26.5.2019, au TJ de 19h30, l’invité de Jennifer Covo est Bertrand Kiefer, médecin (qui n’a quasiment pas pratiqué), ancien prêtre (ayant quitté les ordres pour se marier), actuellement éditorialiste de la Revue médicale suisse, où il donne la ligne directive d’éthique pour les médecins en Suisse. Il est membre de la Commission nationale d’éthique.
Jennifer Covo lui demande pourquoi cette affaire a pris les proportions d’une affaire d’Etat. Comme beaucoup de journalistes, elle pense que Vincent Lambert dort : « [...] il ne peut pas se réveiller [...] on ne peut pas entrer en relation. »
Elle charge la mère de Vincent Lambert, une « catholique fervente » : c’est elle qui serait responsable de « toute cette hystérie » et c’est aussi elle qui dit des choses inadmissibles, comme de traiter les soignants de nazis. Kiefer est d’accord : on peut ne pas être d’accord mais on ne peut pas traiter de nazis les personnes qui ont choisi le métier de soigner (raisonnement ridicule, absurde : un peintre en bâtiment pourrait être traité de nazi, mais un médecin, une infirmière, non !).
Aucune question n’est soulevée quant à la légitimité de donner le rôle de tutrice à l’épouse de Vincent Lambert. Dans une situation aussi délicate et conflictuelle, un tuteur neutre s’impose – donc ni l’épouse, ni un des parents, ni un des frères et sœurs.
Sa femme a refait sa vie depuis des années mais elle reste néanmoins sa tutrice !
Les parents sont décrits par les médias romands comme des personnes qui seraient guidées par un fanatisme idéologique et Kiefer, le prêtre défroqué, abonde dans ce sens.
De toute évidence, Jennifer Covo , comme tous les journaleux que nous avons entendu à la RTS, ne fait que répéter, sans y comprendre grand-chose : « il ne va pas se réveiller ! ». Elle parle de l’hystérie des parents, de l’acharnement thérapeutique que ces derniers imposeraient aux soignants et à leur fils, au nom d’une idéologie. Elle demande même si Vincent Lambert est encore vivant !!!
Grâce à l’article de Stéphane Montabert, nous savons que Vincent Lambert est réveillé, qu’il n’est pas dans le coma, qu’il a quelques réactions humaines, qu’il n’y a pas d’acharnement thérapeutique, car alimenter et hydrater une personne par sonde ne peut pas être considéré comme de l’acharnement ni comme une thérapie.
Mourir par l’arrêt d’une hydratation est une mort cruelle.
Des personnes atteintes de sclérose en plaques en phase finale peuvent également avoir le lock-in syndrome avec des atteintes cérébrales plus ou moins importantes. Voir un être cher dans un tel état peut créer une souffrance indicible. Néanmoins, même avec une activité cérébrale diminuée, une telle personne demeure une personne, pas une chose.
Nous avons suivi professionnellement une jeune femme atteinte très jeune par une sclérose en plaques sévère. Alors qu’elle était hydratée et alimentée par sonde, et qu’elle ne pouvait s’exprimer que par un faible battement des cils, ses parents ont essayé durant des semaines de comprendre ce qu’elle leur demandait. Finalement, ils ont compris qu’elle souhaitait sentir le goût du poivre sur le bout de la langue.
Par la suite, elle a émis une autre demande, tout aussi mystérieuse que la précédente. Egalement après plusieurs semaines d’intenses interrogations, les parents sont parvenus à comprendre que leur fille s’adressait à son père pour lui faire comprendre qu’il était «l’homme » de la famille et qu’il devait l’achever avec son pistolet. Les parents ont alors été consultés par le corps médical pour savoir s’ils souhaitaient continuer l’alimentation par sonde. La famille a répondu par l’affirmative, sachant pourtant qu’elle allait vivre un calvaire pour les années à venir. De son côté, la jeune femme ne s’est jamais sentie abandonnée par ses parents, et elle a pu faire comprendre que cela valait plus que la mort. Finalement elle était arrivée librement à la conclusion que la maintenir en vie était la seule décision juste à prendre.
Quant à la prétendue vocation des personnes s’occupant des personnes lourdement handicapées, un exemple lié à la situation précédente montre qu’il faut relativiser.
Une jeune infirmière, bien sous tous rapports, avait, diplôme en poche, postulé pour un poste en Suisse. L’obtention d’un permis de travail en Suisse était soumise à la condition de travailler une année dans une institution prenant en charge des personnes lourdement handicapées. C’est ainsi qu’elle a été amenée à soigner la jeune femme dont nous venons de relater le calvaire.
Après une année exactement, elle est partie. Elle avait donné son congé dans les délais de façon à ne pas travailler un jour de plus dans ce milieu. Ensuite, elle a fait une brillante carrière dans la psychiatrie.
Quelques années plus tard, elle parlait avec dégoût et indignation de la pratique voulant que de tels patients grabataires soient laissés en vie. Elle ne comprenait pas non plus comment des gens pouvaient rester mariés et attachés à des personnes si lourdement diminuées, elle les soupçonnait même d’avoir des troubles psychiatriques.
Extrêmement consensuelle, jolie, opportuniste, elle plaisait sans réserve aux dirigeants, tous de gauche, et dont la majorité était même encartés. Actuellement, elle gagne plus de dix fois le salaire qu’elle percevrait dans son pays d’origine. Voilà le type de « vocation » de l’écrasante majorité des personnes travaillant dans le domaine des soins.
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https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/laffaire-vincent-lambert-devient-une-affaire-detat-en-france-?id=10461621
https://www.24heures.ch/sante/sante/L-audace-de-parler-de-la-sante-autrement/story/24375096
@ ANNA L’EQUARISSEUSE
Monsieur Montabert n’a “manié” aucun sophisme.
Il a rappelé que ” acharnement thérapeutique ” implique une thérapie ; l’alimentation par sonde entérique, pour être un traitement médical, n’est pas une thérapie.
Le sophisme est chez le personnel “soignant” de ce forum, dont le mélange de fausse science et de courte-vue fait peur ; la méfiance et la radicalisation des parents sont de mieux en mieux compréhensibles.
@ Stephane Montabert,
Vous voyez, les media suisses ne s’y sont pas trompés, dans le sens que j’indiquais dans ma réponse à votre propre article. Le cas de Vincent est bel et bien instrumentalisé dès son origine par la révolution anthropologique en cours afin de promouvoir et généraliser la pratique de l’euthanasie. “Transhumanisme, manipulations génétiques, GPA , euthanasie même combat ” pourraient dire les thuriféraires de la religion du “progrès” contre l’humanité.
Dans le ton de Francis Blanche dans les “Tontons flingueurs “: “Touche pas au Grisbi ,salope !”
car , en fait, il ne s’agit que de cela, hélas.
Oh là là, Monsieur, arrêtez les insultes ! Vous faites comme la gauche : discréditer moralement ceux qui ne sont pas d’accord avec vous, et les accuser de toutes les perversions. La jeune fille dont vous parlez a demandé la mort, on la lui a refusé, et pour vous c’est fantastique car “elle ne s’est jamais sentie abandonnée par ses parents”, malgré son calvaire…des années couchée sur un lit à ne rien pouvoir faire et à passer des jours et des jours pour une minuscule communication.
Quand à Stéphane Montabert, que j’apprécie beaucoup par ailleurs, il manie aussi le sophisme comme la gauche : oui nourrir et hydrater une personne par sonde cela s’appelle un traitement! Sans ce traitement la personne meurt, et il y a 100 ans elle serait morte. Par ailleurs, dans l’état pauci-relatiomnel que certains invoquent, une minimum de communication est possible, comme dans le cas de cette jeune fille dont vous parlez. Mais dans le cas de Vincent Lambert, ce n’est apparemment pas le cas, ou alors on l’aurait consulté et on peut faire confiance aux parents pour nous en informer.
De toute façon, je trouve que cette surmédiatisation est indécente : Vincent Lambert et sa femme on un fils, qui doit vivre avec cela , alors que ses grands-parents et des gens comme vous insultent la moralité de sa mère. On ne souhaite cela à personne. De plus vous mélangez tout : ne pas maintenir artificiellement en vie quelqu’un cela s’appelle de l’euthanasie passive, c’est à dire que on laisse faire les choses naturellement. Injecter un poison létal, c’est de l’euthanasie active et ce la n’a rien à voit avec ce cas là. Peut-on passer à autre chose SVP ?
Quel besoin avez-vous de vouloir nous mêler presque quotidiennement avec cette affaire ?
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