L’École de Francfort : aux sources de la folie contemporaine

Publié par Augustin Hamilton le 19/02/2019

Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D.

Regardez sur You Tube la vidéo : « Je ne suis pas un homme, Monsieur. »

C’est à la fois drôle à mourir et triste à pleurer. L’invité nie être un homme de race blanche. Il a pourtant les traits de l’espèce : barbe, calvitie, teint clair. Mais il se débat comme un diable dans l’eau bénite : « Qu’est-ce qui vous fait croire que je sois un homme ? Débarrassez-vous des préjugés de votre perception subjective. Je suis non binaire. » Cet énergumène prétendait n’être ni homme, ni femme, ni même androgyne. Toutes ces catégories sont dépassées. Les LGBT sont déjà désuets parce que la définition de chacun de ces types est trop précise, trop rationnelle, encore trop fixée par la nature. Le non binaire est libre de se sentir homme le matin, femme l’après-midi, et androgyne le soir, s’il le désire. La Réalité n’impose plus aucune contrainte à sa Liberté.

Comment une société peut-elle avoir neutralisé l’intelligence à ce point ?

L’une des clés d’explication se trouve dans le rayonnement de l’École de Francfort, qui a largement inspiré la Contre-Culture des années 1960.

En 1920, les communistes avaient compris que la révolution ne s’étendrait pas au-delà de la Russie. Ils ont adopté une nouvelle stratégie. La révolution devait s’attaquer à la culture occidentale plutôt qu’aux États capitalistes. Il fallait pourrir les intelligences et les mœurs jusqu’à ce que l’Occident s’effondre de lui-même, sans guerre ni révolution. Le stalinisme régnait en Russie, mais c’est le trotskysme que l’on répandrait à l’Ouest.

Karl Marx avait eu cette intuition avant même de publier le Manifeste du Parti communiste (1846). « Il faut, disait-il, critiquer tout ce qui existe. » Il ne s’agissait pas de critiquer le capitalisme, mais de critiquer la réalité. Marx se rattachait à l’idéalisme platonicien plutôt qu’au réalisme aristotélicien. Pour les platoniciens, la réalité n’existe pas en soi, mais seulement par la médiation des idées. La Volonté subjective est donc supérieure à la Réalité objective.

L’absurde discours LGBTQ2 découle de cette prémisse philosophique erronée.

En 1923, les doctrinaires de la révolution culturelle ont fondé l’Institut de recherches sociales à Francfort, en Allemagne. Leur « théorie critique » sapait tous les fondements de la civilisation, et même de la science. Toute affirmation devenait relative. Les théoriciens de l’École de Francfort se faisaient un devoir de critiquer leurs propres théories. Les marxistes-léninistes classiques les qualifiaient de « petits bourgeois décadents », mais ils appréciaient néanmoins leur travail de corruption intellectuelle de l’Occident.

Les figures de proue de l’École de Francfort sont Georg Lukas, Histoire et conscience de classe (1923) ; Walter Benjamin, Le concept de critique d’art (1928) ; Max Horkheimer, Théorie traditionnelle et théorie critique (1937) ; Theodor Adorno, Études sur la personnalité autoritaire (1950) ; Herbert Marcuse, Éros et civilisation (1955) ; Jürgen Habermas, Théorie de l’agir communicationnel (1981).

Étant tous juifs, ils ont dû s’exiler aux États-Unis pour échapper au nazisme, mais ils reviendront à Francfort après la guerre. Leurs ouvrages sont rédigés dans un incompréhensible charabia freudo-marxiste, qui n’a aucun intérêt et qui ne sert qu’à nourrir un nihilisme suicidaire.

Mais la Révolution mange ses enfants. En 1968, des étudiants maoïstes ont investi la classe de Theodor Adorno pour le sommer de faire son « autocritique ». Le professeur demanda la police pour les expulser. Il rejoignait ainsi le camp des « réactionnaires ». Comme tous les révolutionnaires, Adorno critiquait l’autorité de Dieu et du Prince, mais il ne tolérait pas que l’on ose porter atteinte à son autorité personnelle.

source: https://www.cqv.qc.ca/l_ecole_de_francfort_aux_sources_de_la_folie_contemporaine

 

4 commentaires

  1. Posté par Sentinelle le

    @ Steve le 8 avril 2019 à 22h29
    Bonjour j’aimerais trouver les sources qui prouvent le lien entre les bolcheviques et l’Ecole de Francfort.

    Je vous recommande vivement le livre de Pierre-Antoine Plaquevent, « Soros et la Société Ouverte. Métapolitique et globalisme ». Analyse remarquable, très bien documentée.

  2. Posté par Steve le

    Bonjour j’aimerais trouver les sources qui prouvent le lien entre les bolcheviques et l’Ecole de Francfort. Merci d’avance pour les livres ou articles qui pourraient m’être communiqués

  3. Posté par Vautrin le

    Il y a tout de même, dans ce fatras d’absurdités sur le « genre », un fait marquant que masque l’appellation fourre-tout LGBTQMachinchose : tous ces coteries de malades mentaux se détestent profondément les unes les autres. Ainsi les « trans » ne manquent pas de détester des gens à sexualité normale, mais encore ils en veulent aux « gays », lesbiennes, de n’être pas « trans », et détestent celles qu’ils appellent « Terf », extrêmes-féministes qui, elles, haïssent les « trans ». Allez faire un tour sur les réseaux dits « sociaux », cherchez les « groupes d’amis » de ces gens-là, vous serez édifiés. Ces pathologies traduisant un accident d’acculturation de la sexualité ont pour point commun, symptomatique, la culture du cénacle, petit amas fermé exclusif à outrance.
    Quant à l’origine du phénomène, elle est dans un désordre mental. En revanche il est des expositions sociales qui jouent le rôle de caisse de résonance, ce qui peut faire croire à un « complot » ; il se peut que cette « école de Francfort » ait joué un rôle de ce genre. Des groupes de pression ont bien obligé les psychiatres américains, en 1973, à retirer les pathologies dont nous parlons du tableau des perversions : dans ce cas, on sait à peu-près qu’il s’agissait de créer un marché dans des milieux réputés riches.
    Nombres de ces perversions ont traversé l’Histoire, on le sait, depuis les Grecs de la décadence; il n’y a rien à faire à cela. Pour le moment la psychiatrie est contrainte à fermer les yeux. MAIS ce qui est absurde, inacceptable, c’est que ces gens-là ont l’oreille des politiques qui légifèrent en leur faveur. Tel est le signe indubitable de la décadence de l’Occident. Symptôme, certes, mais quelle est l’étiologie de la décadence ?

  4. Posté par Antoine le

     »La Volonté subjective est donc supérieure à la Réalité objective. »
    – Restons les pieds sur Terre et utilisons nos capacités de réflexions personnelles !
     »Les ouvrages, des figures de proue de l’École de Francfort, sont rédigés dans un incompréhensible charabia freudo-marxiste, qui n’a aucun intérêt et qui ne sert qu’à nourrir un nihilisme suicidaire. »
    Les  »têtes pensantes marxistes » ont établi des codes (charabia) pour détruire l’Europe Occidentale depuis l’intérieur, tout cela au nom de la Liberté de pensée (liberté bafouée et utilisée comme arme de GUERRE) !

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