JO de Tokyo : une gymnaste costaricienne rend hommage à Black Lives Matter en s’agenouillant

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En dépit des règles du CIO interdisant les messages politiques, la gymnaste costaricienne Luciana Alvarado a voulu rendre hommage au mouvement Black Lives Matter (BLM) à la fin de son enchaînement au sol, lors des qualifications pour le concours général des Jeux olympiques de Tokyo, le 25 juillet. 

La jeune femme âgée de 18 ans a terminé sa prestation en s'agenouillant tout en levant le poing droit en l'air, le bras gauche derrière le dos, reprenant ainsi une posture devenue célèbre dans les manifestations de protestation à travers le monde à la suite de la mort de l'Afro-Américain George Floyd, tué en mai 2020 par la police de Minneapolis.

Con la rodilla en el piso, la cabeza hacia atrás y el puño en alto, la gimnasta de Costa Rica Luciana Alvarado homenajeó al movimiento #BlackLivesMatter al término de su rutina#CRC#Tokyo2020#JuegosOlimpicos#ArtisticGymnasticspic.twitter.com/SbunI9Kj29

— Paola Rojas (@PaolaRojas) July 26, 2021

Ce geste symbolique du mouvement Black Lives Matter apparaît pour la première fois dans une compétition internationale de gymnastique. Il est en revanche devenu fréquent depuis un an dans des compétitions aux Etats-Unis comme la NBA, avant des matches de football au Royaume-Uni ou bien pendant l'Euro 2020, au cours duquel les équipes d'Angleterre, de Belgique, du Pays de Galles, de Suisse et de Turquie ont réalisé ce geste.

Le CIO autorise les messages politiques dans certaines conditions

Avant le coup d'envoi des JO, le CIO avait certes modifié la Charte olympique pour permettre aux athlètes de s'exprimer sur des sujets politiques dans les médias, lors des réunions d'équipe, sur les réseaux sociaux et même juste avant les départs de leurs épreuves. Mais les participants ne peuvent toujours pas manifester pendant les épreuves, ni sur les podiums, pendant les hymnes, lors des cérémonies d’ouverture et de clôture ou encore dans le village olympique. La règle 50.2 de la Charte olympique n'autorise «aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale dans un lieu, site ou autre emplacement olympique». Après avoir consulté plus de 3 500 athlètes depuis juin 2020, le CIO a ainsi décidé que cette règle devait être maintenue. 

Ce qui n'a pas empêché la gymnaste costaricienne d'y déroger : «J'ai voulu faire quelque chose qui rassemble les gens, pour dire l'importance de traiter chacun avec respect et dignité et que tout le monde ait les mêmes droits, car nous sommes tous les mêmes, tous beaux et magnifiques. C'est la raison pour laquelle j'adore intégrer [ce mouvement] dans mes routines [figures]», a expliqué Luciana Alvarado, citée par l'AFP.

La jeune femme, première Costaricienne qualifiée en gymnastique pour les Jeux olympiques, a finalement terminé 51e lors des qualifications du concours général. Elle ne participera pas à la finale réservée aux 24 meilleures.

 

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Un commentaire

  1. Posté par Lucide le

    Mettre un genou à terre est un signe de soumission !
    Cette gymnaste se soumet à qui ?

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