PHILIPPE BARRAUD
L’ampleur de la manifestation du 11 janvier en France témoigne, au-delà d’un sentimentalisme un peu lourd, d’une double prise de conscience, si essentielle qu’elle va peut-être marquer un tournant.
La première prise de conscience, brutale et glaçante, est celle du fait que les horreurs sadiques du terrorisme islamique ne sont pas confinées aux déserts maudits de l’Irak et de la Syrie, ou aux confins d’un Nigeria – un des pays les plus riches d’Afrique ! – où l’État est absent d’une bonne partie du territoire; non, ces horreurs sont possibles chez nous, dans nos rues, dans nos magasins, ici et maintenant. En clair, chacun se sent soudain concerné, et donc menacé dans son quotidien. Quel choc !
Et c’est malheureusement encore plus vrai pour les Juifs, stigmatisés encore plus fortement que les «Croisés» par les tueurs barbus. Nulle surprise, à cet égard, que l’émigration massive de Juifs français vers Israël, déjà très forte, ne s’accélère à l’avenir – un échec terrible pour la France, qui perd ses forces vives pour s’être abandonnée à une immigration maghrébine hors de tout contrôle, par complaisance, par paresse, par intoxication du politiquement correct. Dans 24 Heures du 9 janvier, un reportage dans la ville arabe de Marseille, où «le français semble un langue étrangère», montre l’ampleur prise par le communautarisme, et parallèlement celle du pouvoir des mollah dans cette ville et dans les banlieues.
La deuxième prise de conscience, combien salutaire, est celle du caractère fragile de la démocratie et des libertés. En Europe, petit appendice d’un continent voué pour l’essentiel à la dictature et à la brutalité du pouvoir, nous avons le tort de croire que nos valeurs sont gravées dans le bronze, immuables et inébranlables, et que rien ne peut leur arriver – que rien ne peut nous arriver. Or, les événements survenus la semaine passée montrent que ceux qui veulent abattre ces valeurs sont résolus, imperméables à toute discussion – c’est le propre du fanatisme – et solidement implantés dans notre territoire. En clair, la France, mais aussi les pays voisins, découvrent avec horreur l’existence d’un ennemi intérieur, structuré, disposant d’armes de guerre et de moyens financiers importants, qui ne recule devant rien pour imposer la terreur, et les conséquences qu’il en attend: la soumission, ou la guerre.
Les manifestations de dimanche tendent à montrer que ce sera la guerre, et on s’en réjouit. Mais défiler pacifiquement est une chose, faire la guerre en est une autre, surtout une guerre asymétrique comme celle-ci. Alors, il s’agira de vérifier, dans les mois et les années qui viennent, si les proclamations solennelles sont véritablement suivies d’effets. On entend déjà, même ici en Suisse, ceux qui s’opposent à tout renforcement des moyens – bien faibles, on l’a vu – des services de renseignement. A cet égard, apprendre que les Américains étaient bien mieux renseignés que les Français sur les assassins de Charlie Hebdo laisse songeur. Et les services français ont beau se défendre, ils ont été pris en défaut – et le gouvernement avec, qui ne leur donne pas les moyens nécessaires.
Ce gouvernement et le Président Hollande ont pourtant habilement tiré leur épingle du jeu: fondamentalement responsables de ce qui s’est produit par leur incurie, ils ont réussi à apparaître comme les sauveurs de la nation et de la liberté dans le monde ! Mais lorsque l’émotion sera retombée, il faudra se mettre au travail, et poser les problèmes sur la table – tous les problèmes, même les plus délicats, comme l’immigration, l’abandon des banlieues, le communautarisme, la bride sur le cou laissée aux mosquées. Ainsi, après avoir signé un juteux contrat d’armement avec l’Arabie saoudite (3 milliards d’euros), la France devrait demander des comptes à ce pays qui, parallèlement, finance le terrorisme islamique, et nomme les imams qui pervertissent les jeunes dans les mosquées françaises. Qui sait si les armes vendues à Riyad ne finiront pas entre les mains des jihadistes français… Il faudra demander les mêmes comptes au Quatar, à qui la France, économiquement aux abois, vend ses bijoux de famille, tout en sachant que ces émirs financent largement le fascisme vert. Il y a là une contradiction flagrante, et la France ne peut plus, après ce qui s’est passé, accepter de se placer sous l’influence et la puissance financière de ces monarchies malfaisantes. Les fans de foot devraient boycotter le Paris-Saint-Germain…
Une guerre n’est jamais sympathique ni amusante ni courte, surtout si elle répond à une forme que nous ne connaissons pas. Voilà pourquoi nous devons nous adapter vite et frapper fort, pour tuer dans l’œuf la menace jihadiste.
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Nos laquais socialistes Sommaruga et Levrat étaient de la partie ! Sûrement pour y prendre leurs ordres de l’oligarchie mondialiste ! Et un bras d’honneur au peuple suisse, un ! 100’000 Syriens dont on ne sait rien pour 2015 !