Depuis trois ans dans l'arrondissement d'Anhalt-Bitterfeld, les agents de la police d'État surveillent à chaque instant un islamiste qui représente une menace. Il n'y a pas de fin prévue.
Magdebourg. Les habitants d'un village de 2000 habitants dans l'arrondissement d'Anhalt-Bitterfeld se trouvent presque tous les jours dans une situation étrange. Lorsque le Syrien Ayman N., 19 ans, veut faire des courses dans le village, quatre policiers en civil avec deux véhicules le suivent à quelques mètres de distance. Il n'est de toute façon pas autorisé à quitter son logement plus loin que le supermarché. Il est également contrôlé par un bracelet électronique placé sur sa jambe. Cela se passe ainsi depuis 2017.
Selon des informations du site Volkstimme, 95 000 heures/homme ont déjà été consacrées à sa surveillance.
À un taux horaire de 52 euros par fonctionnaire, cela fait près de cinq millions d'euros. Les coûts des véhicules ou d'autres ressources matérielles ne sont pas inclus. Quatre hommes sont actuellement censés être déployés par équipe pour la surveillance, ce qui signifie qu'il y a douze officiers de police par jour. La plupart d'entre eux viennent de Magdebourg. Le motif : Le jeune homme est classé comme une menace islamiste et attend la poursuite de son procès devant la Cour d'appel de Berlin.
En août 2017, le tribunal régional de Halle avait ouvert le procès pour "préparation d'un acte de violence grave qui met en danger l'État". Le sympathisant de l'Etat islamique, qui était entré en Allemagne en tant que réfugié mineur non accompagné à l'automne 2015, a vécu dans le Land d'Osternienbourg jusqu'en janvier 2017. Il a contacté des personnes partageant les mêmes idées sur Internet. Selon l'acte d'accusation, il s'était fait envoyer un manuel de construction pour la fabrication d'un fusil d'assaut AK 47 (Kalachnikov). Dans un salon de discussion, il aurait demandé où se procurer des armes et comment fabriquer une ceinture d'explosifs. Le Syrien a également affirmé à un agent sous couverture qu'il prévoyait "quelque chose de plus grand". Il était question d'une attaque à Berlin.
Après la troisième journée d'audience non publique en septembre 2017, le tribunal régional s'est déclaré incompétent et a renvoyé l'affaire devant la cour d'appel de Berlin. [...]
(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)
Note : A ce jour, la Confédération évite soigneusement de divulguer les coûts engendrés par la surveillance des islamistes sur notre sol.
Et vous, qu'en pensez vous ?