Tunisie : violents heurts entre la police et des manifestants après l’immolation d’un journaliste

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La localité de Kasserine, située dans la région du centre-ouest du pays, a été secouée dans la nuit du 24 au 25 décembre par de violents heurts opposant manifestants et forces de l'ordre quelques heures seulement après la mort d’un journaliste. Abdel Razzaq Zorgui, 32 ans, est décédé après s'être immolé par le feu en signe de protestation contre le chômage et la dégradation de la situation économique dans la région, l’une des plus pauvres du pays. 

Un acte de désespoir qui a rapidement provoqué la colère de plusieurs dizaines de protestataires également excédés par leurs conditions de vie. Selon un correspondant de l'AFP, les manifestants, pour la plupart des jeunes, ont brûlé des pneus et bloqué la rue principale du centre-ville de Kasserine. Face à eux, la police a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. Le calme est revenu dans la matinée. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sofiane al-Zaq, six membres des forces de sécurité ont été légèrement blessés lors des affrontements et neuf personnes ont été arrêtées.

Une vidéo publiée par le site Tunisie Numérique témoigne de la violence des affrontements nocturnes.

Ce n’est pas la première fois que la ville de Kasserine est le théâtre de telles violences. Dans la nuit du 8 au 9 janvier, quelques dizaines de jeunes avaient également incendié des pneus et jeté des pierres sur les forces de l’ordre en marge d’une manifestation contre la hausse des prix. Selon l’Institut national de la statistique (INS), le taux d’inflation pour le mois de novembre a atteint 7,4%. Quant au chômage, il culmine à plus de 15%.

Tunisie : un mort dans des heurts en marge des protestations contre la hausse des prix (IMAGES)

 

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