La Suède interdit aux fonds non durables l’accès au fonds de pension de 90 milliards de dollars

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Alors que la Suède cherche à réorganiser son système de retraite de 1 000 milliards de couronnes (90 milliards de dollars) à la suite d’un scandale de détournement de fonds, le bureau chargé de superviser le processus déclare qu’il n’acceptera pas les demandes des gestionnaires d’actifs qui n’intègrent pas les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans leurs stratégies.

« Contrairement au système actuel, il sera exigé que le gestionnaire intègre systématiquement les aspects de durabilité dans ses opérations », a déclaré Erikl Fransson, directeur exécutif de l’Agence suédoise de sélection des fonds, rapporte Bloomberg.

Cette décision souligne les approches extrêmement divergentes adoptées par les différentes juridictions pour déterminer l’importance du rôle de l’ESG dans l’investissement traditionnel. En Europe, l’ESG est en train d’être intégré dans les réglementations financières. Aux États-Unis, les législateurs viennent de voter pour empêcher le secteur des retraites de prendre en compte les risques ESG.

Cette décision ne concerne que les pensions contrôlées par l’État. Le marché suédois des pensions privées a fait les gros titres après qu’il est apparu qu’Alecta, qui gère plus de 100 milliards de dollars d’épargne-retraite, était le quatrième actionnaire de la Silicon Valley Bank, aujourd’hui en faillite. -Bloomberg

Désormais, les exigences ESG seront inscrites dans la loi pour les gestionnaires de fonds de pension, qui devront faire preuve d’une « approche exemplaire en matière de durabilité par le biais d’un investissement et d’un actionnariat responsables ».

Si une société d’investissement internationale souhaite postuler pour le pool d’épargne retraite – qui représente environ 10 % de l’ensemble des fonds de retraite publics suédois – elle doit être en mesure de prouver sa fidélité au mouvement ESG, notamment en prouvant qu’elle a mis en place des processus pour empêcher les fonds d’être liés à divers accords internationaux tels que les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales, le Pacte mondial des Nations unies et les principes directeurs des Nations unies en matière de droits de l’homme.

En outre, les entreprises devront faire enregistrer leurs produits d’investissement en tant que fonds ESG conformément aux articles 8 et 9 du règlement européen sur la divulgation des informations relatives à la finance durable, selon le projet susmentionné.

Environ 150 fonds seront sélectionnés au cours du deuxième trimestre 2023 pour le nouveau cadre, qui a été entaché d’une fraude généralisée qui a coûté au moins 2,8 milliards de couronnes aux contribuables.

Les nouveaux gestionnaires d’investissement feront également l’objet d’examens « de manière continue » afin de s’assurer qu’ils restent fidèles aux « exigences qui figureront dans l’accord du fonds », y compris une règle stipulant qu’ils peuvent prouver qu’ils sont des dépositaires responsables s’ils suivent également des indices.

« Si les exigences ne sont pas respectées, il s’agit d’une rupture de contrat qui peut entraîner le refus du fonds de rester sur le marché des fonds », selon Fransson.

Source: Aube digitale

Adaptation: Albert Coroz

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