Cela ne fait plus aucun doute, en ce jour tragique où les rues de Paris sont mises à feu et à sang, et où les cailleras de Facebook crient une fois de plus au complot. Seulement cette fois-ci, c’est la fois de trop. Et les commentaires immondes que j’ai pu lire aujourd’hui sur la toile ne résistent pas à l’épreuve des faits. Je ne citerai le nom d’aucun de ces décérébrés à casquettes bien que ce ne soit pas l’envie qui me manque de livrer à la vindicte numérique ces semi-illettrés anonymes et qui méritent pour le moins de le rester. Bien qu’accorder un minimum de crédit aux éructations de ces petits rappeurs amateurs du dimanche qui qualifient de “fake” la mort en direct d’un policier après la fusillade meurtrière dans les locaux de Charlie Hebdo revient à leur faire un trop grand honneur, je ne peux faire autrement que sortir de ma réserve pour leur clouer le bec (clou Houellebecq ?).
J’ai même poussé le vice jusqu’à visionner la vidéo de cet assassinat image par image et je peux attester que contrairement à ce que les “facebookeux rapophiles” claironnent en dépit du bon sens (mais en ont-ils jamais eu ne serait-ce qu’une once ?), l’impact du projectile est clairement visible, ainsi que l’ultime geste du malheureux avant sa mort brutale.
En conséquence, et je suis navré de devoir le souligner encore aujourd’hui, la collusion entre rap, complotisme et islam n’en finit plus de se confirmer. On en a encore eu la preuve récemment à Joué-les-Tours, un indice accablant qui ne fait que s’ajouter à une liste déjà trop longue. Je renvoie l’internaute à mes articles précédents sur le sujet, et bien entendu, à mon livre La face voilée du rap, pour les quelques distraits parmi vous qui auraient fait l’impasse ou auraient omis de l’offrir à Noël.
Oui, je sais, cela peut sembler déplacé de faire mon autopromotion aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne, si vous ne voulez pas acheter mon livre, empruntez-le, ou volez-le si vous trouvez un libraire qui ait eu le courage et l’honnêteté intellectuelle de le mettre en rayon. Mais ne venez pas dire que vous ignorez comment tout cela a pu se produire.
A propos de Noël, et au-delà du drame qui frappe notre pays aujourd’hui, que 2015 soit plus que jamais l’année du sursaut de nos libertés, qu’il s’agisse de la liberté de décorer un sapin de Noël avec sa crèche, de dessiner une caricature, de publier un journal satirique, de créer un site web dévolu à la liberté d’expression ou d’écrire un livre.
En 2015, ce n’est plus seulement par des mots que l’on menace nos libertés en France, mais à coups de Kalashnikov. Nos mots à nous suffiront-ils à les protéger ? Seront-ils assez puissants pour arrêter les balles ?
Extrait de: Source et auteur
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