Vouloir humilier Binyamin Netanyahou, c’est bien le “déshonneur” de la France

 

Guy Millière titre sur Dreuz.info le 14 janvier 2015 : "Le comportement indigne des dirigeants français envers Netanyahou". Il cite : "Un message… relayé… par des adeptes de Mohamed et des compagnons de route gauchistes disait qu'un terroriste était dans la manifestation de dimanche : Binyamin Netanyahou

"Dounia Bouzar s'est offusquée sur France 2 de la présence de Netanyahou dimanche à Paris. La présence de Mahmoud Abbas n'a pas gêné cette musulmane… (mais) celle de Netanyahou… si

"L'une des matrices de la haine anti-juive chez les musulmans en France est la détestation d'Israël. Et cette détestation est entretenue dans nombre de médias, et chez nombre de dirigeants politiques, y compris chez ceux qui ont manifesté dimanche, tout particulièrement à l'extrême gauche, mais pas seulement.

"Des pressions ont été exercées par les dirigeants français pour que Binyamin Netanyahou ne vienne pas à Paris… En réponse à sa décision de venir, des représentants de l'Élysée ont décidé d'accorder une place d'honneur à Mahmoud Abbas, en disant au gouvernement israélien que la décision de Netanyahou ne resterait pas sans conséquences…

"Binyamin Netanyahou a été traité avec la volonté de l'humilier, en le traitant comme un personnage de second ordre… Les juifs savent que si la France les abandonne, Israël ne les abandonnera pas…"

Le peuple sait quand il doit s'opposer aux "diktats de la propagande socialo-populiste" qui pousse à la reconnaissance d'un "État palestinien chimérique". C'est le cas des profiteurs subventionnés de l'État-PS, les  intellectuels bobos, les professeurs, les journalistes, les écrivains, les "faux artistes" mais les "vrais chômeurs" de la gauche ultra. Peut-on penser que, sur le plan moral, ils ont la moindre influence en France ?

Le professeur Yeshayalou Leibowitz a pourtant dit que "Les intellectuels ne sont pas des gens qui pensent, mais qui font profession de penser. C'est vrai dans le monde entier". Si la France ne manque pas de ces pseudo-intellectuels de la gauche "bobo", elle n'a pas pour autant des idées ! Le peuple qui travaille n'a aucune estime pour les journalistes, les professeurs, les écrivains, les intellectuels bobos, les faux artistes mais vrais chômeurs, qui sont incapables de donner une direction à leur vie, au pays, ni même à la population !

Le comportement indigne des dirigeants français envers Binyamin Netanyahou est bien le résultat du "mélange idéologique de stupidité méchante et de méchanceté stupide", comme le dit si bien, le professeur Yeshayalou Leibowitz. La haine socialiste de la patrie a un lien direct avec la haine de la politique d'Israël !

On reproche à ces pseudo-intellectuels d'exercer contre Binyamin Netanyahou et la politique d'Israël une violence polémique qui frôle l'anti-sionisme. Or, la réflexion liée à la pratique met en question la fonction mystificatrice de ces pseudo-intellectuels, leur prétention à la connaissance objective de la politique d'Israël et leur incapacité à en rendre compte dans la pratique médiatique… Chacun sait que ces gens qui, jour après jour, semaine après semaine, imposent les verdicts arbitraires d'un petit club de bobos, crient à la violence lorsque les mécanismes de ce terrorisme intellectuel sont mis au jour. Ces conformistes en meute se donnent ainsi, avec leurs bavardages à la télé, des airs d'audace intellectuelle, voire même de courage politique !

Ce qu'on ne pardonne pas à Binyamin Netanyahou, c'est qu'il mène la politique d'un pays en guerre.

C'est un secret de Polichinelle que premier venu peut comprendre, sauf, bien sûr, les initiés du GOF !

L'efficacité de la politique d'Israël fait l'objet d'une action de violence médiatique qui est à la mesure de la méconnaissance des conditions de survie d'un pays en guerre. Ce n'est pas par hasard que la critique violente de la politique d'Israël n'a pas encore suscité des associations de défense par des citoyens français.

On sait que face aux peuples du vendredi, le peuple du samedi a mis en place, avec l'aide de Tsahal, un écran protecteur pour les peuples du dimanche. On imagine les intérêts stratégiques qui seraient menacés si les mécanismes des alliances étaient complètement dévoilés aux yeux de tous ces journalistes de gauche, ignares et arrogants, qui s'autorisent à publier n'importe quoi, sans aucun sens critique.

Ces journalistes se consacrent aux procès médiatiques intentés contre la politique d'Israël. Ce qui est en jeu, c'est l'ensemble des opérations médiatiques qui veulent faire passer une opinion, qui est le produit de la publicité et du marketing politique, pour une information rédactionnelle et l'œuvre de soi-disant intellectuels.

Ces pseudo-intellectuels s'insurgent lorsque l'on démasque leurs mensonges et les moyens, plus ou moins avouables, qu'ils emploient pour les diffuser aux télés, parce que ce sont eux qui ont le plus à perdre.

Les reproches que l'on fait à Binyamin Netanyahou sont d'autant plus absurdes que l'on sait bien que ces pseudo-intellectuels, que le net ne cesse de dénoncer, ne peuvent penser que dans la logique du procès d'intention. Ils ne peuvent fonctionner mentalement que dans cette logique du procès politique, où s'expriment les ressentiments des médiocres. Binyamin Netanyahou ne peut prendre au sérieux ces procès politiques et ces mascarades qui visent à la dénonciation des personnes, au lieu des idées.

Cette mise en garde des lecteurs est d'autant plus nécessaire que la science politique a pour vocation de comprendre la réalité complexe d'un pays démocratique en guerre pour sa survie, alors que la propagande socialo-populiste ne sert qu'à condamner. Il y a une mauvaise foi évidente à vouloir réduire la politique d'Israël à la question palestinienne, comme l'a toujours fait la caricature ultra-gauchiste qui gouverne la France.

En particulier, la science politique rudimentaire croit pouvoir s'autoriser, du fait que des intellectuels de second ordre auraient servi d'instrument stratégique à la propagande socialo-populiste, pour "récuser les vraies questions" qui touchent à la politique d'Israël. Binyamin Netanyahou est responsable de la sécurité des gens dans un pays en guerre. Les critères politiques en vigueur répondent à des demandes populaires.

Si les pseudo-intellectuels de la gauche parisienne avaient assez d'intelligence, de jugement et de réflexion critique, pour être en mesure de revendiquer leur autonomie mentale face au pouvoir arbitraire de la république socialiste, ils pourraient porter leur interrogation sur les fonctions politiques de leur activité et sur leur manière de remplir ces fonctions dans les conditions de sécurité d'un pays en paix, où ils ne sont pas menacés dans les fonctions qu'ils exercent. Il faut rappeler la distance intellectuelle indispensable à I'égard des nécessités d'un pays en guerre. C'est la condition nécessaire d'une perception juste de la politique d'Israël. C'est une chose que les pseudo-intellectuels de la gauche parisienne ont de la peine à comprendre !

Il faut pouvoir analyser la situation géo-politique d'Israël. Et les présupposés de ceux qui analysent la pratique, et les préjugés qui les guident dans leurs analyses, cela suffit parfois à les disqualifier toutes.

On ne peut comprendre la pratique géo-politique d'Israël, qu'à condition de maîtriser, par l'analyse, les effets du rapport à la pratique qui est inscrit dans les conditions de vie des gens dans un pays en guerre.

Toute analyse purement théorique de la pratique géo-politique d'Israël est inscrite dans une forme de participation mystique au procès politique. C'est pourquoi les rituels des pratiques des pseudo-intellectuels de la gauche parisienne sont faits de manipulations et de gesticulations médiatiques, qui ont toutes les chances d'être mal compris par des gens qui sont enclins à y voir une sorte de calcul politique médiocre.

La question est simple : Veux-t-on comprendre ou juger la politique d'Israël ? C'est le débat qui a été proposé par Ilan Greilsammer dans la revue "Autrement", série "Monde", H.S. n°70, de septembre 1993.

Le titre : "Repenser Israël", n'a rien perdu de son intérêt, ni de sa brûlante actualité. L'auteur met en cause cette "gauche humaniste… cette frange privilégiée, habitant les beaux quartiers des grandes villes, très attachée à ses privilèges et à sa qualité de vie, qui n'est pas toujours prête à pratiquer l'intégration éducative avec les enfants de milieux défavorisés et qui n'a des (problèmes) des Palestiniens qu'une connaissance lointaine et mythique… L'État d'Israël a un droit moral à l'existence comme État du peuple juif. Ce droit est indiscutable et passe nécessairement avant tout autre droit. Le droit à l'existence doit se manifester par des arrangements de sécurité qui lui donneront une garantie absolue contre toute agression…"

"Le sionisme, sur lequel est basé l'État d'Israël, a voulu que cet État soit celui de tous les Juifs. Le titre de l'ouvrage de Théodore Herzl n'est pas "l'État juif" mais "l'État des Juifs". En bonne théorie sioniste, il n'y a que deux sortes de Juifs :  ceux qui vivent en Israël et ceux qui n'y vivent pas encore

"Lorsqu'il est question de l'État d'Israël, (les gens sont) nourris de jugements à l'emporte-pièce et de commentaires fondés sur des convictions plus souvent irrationnelles et subjectives que sur une connaissance approfondie de la réalité et de ses enjeux complexes.

"Les Juifs sont le peuple de la Bible, ils ont un "lien spécial" avec Dieu, ils ont été pendant des milliers d'années le symbole de l'humanité et de la civilisation. Le Juif paraît ainsi être le dernier refuge, en ces temps d'effondrement des religions occidentales et des idéologies utopistes, d'une certaine idée de l'homme

"Cela signifie que l'on attend du Juif une conduite morale et intellectuelle que l'on n'attendrait pas d'un autre (peuple)… Léon Askenazi dit que les nations anciennement chrétiennes voudraient que l'Israélien reste conforme à l'archétype biblique… celui qui est tué, qui a vocation au martyre. Pour beaucoup d'Israéliens, l'homme politique occidental qui paraît avoir porté cette attitude à l'extrême est Mitterrand, débordant d'amitié pour le peuple juif et débordant de critique moralisante à l'égard de l'État d'IsraëlPour la majeure partie des Israéliens, les critiques moralisantes de l'État juif, qui se réfèrent à l'image du Juif de l'exil, sont choquantes… (voulant) que ce peuple, embarrassé de religion, de piété et de superstitions, devienne un peuple éclairé, laïque et moderne à l'image des sociétés occidentales… Cette attitude a le don d'exaspérer les Israéliens

"On supporte mal en Israël l'hypocrisie de pays qui condamnent Israël, alors qu'ils ont fait ou font pire : Même si la morale était quelque chose d'absolu et non de relatif à la conduite des autres, on est conscient en Israël que les pays dont les ministres font des sermons indignés et publient des déclarations où ils "déplorent", "regrettent" où "condamnent", selon la terminologie en vigueur, vendent des armes en grande quantité, soutiennent en coulisses des régimes autoritaires, cautionnent des massacres ou interviennent militairement dans divers continents pour appuyer leurs intérêts

"Tout ceci, ajouté à l'accumulation des résolutions condamnant Israël, résolutions qui ne sont même plus mentionnées dans les informations du pays, conduit à l'attitude la plus courante des Israéliens. Celle que résume une phrase rassurante : Haolam Koulo Negdenon, "le monde entier est (de toute façon) contre nous".

"Par conséquent, quoi que nous fassions, nous serons condamnés… Des flèches… sont réservées aux intellectuels juifs de la diaspora qui s'effraient de chaque manquement de l'État juif à la morale universelle et à l'humanisme, ce qui signifie qu'ils s'effraient chaque jour. Gerchom Scholem ironisait sur ces belles âmes "qui n'ont pas choisi la voie de la responsabilité pour l'avenir du peuple juif". Il parlait de "l'avantage" de ces moralistes qui critiquent "du dehors". Il évoquait la volonté des intellectuels juifs de gauche de "changer le monde", et leur rappelait qu'ils avaient toujours été évincés et massacrés par leurs camarades de révolution.

"La possibilité de trouver en Israël, pour eux et les leurs, un refuge contre la persécution existe bien

"À Hannah Arendt, qui avait fustigé le sionisme et Israël, Scholem avait écrit : "Il y a dans la tradition juive un concept que nous appelons Ahavat Israël, l'amour du peuple juif. Chez vous, chère Hannah, comme chez d'autres intellectuels qui sont venus de la gauche allemande, j'ai trouvé bien peu de tout cela…"

Martin Buber a écrit "Foyer national juif et politique nationale en Palestine" (1929). Il observe : "C'est certain, nous causons du tort. Exactement comme l'homme qui vit cause du tort. Vivre c'est causer du tort.

"Respirer, se nourrir, grandir, toutes les fonctions organiques vitales impliquent qu'on cause du tort.

"Tout le sens de la vie humaine, c'est d'être placé à chaque heure devant la responsabilité suivante : Je ne veux pas causer plus de tort que je ne le dois pour vivre".

 

Dr Thierry-Ferjeux MICHAUD-NÉRARD, 16 janvier 2015

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