En cinq ans, le nombre de demandes d'asile introduites pour homosexualité a triplé passant de 376 en 2009 à 1.070 en 2014, selon les chiffres du Commissariat général aux réfugiés et apatrides (CGRA), relayés jeudi dans la Dernière Heure. La majorité des personnes qui se sont manifestées l'an dernier provenaient du Sénégal, du Cameroun, de Mauritanie, du Togo et de Guinée. Sur les 843 dossiers traités par le CGRA en 2014, 295 ont été clôturés par une décision positive. Ce qui signifie que 34,9% des demandeurs d'asile avançant comme motif leurs préférences sexuelles ont obtenu une protection de l'Etat belge.
"Le principal motif de refus est le manque de crédibilité générale de leur récit. Les déclarations des demandeurs ne correspondent pas toujours à la situation prévalant dans le pays d'origine ou manquent de cohérence. Il est important de mentionner que ces personnes sont interrogées de manière individuelle par des travailleurs formés sur le pays d'origine et sur la thématique de l'orientation sexuelle", précise Damien Dermaux, porte-parole au CGRA.
En République tchèque ils avaient fait passer des test d’homosexualité à ces requérants d’asile. Ils leur passaient un film porno gay pendant qu’un instrument mesurait une éventuelle érection. Cette initiative avait suscité un tollé de l’UE. La Belgique est trop naïve pour instaurer un test qui peut s’avérer dissuasif.