Les politiciens préfèrent combattre le gaz carbonique que la criminalité

Les étudiants bâlois étaient entre 8000 et 10 000 à manifester dans les rues de la cité rhénane, le 2 février. Mercredi dernier, une poignée d’entre eux se sont installés dans la tribune du parlement cantonal pour suivre le débat qu’ils ont provoqué. Quand la décision est tombée, ils ont laissé exploser leur joie : le Grand Conseil de Bâle-Ville a approuvé une résolution proclamant «l’urgence climatique», à 71 voix contre 17 et six abstentions. Les étudiants ont contribué à rédiger ce texte, dans lequel le Grand Conseil s’engage à « reconnaître le changement climatique comme une priorité absolue ». Tous les partis l’ont soutenu hormis l’UDC. Ceux qui sont au pouvoir préfèrent en effet combattre « pour le climat » que contre la criminalité. Ils font complètement fausse route et sont donc complètement « gaga », peut-on lire dans la Basler Zeitung.

https://bazonline.ch/leben/gesellschaft/missionare-und-irrlichter-im-gagamodus/story/19553538

Traduction (Claude Haenggli) : Que Bâle la rouge-verte ai la première proclamé l’urgence climatique n’est pas une surprise. Pour l’instant, tous ne parlent que de déclarations d’intention, alors que des ordonnances et des interdictions concrètes vont certainement suivre. Étant donné que le canton de Bâle-Ville a la criminalité la plus haute de Suisse et est aussi en tête pour les actes de violence, il aurait été plus sage de proclamer l’ « urgence criminelle ». En prévision des prochaines élections, il serait à souhaiter que beaucoup de politiciens et politiciennes montrent plus de pondération, car nous avons aussi résisté aux pluies acides, au « Waldsterben » et au bostryche.

Claude Haenggli, 25.3.2019