Les rédactions travaillent d'arrache-pied ce soir pour présenter dans la presse et les médias du lendemain les explications mesurées, raisonnables et parfaitement digestes pour le grand public justifiant la mise au ban de la Hongrie cet après-midi.
La plupart des journalistes ne cherchent nullement à creuser le sujet. S'ils se donnent la peine d'interviewer des Hongrois, ce dont je doute, ils se limiteront à des membres de l'opposition au gouvernement Orbán ou à des "hommes de la rue" soigneusement sélectionnés. La bouche en cul-de-poule, ils ne cherchent qu'à justifier les exactions de ceux qui exercent sur eux une si étrange fascination depuis Bruxelles, et il est probable qu'ils aient commencé à rédiger leurs articles avant même le vote sanction du Parlement Européen contre la Hongrie.
Ceux qui veulent avoir le point de vue de l'UE n'ont qu'à ouvrir n'importe quel journal, zapper sur n'importe quelle chaîne de télévision, lire n'importe quel éditorial. Ils liront ceci:
Le Parlement européen a dénoncé mercredi la menace "systémique" pesant sur les valeurs de l'UE en Hongrie, et activé une rare procédure qui pourrait à terme conduire à des sanctions contre Budapest.
C'est la première fois que le Parlement européen use de son droit d'initiative pour demander au Conseil (les Etats membres) de se prononcer sur la situation de l’État de droit d'un pays membre.
Ils liront que tout ceci repose sur le "rapport Judith Sargentini", une écologiste néerlandaise qui établit une longue liste de "préoccupations" portant sur le bafouement des libertés et valeurs prônées par l'UE dans la presse, au sein des universités, contre les minorités, contre les migrants, mais aussi en matière de corruption et d'indépendance de la justice. Ils ne verront nulle part que M. Orbán a déjà répondu à ce rapport à charge, rédigé par une adversaire politique d'extrême-gauche et ses alliés, "des gens qui ne sont pas au clair avec un certain nombre de faits élémentaires" et qui "ont annulé l’envoi d’une délégation en Hongrie." Le Parlement votera donc en fonction d'une enquête partielle et partiale, mais peu importe, car il est très improbable que les eurodéputés se soient donné la peine de lire le rapport. Ils n'auront pas davantage lu le document hongrois de 108 pages détaillant les 37 erreurs factuelles les plus sérieuses dudit rapport.
Ils verront sans doute aussi la belle infographie de l'AFP, qui explique à quel point le processus est progressif, balisé, raisonnable.
Nous sommes dans un théâtre d'ombres. En coulisses, les dés ont été jetés depuis longtemps. Tout le monde le sait - les eurodéputés, la Commission européenne, les journalistes qui couvrent l'événement, et même Viktor Orbán et son gouvernement. La seule animosité réelle est à l'encontre du chef d'État hongrois qui a l'outrecuidance de dire ouvertement au public, depuis son siège d'accusé, que le procès n'est qu'un simulacre. Les comédiens n'aiment pas qu'on gâche le spectacle au beau milieu de la représentation.
Penser que l'Union Européenne défend un quelconque État de droit est du dernier comique. Le seul État de droit que soutient l'Union Européenne est celui de la soumission totale envers elle et ceux qui la dirigent, comme le trio Merkel-Macron-Junker et la caste de technocrates non-élus qui parle à travers eux.
Comme à son habitude, Nigel Farage résume de façon limpide ce qui vient de se passer et quels sont les enjeux:
Monsieur Orbán il y a, Dieu merci, au moins un dirigeant européen qui est prêt à se tenir debout pour défendre ses principes, sa Nation, sa culture et son peuple. Face à des intimidations aussi extrêmes, Dieu merci, vous êtes là! C'est le moins que je puisse dire. Je suis certain que cela rappellera de mauvais souvenirs aux Hongrois d'un certain âge. Nous sommes face à un simulacre de procès dans lequel une poignée de prétendues entités politiques se lèvent, pointent du doigt et hurlent, prenant plaisir à exprimer leur haine tout l'après-midi. Et le procureur en chef, le Commissaire qui ne provient pas d'un gouvernement élu, a l'impudence de vous donner des leçons de démocratie - "Vous ne savez pas de quoi vous parlez". Le fait que vous ayez au moins 50% des voix dans votre pays et que personne n'ait jamais voté pour Timmermans ou ne puisse le révoquer semble lui avoir échappé. Il vous dit aussi que vous ne sélectionnez pas vos juges de manière correcte et que vous devez changer les choses. Voici un homme qui est l'un des patrons de la Commission européenne et qui nomme Martin Selmays, son poulain, à l'encontre de toutes les lois qui existent ici.
Ce qui se passe en réalité, Monsieur Orbán, c'est la mise à jour de la doctrine Brejnev de la "souveraineté limitée". Il ne sert à rien de prétendre au sein de cette Union que vous êtes indépendant, que vous dirigez vous-même votre pays. L'Article 7 constitue la nouvelle méthode pour adopter ceci. Ils veulent vous retirer le droit de vote. Ils veulent vous supprimer l'accès aux fonds européens. Tout cela parce que vous avez eu l'audace de résister à George Soros, l'homme qui a investi 15 milliards de dollars à travers le monde pour tenter de détruire les États-nations et de se débarrasser des formes traditionnelles de notre démocratie. Et en Hongrie bien sûr, il a dépensé de l'argent pour promouvoir l'immigration illégale dans votre pays. Et vous vous êtes opposé à lui, de manière assez juste, en lui fermant la porte. J'aurais aimé que nous fassions pareil.
Monsieur Orbán, vous persistez à dire que vous souhaitez rester membre de cette Union européenne. Mais ce n'est pas simplement votre pays qui a été insulté aujourd'hui, vous l'avez été aussi. Il est temps de faire preuve de logique. Rejoignez le club du Brexit, vous allez adorer!
Bien sûr, de nombreuses étapes restent à franchir le long du chemin de "l'article 7" et peut-être ne seront-elles pas toutes franchies au bout du compte ; mais c'est peu probable. Tout le monde y travaille à Bruxelles.
Prenons la mesure de ce qui vient de changer.
L'Union Européenne dévoile ouvertement son mépris des démocraties nationales. Le rapport Judith Sargentini n'est qu'un prétexte qui n'abuse personne. Aujourd'hui, l'Union Européenne vient de condamner un de ses membres pour l'outrecuidance principale de ne pas vouloir être un pays d’immigration - et d'avoir refusé de se soumettre aux diktats des commissaires de Bruxelles. Peu importe que ce refus ait été soutenu par la population hongroise. Elle ne compte pas. S'il y avait une Armée européenne, Jean-Claude Junker mourrait d'envie d'envoyer quelques chars à Budapest.
Le Parti populaire européen (PPE), principale formation politique du Parlement Européen avec 218 eurodéputés, vient de voler en éclats. Il accueillait en son sein le Fidesz de Viktor Orbán. Ce qui tenait lieu de "centre-droit" dans l'hémicycle vient de s'écrouler avec fracas. Divisé, le PPE n'est même pas parvenu à donner des consignes de vote à l'interne, alors que l'accusé était issu de ses propres rangs. Selon la liste des votes, 115 eurodéputés PPE ont voté pour la résolution, 28 se sont abstenus et 57 ont voté contre. Car le PPE est aussi celui de la CDU de la chancelière allemande Angela Merkel, des Républicains en France et du parti chrétien-social de Jean-Claude Juncker. Autant dire que son existence en tant qu'entité politique vient de se terminer, ce qui fera très plaisir à toute la gauche européenne... Jusqu'aux prochaines élections, naturellement.
L'Union Européenne vient de faire un grand pas vers sa dislocation. Malgré leurs racines européennes et leur communauté de valeurs avec les nations occidentales, les Hongrois sont décriés et moqués comme des mercenaires, des profiteurs et des passagers clandestins de l'Union Européenne - des gens qui prennent l'argent des fonds européens et ne "jouent pas le jeu" (entendez, le jeu de la soumission) lorsqu'on exige d'eux, par exemple, d'accepter des quotas de migrants. En Hongrie, ce mépris laissera durablement des traces, d'autant plus que les Hongrois estiment avoir joué leur rôle en défendant les frontières extérieures de l'Union de l'invasion migratoire.
Les pays du Groupe de Visegrád bloqueront peut-être le processus - ils ne savent que trop bien qu'ils sont les suivants sur la liste - mais si la démarche arrive à son terme, les Hongrois pourraient prendre l'UE à son propre jeu. À quoi bon rester dans une Union qui n'a à proposer qu'insultes, mépris et asservissement? La question d'une sortie de l'UE pourrait se poser.
L'Union Européenne n'est pas belle aujourd'hui. Elle a montré son vrai visage - vindicatif, haineux, intolérant, déformé par un rictus de mépris. L'UE prétend chasser la corruption chez ses membres alors qu'elle est un havre de corruption. Elle prétend préserver la diversité alors qu'elle écrase la dissidence. Elle prétend corriger la démocratie alors qu'elle n'a rien de démocratique. Il faut être fou pour être séduit par cette organisation.
Comment les élites de la Suisse ont-elles souhaité vouloir entrer là-dedans, et le souhaitent encore?
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 12 septembre 2018
Et bien maintenant comme ils savent lire même ici, ils ont fini par bosser de peur qu’on croie qu’ils sont aussi sur les observateurs.ch.
Sur les observateurs.ch on devrait aussi tomber le masque de ceux qui insèrent des articles uniquement dans les but de censurer les commentaires. C’est exactement ce qui se passe sur 20 minutes.ch à croire qu’ils viennent de ce vivier. Exemple significatif https://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/L-inscription-d-un-3e-sexe-etudiee-28268889 6 commentaires, “Face à l’afflux massif de commentaires” dont on ne verra rien. Mais l’individu de service veille au grain voilà les raisons de cette censure.
Entre le mensonge de l’état de droit et de celui de la démocratie, c’est décidément malhonnête.
L’État de droit des nations n’a rien à voir avec l’Etat de Bruxelles, qui n’est pas un État.
De plus la démocratie bruxelloise est une démocratie néo libérale, autrement dit une dictature qui vise à soumettre les nations et le souverain. Il est vrai de dire que cette évidence a été mal comprise au départ, avec l’article 7…
Un article plus éclairant en prime:
Russie politics: Hongrie / UE : que reste-t-il des “valeurs eutropéennes”?
Le conflit entre la Hongrie et l’UE n’est pas un conflit conjoncturel, qui peut être réglé avec quelques assouplissements. De toute manière, la Hongrie a déjà adopté, conformément aux exigences européennes, un nombre significatif d’amendements à ses réformes sur les médias, à ses réformes institutionnelles, etc. Le conflit est plus profond, il est essentiel: il vient de l’incompatibilité entre les Etats nations européens de culture historiquement judéo-chrétienne et l’essence globaliste antiétatique de l’UE, devenue une sorte d'”Union des Républiques Néolibérales Européennes”, enfant de la défunte URSS.
La procédure de l’article 7 du Traité sur l’Union européenne a été lancé contre la Hongrie, après avoir déja été lancé, mais plus prudemment, contre la Pologne en raison de sa réforme judiciaire qui modifie le mode de nomination des magistrats et d’attribution des affaires.
http://russiepolitics.blogspot.com/2018/09/hongrie-ue-que-reste-t-il-des-valeurs.html?m=1
On ne peut pas tromper les peuples tout le temps. Vivement que cette Europe explose ! Si seulement le vote du 26 mai prochain pouvait signer la fin de cette Europe qu’on déteste.
Vive la Hongrie libre,puisse-t elle nous servir d’exemple
Il se dit que la dame Judith Sargentini n’est pas magyarophone (hungarophone si vous préférez) elle n’était peut-être pas le meilleur choix pour élaborer honnêtement un rapport sur ce pays.
Pour inverser la situation, la Hongrie, avec Autriche et les autres pays de Visegard, et pourquoi pas l’Italie et l’Allemagne de l’Est, doivent menacer de quitter l’UERSS!!! du coup tout ces grandes gueules non-élus qui ne représentent que des lobbies et qui détiennent des pouvoir absolus sur les peuples se mettront à leur lecher les bottes!!
Par ailleurs il est en effet peut être temps, comme c’était le cas dans l’Empire Romain, de créer L’Europe d’Orient, la vraie Europe, gardienne des valeurs et de l’histoire de notre civilisation, et laisser les merdkel et ses microns continuer tranquillement de génocider leurs peuples dans les abattoirs hallal !!
je suis outré de voir de prononcer ce type de discours quand j’écris aux euro députés depuis plus de trois ans maintenant que nous avons à la tête de l’union européenne un “gros escroc criminel” qui devrait être en prison depuis trois ans et que rien ne bouge alors même que monsieur TAJANI a reçu ma lettre en recommandé depuis deux ans maintenant sur l’affaire juncker .
votre site a eu l’audace d’en parler , je remémore à ceux qui nous lisent les faits grandissimes:
https://www.youtube.com/watch?v=TtWbSuvvTUc
https://www.youtube.com/watch?v=bpYVco9IdYk&t=425s
Que Dieu bénisse la Hongrie !
Excellent article. Attention car le machin (l’UE) fera beacoup de bruit en tombant.. Moi je garde des bouteilles au frais pour feter l’evenement!
la Hongrie doit quitter le PPE et rejoindre les forces qui le soutiennent et non celles qui le combattent. A DIFFUSER LARGEMENT.