Les chemins de fer à la gauloise

Henry Spira
Henry Spira
Auteur du livre "La frontière jurassienne au quotidien 1939-1945"

 

Tout au long de mon enfance, j’ai ardemment désiré un réseau ferroviaire, qu’il soit de Hornby ou de Märklin, mais en vain.

J’avais dû me consoler avec de pléthoriques boîtes de Meccano.

Elles me permettaient de passer des nuits blanches à élaborer des grues monumentales, des

téléphériques genre Säntis traversant l’énorme hall de la maison familiale, voire des châssis

automobiles !

Mais Niet de tchoufs-tchoufs, de Flèches Rouges, de locos à vapeur ou de locomotives genre

« Crocodile » électriques réservées aux trains de marchandises sur la ligne du Gothard.

Et à présent, avec nos voisins gaulois, je compatis à leur douleur ! Privés qu’ils sont de leurs

traclets,  leurs Michelines, TVG, Réseaux RER voire RATP, avec des répercussions touchant

même les actuels examens du bac à lauréats ! Fini le schnabre scandé par le passage,  chaque

25 mètres sur les jointures de rails.

La foultitude de cheminots gaulois et d’ autres fonctionnaires préposés aux transports en

commun est la résultante inéluctable de l’engagement massif de cheminots par les gouver-

nements successifs de gauche. Résultat :  cette foule de cheminots s’oppose à présent ,

par des mouvements de grève aux « bras pendants » à un gouvernement de gauche

soumis à des modifications récurrentes et à un Président élyséen qui ne sait plus où donner

de la casquette !

Curieusement, je dois constater que ces tendances maladives des cheminots de France à

Se croiser les bras ressemblent fort aux réactions à la Pavlov des  reinettes de notre

Enfance. Confinées dans des bocaux  munis d’une petite échelle en bois, elles y grimpaient

lorsqu’ elles sentaient une période de beau temps arriver. On les aguichait en leur four-

nissant de belles mouches dites domestiques.

 

Or, au cours de nombreuses années, j’ai dû constater que les travailleurs du rail en France,

ainsi que  ceux des réseaux SNCF, RATP, RER, voire des autres administrations publiques,

ont une tendance marquée à choisir pour cadre de leurs grèves revendicatrices des

périodes de beau temps ou de veilles de fêtes, des petits ponts étant toujours bons à

prendre. Le tout pour enquiquiner le pôvre gaulois lambda et mettre la pression.

Gageons que d’ici peu, voire aujourd’hui,  sinon demain,  une période de mauvais

temps pointant à l’horizon  avec de copieuses averses, tout va rentrer dans l’ordre.

Rana descendra de son échelle, les chefs de gare agiteront leur palette et siffleront

à nouveau un bon coup, foi d’animal.

 

L’aiguilleur de service :  Henry Spira, 18 juin 2014

 

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