Utilisés pour désengorger les prisons, les bracelets électroniques ne sont surveillés qu’en semaine, entre 8h et 17h. Les accusés et condamnés ont donc le loisir de se faire la malle la nuit, comme le week-end, dans la plupart des cantons romands. Si leurs déplacements sont géolocalisés en tout temps, l’alarme qui pourrait signaler une sortie du périmètre retentit dans le vide hors des heures de bureau des services pénitentiaires, rapporte la RTS. En Suisse romande, où l’on remet plus souvent en prison ceux qui portent un bracelet, seul le canton de Berne a un service de piquet. Les autres craignent les coûts que cela engendrerait.
Président de la Commission des droits de l’homme de l’Ordre des avocats vaudois, Daniel Trajilovic reconnaît que ces trous dans les plannings réduisent la protection des victimes, même si, selon lui, le risque de fuite est «très faible». Il estime en revanche qu’une surveillance non-stop pourrait se faire à «moindre coût» grâce à la performance des systèmes actuels. Un centre de surveillance supracantonal ou national est d’ailleurs en discussion parmi les cantons latins. En outre, Vaud et Genève réfléchissent à un projet pilote pour surveiller de façon active les auteurs de violences domestiques, comme le fait déjà Zurich. Les autorités romandes précisent que les détenteurs de bracelets présentent un faible risque de récidive et que les cas de fuite sont marginaux.
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