Après le mur de Donald Trump, des clôtures pour stopper les arrivées de migrants. Dans une lettre conjointe, les ministres de l’Intérieur de l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne et la Slovaquie ont adressé à Bruxelles une demande de financement pour construire des barrières à leurs frontières. Objectif : empêcher les migrants de pénétrer sur leur sol.
La commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson, destinataire du courrier, a répondu que les pays avaient « la possibilité et le droit de construire des clôtures ». « Je ne suis pas contre. Mais quant à savoir si on devrait utiliser les fonds européens qui sont limités, pour financer la construction de clôtures à la place d’autres choses tout aussi importantes, c’est une autre question », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des ministres de l’Intérieur à Luxembourg. Elle a jugé que « ce n’était pas vraiment une bonne idée de faire de nouvelles propositions » alors que celles du Pacte sur la migration et l’asile -projet de réforme proposé par la Commission qui bute sur les divisions entre Etats membres- étaient toujours « sur la table ».
Une barrière « qui sert les intérêts de l’ensemble de l’UE »
Les ministres des douze pays jugent qu’« une barrière physique apparaît comme une mesure de protection des frontières efficace, qui sert les intérêts de l’ensemble de l’UE, pas seulement les Etats membres en première ligne ». Ils soulignent que « la surveillance des frontières n’empêche pas les tentatives de passage illégal », dans leur courrier envoyé également au vice-président de la Commission Margaritis Schinas.
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