Arcinfo participe à la diversité médiatique

post_thumb_default

 

Yvan Perrin ((FB – 16 janvier 2025) On sait que le quotidien neuchâtelois Arcinfo ne va pas fort. Son biais gauchiste systématique fait fuir les abonnées les plus assidus. Cela ne fait pas les affaires de l’actionnaire principal dont le but n’est pas d’informer mais de se remplir les poches. Il n’est pas le seul, personne n’a jamais prétendu qu’un organe de presse relevait de l’œuvre caritative.
Là où le bât blesse, c’est lorsque le Conseil d’Etat se propose d’apporter une aide étatique à Arcinfo et à deux médias électroniques. Le gouvernement reprend le discours brandi par ceux que la médiocrité condamne aux poubelles de l’Histoire face au dynamisme des réseaux sociaux. Morceaux choisis :
«Le fonctionnement d’une société démocratique repose sur la possibilité de former librement son opinion ». La diversité médiatique permet « l’exercice de la citoyenneté », assurant « la population d’être tenue informée de manière exhaustive », essentiel à l’heure « de la dissémination de fausses nouvelles, notamment sur les plateformes numériques». Arcinfo acteur de la diversité médiatique ! Ce triste canard veille à ce que jamais nulle opinion autre que pro-européenne ne puisse s’exprimer, que jamais le moindre doute quant à l’enrichissement culturel ne soit émis et que seules les questions de genres soient à l’honneur.
C’est cela ce qu’Arcinfo entend par diversité médiatique. Une sélection orientée politiquement de sujets auquel la plèbe peut accéder, respectivement de thèmes à fuir à vitesse grand V, genre indépendance de la Suisse, neutralité, sécurité et autres préoccupations auxquelles seul le vulgaire peut s’intéresser.
Comme le lecteur ne suit plus, il faut faire usage de l’argent du contribuable pour lui faire entrer de force les bonnes pensées dans le crâne. Nul doute que ce projet trouvera enthousiaste accueil au sein du monde politique neuchâtelois dont les options générales correspondent pile-poil à ce propose Arcinfo.
En pratique, la classe politique entend garder l’électeur sous contrôle en tant que client captif d’une presse unilatérale. Mais l’information est libre. Et quand d’aucuns évoquent « la dissémination de fausses nouvelles, notamment sur les plateformes numériques, » ils ne font qu’admettre que l’information libre leur fait peur.
Avec les plateformes numériques, l’information ne dépend plus exclusivement d’Arcinfo. Ce n’est pas un hasard si les partis patriotes ont le vent en poupe, ils peuvent enfin présenter leur façon de voir sans déformation journalistique aucune. Avec les succès que l’amour du pays obtient parmi les nations, la pensée indépendante est en marche, ce ne sont pas quelques deniers à Arcinfo qui inverseront l’irrésistible triomphe de l’information libre.
Ah, et pendant que j’y pense, l’aide étatique sera limitée à deux ans, le temps aux médias de finaliser la transition numérique afin de construire un modèle d’affaires durable. Depuis que les réseaux sociaux existent, Arcinfo aurait pu s’y mettre. Mais il s’y refuse, sachant que le succès ne sera pas au rendez-vous. Sur le marché libre, la qualité est une exigence. —

___________________________________________________________________________________
Newsletter N° 248 – 22 janvier 2025 | Source : Perspective catholique

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Un commentaire

  1. Posté par Serguei le

    Merci Monsieur Perrin… ce billet ne sera, bien sûr, pas publié sur ce canard qui est, comme vous l’écrivez si bien, totalement dirigé à gauche. Du fait que le “Conseil d’état” prévoit de subventionner ce pseudo “support de l’information diversifié”, est un scandale non seulement politique, mais également financier, dans un canton dont on connait la situation catastrophique des ces dernières (finances).

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.