Albert Coroz: Alors qu’en Suisse, la propagande LGBT fait l'unanimité dans les médias, et représente la morale de la majorité dans les urnes, la Pologne et la Hongrie sont décidées à défendre leurs enfants contre la sexualisation précoce et la propagande LGBT. Les autorités de ces pays ont endigué la mainmise de l’État sur l'éducation sexuelle, qui doit rester l’apanage des parents.
Orban a proclamé avec fierté : "La Hongrie sera le premier pays d'Europe qui arrêtera la violente propagande LGBTQ avant l'entrée des écoles."
En Suisse, non seulement le débat à ce sujet est verrouillé, mais la promotion de toutes ces perversités est à l’ordre du jour quasiment non-stop. Des lobbys, des ONG et des « spécialistes » gagnent grassement leur vie en œuvrant à la destruction des enfants vivant sur notre sol et à faire passer pour normal ce qui ne l’est pas.
Lorsque nous écoutons la sexologue et la psychologue de l’émission ci-dessous, nous nous demandons comment des personnes si mal équipées sur le plan cognitif et moral sont autorisées à exercer ces métiers. Et cela d’autant plus qu’elles interviennent auprès d'enfants, de parents et de personnes ayant des problèmes de santé mentale.
Il y a dans ce type d’émissions une volonté manifeste de faire basculer des personnes fragiles et influençables dans un magma d’idées fausses et mortifères pour le corps social. Ce magma est appelé à grandir sans cesse par une intensification tous azimuts de la diffusion de ce type de messages. Cette propagande, organisée et financée à dessein, permet à la longue d’occuper le devant de la scène quant à savoir quelles sont les idées qui sont autorisées ou non à « paraître en public ».
Ébranler un enfant, un mineur, dans la construction de son identité sexuelle, le subjuguer avec des délires idéologiques, c'est criminel, c'est un acte bien plus grave que tout ce que les néo-féministes et les chasseurs de "crimes racistes" ne cessent de dénoncer.
Le culte LGBT mène à une nouvelle forme de sacrifice humain.
Le changement obtenu par la chirurgie, la chimie, pour falsifier l'apparence des genres, l’invention interminable de nouveaux genres, toutes ces démences progressistes ont pris, à force de propagande, l’ampleur d'une épidémie.
Avec les théories du genre, les sacrifices des enfants et des personnes trop influençables, des civilisations barbares sont de retour. Barbaries que nous avions crues éliminées avec l’avènement du christianisme.
Nous vous présentons un résumé de cette émission qui nous a rempli d’écœurement et de révolte. Notre service public diffuse ce genre de lavage de cerveau à longueur de journée, financé avec notre argent.
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RTS, émission "Le grand soir"- Talk-show en direct abordant des sujets de société avec des invité.e.s venu.e.s de tous les horizons (artiste, politicien.ne, chef.fe d'entreprise, sportif.ve, écrivain.e). Des interviews, des chroniques, des jeux et beaucoup de musique! Entretiens du lundi au jeudi de 19h00 à 22h00, rediffusion partielle le samedi 16h00 et dimanche 14h00
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Victoire Tuaillon " Les Couilles sur la table " Ed. Binge Audio- En nouvelle diffusion-Emission du samedi 23.09.2021 (55 min.),
Les invité.e.s:
- Victoire Tuaillon, autrice du livre Les Couilles sur la table (plus de 10 invitations à la RTS depuis 2019)
- Romy Siegrist, sexologue, psychologue FSP (deuxième heure de l'émission). (plus de 20 invitation à la RTS en deux ans)
- Geos : spécialiste de rap, Couleur 3, fan de rap "progressiste engagé"
Notre résumé:
Romy Siegrist sexologue, psychologue FSP: Dire faire l’amour au lieu de faire du sexe ou d’avoir des relations sexuelles, c’est un terreau propice pour les agressions sexuelles.
En Suisse, il y a 30% des enfants qui subissent des agressions sexuelles par année, 40% des petites filles et 20% des petits garçons.
Si on pense comment le patriarcat a amené cela, via les structures, le sexisme, c’est déjà de pas oser parler de sexe, de pas oser parler d’anatomie. Encore actuellement, il n’y a pas un manuel pour les jeunes enfants de moins de six ans qui soit correct, qui représente l’utérus et le vagin, par exemple. Les enfants sont dans le ventre ? Non, c’est dans l’utérus. Il y a une pudeur à nommer, qui amène tout un imaginaire, de est-ce qu’on a mangé le bébé…
Il y a du sexisme aussi dans comment on parle de la procréation. Ce serait le spermatozoïde qui féconde l’ovule. Que le premier a un rôle actif alors que le second serait passif, ce qui est en fait biologiquement incorrect. C’est hyper-intéressant. Et les enfants savent plein de choses déjà. Ils ont des sensations, leur rapport au corps.
Il est assez évident depuis l’enfance qu’il y a quelque chose d’une amputation, tant dans la masculinité, mais même envers les enfants: on les ampute de leurs sensations et d’une connaissance qu’ils ont par eux-mêmes en fait.
La journaliste conclut : C‘était très bien !
Victoire Tuaillon apprécie la note et continue : L’éducation sexuelle ne concerne pas que les enfants et les adolescents mais aussi les adultes. Vous pouvez continuer votre éducation, cela ne s’arrête jamais, d’en apprendre sur l’anatomie, les organes, la peau, la sexualité, l’érotisme, l’imaginaire.
Notre période est plus propice que jamais pour y avoir accès : comptes Instagram, le compte de Charline [Vermont], Orgasme et moi, un super-compte, le compte de Jüne [Plã] qui s’appelle Jouissance Club. Il y a un tas de ressources qui existent. C’est primordial d’être bien au clair sur l’anatomie, sur la physiologie et le comportement, et là on en vient au consentement, qui est aussi une question politique.
Victoire Tuaillon dit qu’elle ne sait pas comment c’est en Suisse, mais en France, il y a un énorme problème dans l’éducation sexuelle des enfants. Les trois séances obligatoires, personne ne les a ou très peu. Or, c’est primordial et une question de santé publique. On vit dans une société où il y a énormément de victimes de violences sexuelles.
Les 30% d’enfants agressés ne sont pas agressés par personne, ils sont agressés par de vraies gens.
Romy Siegrist : En Suisse, l’éducation sexuelle, c’est 2 périodes sur cinq ans. Le total sur la scolarité n’est que 7h30. Donc, pas grand-chose. Il y a une information mais pas la place pour la penser, pour l’expérimenter. Le consentement, ce n’est pas quelque chose qui se travaille en une fois, ça s’expérimente sur le plus long terme. Beaucoup de parents n’arrivent pas à accompagner leurs enfants dans la découverte de leur corps, de l’affectivité, de la sexualité. Il n’y a pas d’éducation à devenir parent, il n’y a pas d’éducation sexuelle. Il y a un manque, et on a mis en place des ateliers d’éducation sexuelle à l’usage de l’entourage des jeunes et des enfants. […]
Geos : On parlait d’éducation aux adultes, mais il y a encore des termes qu’on continue d’utiliser comme ‘préliminaires’, en parlant de sexe, qui sont totalement incorrects. Un préliminaire, c’est avant quelque chose. Comment changer de concepts, de vocabulaire auprès des adultes ?
Victoire Tuaillon a la réponse : Il y a rarement eu autant de ressources, de contenus à disposition sur l’orgasme féminin, le consentement...
Victoire Tuaillon recommande la lecture d’un ouvrage « hyper bien » : Charline Vermont, 100 questions que vos enfants vont vous poser sur le sexe, qui explique tout. Et Netflix, Sex Education, éduque les ados et adultes.
Romy Siegrist : J’ai une amie qui est super féministe et ne sait pas comment désigner le sexe de sa fille. Elle est gênée avec le mot anatomique vulve.
En thérapie, on fait de la sexo-éducation, on parle de pratiques orales et manuelles et non pas de préliminaires.
Le vocabulaire compte, il faut changer tout d’abord notre langage.
Journaliste : Quelle est la place de l’école et des parents ? Certains parents pourraient dire que ce n’est pas à l’école...
Victoire Tuaillon : Il faut arrêter de distinguer privé, public.
C’est quand même un lieu de violence énorme ! La plupart des violences c’est au sein des familles.
Journaliste : la famille est le premier lieu de violence.
Le deuxième, c’est l’église !
Victoire Tuaillon : Exactement ! Les personnes qui ne veulent pas que leurs enfants aient l’éducation sexuelle, c’est parfois pour des motifs religieux ou conservateurs. Alors que c’est adapté à chaque âge.
On va aussi parler d’autonomie corporelle. Les familles parfois n’expliquent pas qu’on ne peut pas toucher les parties intimes des enfants.
Intermezzo musical avec la chanson de Barbara, "Veuve de guerre"
Interprétation de Victoire Tuaillon:
-Tous ces hommes qui meurent à la guerre, ça raconte aussi un truc : qu’est-ce que c’est de vivre dans un monde sexiste.
Pour nos mères, nos grands-mères, c’était cela : faire des enfants pour les envoyer à la guerre. (20:41)
Geos et le rap progressiste:
Geos est spécialiste en rap et hip-hop, musiques urbaines, R’n’B.
Il anime Nayuno sur Couleur 3, une autre chaîne du groupe RTS.
Geos: Alors, vous imaginez bien que pour se retrouver à ce poste (Couleur 3), à part coucher avec le chef d'antenne - salut Antoine, merci, on remet ça pour ma promotion - il faut être vraiment fan de ces musiques. Et Geos est fan, et il a même fait du rap.
Geo connaît même un passage de Booba par cœur: « Repose en paix », un classique. Le rap et la masculinité vont automatiquement de pair. La majorité des rappeurs sont des hommes cisgenres hétéros, et cette surcharge de testostérone se retrouve dans les textes, masculinistes, où la figure du mâle alpha est vénérée et les femmes, réduites en objets sexuels. Oui, c’est sexiste et homophobe.
Geos est fan de rap et essaie en même temps d’adopter une vision du monde progressiste et égalitaire, et ce n’est pas simple.
Avant de condamner cet art magnifique, 3 points à ne pas oublier :
1) Le rap est pratiqué en majorité par des gens des quartiers paupérisés, des ghettos afro-américains aux cités françaises.
Moi, je suis Suisse, j’ai grandi dans un milieu plutôt éduqué, donc je ne sais pas ce que c’est de devoir construire sa masculinité dans des espaces rudes délaissés par les institutions étatiques.
2) Le rap est une industrie, qui rapporte beaucoup, beaucoup d’argent aux maisons de disques, tenues par des mecs sortis d’écoles de comm, donc pas des mêmes milieux que leurs artistes. Avant de diffuser un titre, leur label doit le valider, donc le label a aussi sa responsabilité, il ne faut pas critiquer seulement le rappeur.
3) Il faut être curieux et chercher aussi les contre-exemples sur le thème de la masculinité.
Voici donc 2 rappeurs francophones gays ou bisexuels.
Geos passe un extrait d'un rap de Lapsuceur puis lit et explique les paroles :
« … Suce ton pote… Je fais un trou dans la porte des chiottes du bar, tout le monde peut devenir mon pote du soir… Sabre laser, George Lucas… »
Et Geos explique que Lapsuceur consomme la semence de son ami. (24:34) Mets du sperme sur mon front : ça, c’est du vrai rap subversif ! Il cache son visage dans ses vidéoclips. On ne sait pas s’il est un vrai rappeur ou juste une parodie venue se foutre des codes du rap.
Le deuxième est Suisse et Genevois (un vrai Blanc, puisque "son père croit aux thérapies de conversion, comme en 1967"). Il s’appelle DB Sounds. Il rappe à visage découvert. Il a rappé aussi durant la campagne de votation pour le mariage pour tous, avec son titre poétique et politique : Arc-en-ciel.
Dans sa chanson il conseille à son partenaire de sortir son fard à paupières, de porter des jupes. Aux homophobes, il dit : si tu avais déjà joui de la prostate, tu cesserais de te moquer les homosexuels, tu ne me jugerais plus.
Victoire Tuaillon : L’homophobie, la transphobie, surtout dans le cas de l’agression sexuelle sur les enfants, vient museler les victimes et dire : si tu en parles on va croire que tu es homosexuel. Et à un moment, parler de la diversité des orientations sexuelles, affectives, des identités de genre, dès l’enfance, et faire que la diversité soit normale, c’est des préventions aussi pour les agressions, parce que ça muselle moins la parole.
Romy Siegrist : Et il n’y a pas que les petites filles qui ont des choses importantes à l’intérieur, il y a aussi la prostate ! Et on n’en parle pas assez et pas assez tôt !
Victoire Tuaillon : On fait la différence entre les bonnes et les mauvaises masculinités. On dit que ce sont des musulmans dans les banlieues qui ont la mauvaise, et d’autres épouvantails encore, et en fait, ce n’est pas vrai.
Dans tous les milieux, le sexisme est présent. Il y a de la misogynie dans le rap mais aussi chez Brassens, ces enjeux sont plus complexes.
Romy Siegrist : Elle est née en 90. Il faut arrêter de diaboliser la pornographie, il y a plein de pornos différents. Le porno mainstream comporte pas mal de violence sexiste, mais il y a plein d'autres supports érotiques et pornographiques.
Les enfants vont de toute façon être confrontés au porno.
Cela va amener des sensations, des excitations, parce que c’est fait pour cela. Et ceci, qu’on soit petit ou grand. Il faut juste reconnaître: peut-être que tu vas pas trouver ça dégoûtant ; ou dégoûtant et en même temps tu vas être excité face à cela. Et amener cette complexité aussi.
Quelqu’un me disait : ma mère mettait ses mains devant mes yeux lors d’un baiser dans un film pour ne pas influencer ma sexualité. Mais de toute façon, on est influencé par les parents, les amis, tout !
Geos : Le porno, il y a des féministes qui se battent contre l’inaction des pouvoirs publics. Il pense ici à Ovidie, une actrice porno devenue réalisatrice (!). Elle dit que les plateformes de streaming font de l’argent avec les films qui mettent en scène aussi des mineurs, ou ceux qui diffusent les revenge porn, des sextapes des ébats avec leurs ex pour se venger.
Victoire Tuaillon : Les pouvoirs publics sont nuls. L’éducation sexuelle devrait se faire toute la vie, mais les personnes au pouvoir ne semblent pas avoir une très bonne éducation sexuelle, certainement ils sont gênés eux-mêmes avec ces questions-là. Et puis ils ne voient pas où est le problème.
Donc on se retrouve avec des politiques qui ont une posture d’interdiction.
Romy Siegrist : Au lieu d’interdire, il faut soutenir, subventionner des productions éthiques (36:35), le porno éthique. OK, ça peut coûter cher. Il faut donc que les pouvoirs publics financent un plateforme gratuite et éthique…
Victoire Tuaillon : …où les actrices ne soient ni mal payées, ni mal traitées. Les pouvoirs publics ont une grande responsabilité en ne faisant pas de politique publique là-dessus. Et la responsabilité de nous tous et toutes (apprécions l’ordre en question de responsablité…) qui en regardons.
Journaliste : On a évoqué la notion de consentement, l’identité de genre. Comment peut-on faire pour que depuis le début cela devienne un thème, quelque chose d’important, et que dans l’éducation sexuelle il n’y ait pas seulement la reproduction ?
Romy Siegrist : L’identité de genre est présente depuis tout petit, s’ils sont trans ils sentent cela. Et l’entourage va forcer, à cause d’une éducation extrêmement sexiste… On n’a qu’à aller dans les magasins, hyper binaires.
Dans nos ateliers, on prend une partie du temps pour présenter la diversité, expliquer l’orientation, mais aussi l’identité de genre. Puis l’expression de genre, qui n’est pas la même chose, qui était valorisée génialement dans la chanson de rap qu’on vient de passer.
Mais ce n’est pas un peu tôt pour apprendre ça aux petits ?
Je réponds que l’idée, ce n’est qu’ils l’apprennent, eux, mais que vous, vous ayez conscience de ces normes qui sont présentes et comment dans nos vies quotidienne on les reproduit, malgré nous. Tout à fait, cela a sa place, et être conscient de ça, c’est aussi être à l’écoute des enfants quand ils vont poser ces questions-là.
Victoire Tuaillon : Chez moi, personnellement, il y a un grand poster de la vulve et de l’utérus et de tout cela, et mes ami(e)s qui passent chez moi apprennent toujours des choses nouvelles. Je vous conseille aussi les posters médicaux.
L’amour, ce n’est pas seulement une femme et un homme, une fille et un garçon. D’où la nécessité de raconter d’autres types d'histoires aux enfants.
On dit aux enfants, par exemple si c’est une fille : Est-ce que tu as un amoureux ? Sous-entendant qu’il faut les marier ou je ne sais quoi. On se rend compte de l’incongruité de cela. Si deux petits garçons s’entendent hyper-bien, personne ne dit eh bien, on va les marier.
Nous plaquons nos schémas d’adultes sur les enfants, ce qui est hautement problématique. Cela empêche l’amitié homme-femme. Cette éducation extrêmement hétéro-normative qu’on reçoit ne va pas du tout.
Romy Siegrist : Il faut dégenrer notre langage, l’éducation qu’on reçoit, parler de personnes, de partenaires, arrêter les stéréotypes de genre. Les hommes ont aussi des seins, en plus petit.
Le seuil de violence au sein du couple, c’est aussi des stéréotypes de genre.
J’ai travaillé durant 5 ans à « Violences, que faire ? », une assoc de prévention des violences dans les relations intimes dans le couple, et les témoignages disaient : Au début, c’était comme un conte de fées, il me traitait comme une princesse. Cette image est déjà le terreau de la violence. C’est hyper-important de dégenrer et de prendre conscience de cela.
Journaliste : Romy Siegrist, vous êtes psychologue et sexologue, Victoire Tuaillon, vous êtes créatrice de deux podcasts, Les Couilles sur la table et Le Cœur sur la table.
Remarque : Les deux invitées passent souvent à l’antenne. Elles agissent dans l'enseignement public et définissent la ligne de conduite, en tant que spécialistes de l’éducation sexuelle dès tout jeune âge.
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Alors que nous terminons notre billet, voici Le grand soir du 27.10.2021, qui met à la fête Ada Marra, Conseillère nationale socialiste.
Et vous, qu'en pensez vous ?