Selon la gauche médiatique l’AfD serait carrément néonazie

Michel Garroté
Politologue, blogueur

AfD rally in Berlin

   
Michel Garroté  --  Selon la presse allemande et française de gauche et d'extrême-gauche, L'AfD allemande se serait efforcée un temps de gommer les plus visibles de ses aspérités suite au séisme provoqué par son entrée récente au Parlement national, le Bundestag. Mais depuis le début de l'année, cette stratégie aurait volé en éclats, dixit ces mêmes médias gauchisants. L'objectif d'apparaître comme un parti responsable aurait été contredit par la multiplication de prises de position à caractère raciste ou "glorifiant la période nazie" (rien que ça...), signe que la tendance la plus nationaliste serait en passe de prendre définitivement le pouvoir au sein de l'AfD. Amalgames, citations tirées de leur contexte, fake news, tout est bon pour stigmatiser l'AfD.
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Pratiquement pas un jour ne passerait sans qu'un membre de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) ne fasse les gros titres par un tweet tonitruant, racontent les journaleux néo-marxistes. Dernier tweet en date : une élue locale berlinoise, Franziska Lorenz-Hoffmann, aurait diffusé sur son compte Facebook une "affiche de propagande du IIIe Reich" : "Femme allemande ! Préserve la pureté de ton sang. Les étrangers ne doivent pas te toucher". Le message aurait été retiré, mais l'élue l'aurait justifié en expliquant à l'édition allemande du très gauchiste Huffington Post vouloir "que les Allemands restent allemands" face à l'immigration.
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Une autre élue du parti à Berlin, Beatrix von Storch, figure de proue de l'AfD au plan national, aurait "suscité la controverse" sur Twitter et Facebook lors du Nouvel An en dénonçant la diffusion par la police de Cologne de messages en arabe à la population. "S'adresse-t-elle par ce biais aux hordes d'hommes barbares, musulmans et violeurs pour les amadouer ?", se serait emportée Beatrix von Storch en référence aux agressions sexuelles de femmes lors du Réveillon 2016 dans la ville. Le tweet aurait été bloqué.
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Pour finir, le fils métis de l'ancienne star du tennis allemand Boris Becker se serait vu traité de "demi-nègre" sur le compte du député AfD Jens Maier (l'AfD a adressé un avertissement à Jens Maier pour ce tweet contre le fils de Boris Becker.  L'élu a affirmé ne pas être l'auteur de ce tweet, posté selon lui par un collaborateur, limogé depuis. Mais les médias omettent de le signaler.
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Les dernières sorties "ne sont pas des dérapages fortuits", estime le politologue d'extrême-gauche Hajo Funke de l'Université Libre de Berlin, mais le signe de la volonté du parti d'"intégrer aussi les néonazis, les plus extrémistes". "Le cap radical du parti est cimenté", ajoute-t-il, en jugeant l'AfD nettement plus extrémiste que le FPÖ autrichien ou le Front national français. Boris Becker aurait lui aussi mis en cause des provocations délibérées du mouvement, qui a obtenu près de 13% des voix aux dernières élections législatives, pour porter ses thèmes de prédilection : anti-immigration, anti-élite et anti-Merkel.
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"L'AfD teste depuis longtemps les limites de ce qui peut être dit en Allemagne, elle veut les élargir et se radicalise de ce fait dans son expression", analyse le quotidien socialiste Tagesspiegel. L'histoire du jeune parti serait celle d'une "radicalisation permanente", avec à chaque nouvelle étape une purge de la direction en place par une autre encore plus dure. Son dernier congrès en décembre aurait confirmé la montée en puissance des "plus nationalistes". Créé en 2013 comme plateforme anti-euro par des conservateurs déçus du cap centriste imprimé par Angela Merkel à la tête des chrétiens-démocrates (CDU), l'AfD est devenue un mouvement anti-réfugiés lors de l'arrivée de deux million d'illégaux musulmans entre 2015 et 2016.
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A la faveur des législatives de septembre, l'AfD aurait franchi un nouveau cap en donnant une large place "aux thèses révisionnistes sur la repentance des crimes nazis". Actuellement, le mouvement occuperait le terrain en profitant du vide politique relatif en Allemagne laissé par Angela Merkel et les partis établis, qui tentent de former un gouvernement majoritaire. Et la stratégie paraît payer.
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Selon un sondage pour l'hebdo gauchiste Spiegel publié mardi 9 janvier 2018, l'AfD progresse à 14,7% dans les intentions de vote. Le parti ne risque-t-il toutefois pas à terme de se marginaliser par sa surenchère ? Lors de la campagne électorale, il aurait joué avec "le feu extrémiste" de manière très calculée en brisant des tabous pour séduire "l'électorat le plus radical", estime Robert Vehrkamp, "analyste" à la Fondation Bertelsmann. Aujourd'hui, cela conduirait à des batailles de courants entre modérés et "jusqu'aux-boutistes", dont la guerre des tweets serait une illustration, ajoute le bobo Vehrkamp.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch,10.1.2018
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4 commentaires

  1. Posté par Jean-Francois Morf le

    l’AFD est de droite anti-Islam, donc en aucun cas de gauche pro-Islam.
    L’Islam de gauche a assassiné 669 million de non musulmans pour leur voler leur 55 pays, mais les menteurs de gauche ont le culot de prétendre que les national-SOZIALIST , qui ont assassiné 6 millions de juifs, (soit 111 fois moins que les islamo-nazis), sont de droite!
    L’AFD est anti-Islam de droite, donc en aucun cas nazie pro-Islam comme la gauche!
    I-slam (je tape) est une idéologie de guerre et de haine, donc de gauche comme toutes les idéologies assassines.

  2. Posté par Aude le

    Exact, si l’AFD est nazi le reste est bolchévique.

  3. Posté par Maurice le

    Les gens de gauche, ils ne dérapent donc jamais dans leur discours ? Il faudrait en faire une analyse précise et jeter chacun de leurs dérapages en pâture aux populations. Mais quels médias feraient cela ?

  4. Posté par Le Taz le

    Et selon moi la gauche est totalement bolchevique! On compare le nombre de victimes pour rire???

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