Le « droit à la paresse », c’est le parasitisme social subventionné

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Le débat à gauche sur « le droit à la paresse » nous rappelle que pour une partie de la clientèle de la gauche radicale, le parasitisme est une valeur positive. Le communiste Fabien Roussel a suscité les réactions indignées de certains de ses alliés quand il a défendu la « valeur travail », grande oubliée ces dernières décennies par les formations de la gauche de la gauche.

Sandrine Rousseau s’est par exemple empressée de défendre le « droit à la paresse » pour justifier la propension de certains à abuser des mécanismes de solidarité pour se consacrer au binge watching de séries Netflix.

Certains esprits forts ont même cherché dans le fameux essai de Paul Lafargue sur le « droit à la paresse » un semblant de vernis intellectuel pour justifier la paresse subventionnée.

Sauf qu’à aucun moment dans ce petit essai anarchiste n’est évoquée l’obligation de financer les parasites qui ne veulent pas travailler par l’impôt prélevé sur ceux qui travaillent, c’est-à-dire l’expropriation par la coercition pour subventionner les inutiles et les bras cassés.

 

Laissez les anarchistes en dehors de ça

L’anarchisme classique, c’est-à-dire sa version individualiste- faisait reposer la solidarité entre travailleurs sur le mutualisme : chaque individu était soutenu par les autres à hauteur de sa propre contribution volontaire, là où l’État providence français oblige tout le monde à payer sans discuter, le tout pour financer des programmes ou des comportements que le système de sécurité sociale estime préférable aux autres.

On est passé d’un modèle volontaire et libertaire à un modèle autoritaire et bureaucratique. Et c’est ce modèle autoritaire et bureaucratique qui encourage les parasites, les assistés, les passagers clandestins qu’une organisation horizontale purement mutualiste éliminait, parce qu’encourageant réellement les travailleurs à s’associer.

Depuis 1981, la gauche en France instrumentalise l’État providence pour étendre sa clientèle politique par l’assistanat afin de compenser l’effacement de son électorat ouvrier et populaire. La tertiarisation a fait disparaître le mouvement ouvrier traditionnel, et les nouvelles classes populaires se tournent désormais vers l’extrême droite.

Avant même de se tourner vers les nouvelles classes urbaines dans les années 1990, elle a lancé une grande offensive pour subventionner, entretenir et développer le chômage de masse, diminuer la productivité au travail et étendre l’emprise bureaucratique sur la France via la catastrophique loi de décentralisation. La préférence des jeunes pour le chômage, de la sécu pour les plus âgés, et au milieu une classe d’actifs de moins en moins nombreux et de plus en plus mis à contribution pour entretenir les inactifs.

 

Le parti du parasitisme

Les partis de gauche ont tellement fait appel aux clientèles droguées à l’argent public qu’ils sont désormais le parti officiel du parasitisme social en France. Faire l’éloge de la paresse, de la combine, du resquillage et du vol légal via l’impôt des citoyens honnêtes n’est donc pas très étonnant de la part de certains de ses militants.

Rappelez-vous cependant que le contribuable au comportement moutonnier qui se fait tondre pour les inutiles et les parasites, c’est vous, même si vous avez l’illusion d’être davantage bénéficiaire que contributeur du cirque fiscal français.

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par antoine le

     »Le communiste Fabien Roussel a suscité les réactions indignées de certains de ses alliés quand il a défendu la « valeur travail » »
     »Sauf qu’à aucun moment dans ce petit essai anarchiste (le fameux essai de Paul Lafargue) n’est évoquée l’obligation de financer les parasites qui ne veulent PAS travailler par l’impôt prélevé sur ceux qui travaillent, c’est-à-dire l’expropriation par la coercition pour subventionner les inutiles et les bras cassés. »
    La société est ainsi constituée de personnes responsables et d’autres qui profitent allégrement de ce système …
    La gôche couve littéralement ces profiteurs, ce sont de fidèles de la première heure car ils VOTENT à gôche … ils profitent du systèmes capitaliste mais ils crachent dessus le capitalisme lors des manifestations …
    Le problème qui nous concerne aujourd’hui est que les caisses sont vides à cause d’un grand nombre de PROFITEURS de tous bords !
    Il faudra les obliger à travailler (quelle horreur !), à se lever tôt (quelle horreur !) … sinon plus d’alloc !
    Il y aura plein de feuilles mortes à ramasser cet automne !
    Il y en a MARRE d’entretenir ces traînes-savate !!

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