En Suisse, tout va super-bien. Nous sommes en juillet et il fait beau, quoi qu'un peu sec, et nous allons bientôt fêter le 1er août.
La transition énergétique porte ses fruits
Les Suisses peuvent être fiers: ils sont en plein dans la Stratégie Énergétique 2050, votée en 2017 avec 58% des voix. Alliés au matraquage des médias acquis à la Cause réchauffiste, la gouaille de Mme Leuthard et le soutien des Verts l'ont emporté.
Transition oblige, le prix de l'énergie explose. C'est un peu normal quand un continent entier décide de se passer de toutes les sales énergies du passé, comme le pétrole, le charbon ou le nucléaire, pour les énergie propres et les oiseaux qui gazouillent. Ah pardon, on me parle dans l'oreillette... On me dit que le nucléaire n'est plus sale. Ni le gaz. Le gaz est cher. On prétend que le Grand Méchant Poutine en est la cause, avec sa vilaine guerre en Ukraine. L'Allemagne proteste. Elle seule a le droit d'utiliser le gaz comme une arme.
Il est vrai que la hausse a commencé bien avant la guerre en Ukraine. La faute à l'augmentation de la demande. Cela prend du temps de remplacer à peu près tout par des éoliennes et des panneaux solaires fabriqués et livrés depuis la Chine. En plus, ces sources d'énergie follement à la mode ont la fâcheuse tendance de ne pas produire en permanence. Il faut donc leur associer des centrales à gaz pour obtenir une production stable. En octobre dernier, Roger Nordmann, le visionnaire du PS, en voulait 2'000 sur tout le pays.
Les centrales à gaz sont hors-cadre
Chercher du gaz est compliqué. En Suisse, par exemple, c'est interdit, grâce aux Verts. Mais l'Europe n'est pas mieux lotie. Il y en a plein en Russie, mais la majorité rose-bleue du Conseil Fédéral a suivi la ligne européenne sur les sanctions contre la Russie. La Suisse a donc été fort logiquement placée sur la liste des pays hostiles tenue par Moscou. C'est ballot. Nos Conseillers fédéraux avaient pourtant décrété que tout cela était correct! Ce n'est qu'un malentendu, plaident-ils encore...
Il y aurait bien du gaz naturel liquéfié américain, livré par de gigantesques navires, de véritables bombes flottantes, mais les infrastructures portuaires européennes ne sont pas en mesure de les accueillir. Il faudrait de gros investissements. Malheureusement, l'essentiel des budgets a été englouti lors de confinements inutiles, pour l'achat de tonnes de vaccins COVID dont plus personne ne veut, et le solde dans l'achat de drapeaux arc-en-ciel pour les dernières Gay Prides. Mais avec un litre d'essence hors de prix, comment fuir?
Des hivers au charme des bougies
Qui a dit que la transition énergétique serait facile? Qu'elle serait rapide? Un peu tout le monde, en fait. Sauf les oiseaux de malheur de l'UDC, vous pouvez en être certain. C'est probablement leur faute si les choses ne vont pas comme prévu.
Le chemin jusqu'à 2050 sera long. L'hiver prochain semble déjà un obstacle infranchissable. Ce n'est pourtant pas une priorité. La priorité, c'est d'isoler les logements. Des écologistes convaincus s'en collent la main sur le bitume, ce qui entraîne un flot de réactions de sympathie. Mais, concrètement, on devine quelques difficultés locales. Par exemple, à Genève, il faudrait lâcher le deux-pièces sous-loué depuis quinze ans à l'arrière-grand-mère pour que le propriétaire procède aux travaux, dont le coût sera immanquablement répercuté sur le loyer...
La maison rénovée, ce sera pour plus tard, si on survit au gel de l'hiver. Parce que les coupures d'électricité guettent. Dommage pour la pompe à chaleur, ou le brûleur de la chaudière, ou les batteries de la Tesla. Alors les Suisses (qui le peuvent) se ruent sur les chauffages à bois. Mais la pénurie de bois arrive. On n'en sort pas.
La bonne vieille politique suisse consistant à faire le minimum sur place et à dépendre de l'étranger pour le reste lui revient droit dans la figure, comme un boomerang.
La hausse des prix de l'énergie influe sur tout - tout ce qui est extrait du sol, transformé, cultivé, livré. Comme la nourriture, par exemple. Cet hiver, ceux qui auront encore de quoi payer leurs factures d'électricité et de chauffage et de quoi se nourrir et tous leurs prélèvements obligatoires pourront s'estimer chanceux.
La bougie, c'est l'avenir! (Image Marco Verch - CC BY 2.0)
Le reste, soit la grande majorité du pays, devra faire des choix. Gageons que cette majorité subira sans protester ce passage difficile de quelques décennies vers les terres durables et écolo-conscientes de 2050. Les médias travaillent d'arrache-pied à trouver tous les boucs-émissaires indispensables.
En attendant, passez un excellent été!
Merci à Monsieur Montabert pour votre éclairage.
Les gauchistes sont en train de détruire notre pays et tellement de monde suit ces donneurs de leçons.
Merci, Monsieur Stéphane Montabert pour cet intermède. Les idées de la gauche sont tellement bonnes que…mais brisons-là, les problèmes sont sérieux et cette gauche nous mènera comme toujours à la ruine et à la guerre. Pourquoi sommes-nous stupides au point de les croire ? Qu’avons-nous fait au ciel pour mériter de tels fléaux en guise de dirigeants ?