La Suisse fait exactement l’inverse.
La Belgique met un frein à la ruée sur les places de travail dans le domaine de la santé en instaurant un quota maximum de 30% d'étudiants étrangers dans ses universités. Une première en matière de préférence nationale.
La Suisse, quant à elle, qui souffre pourtant d'une pénurie récurrente de médecins, continue de pratiquer le numerus clausus dans ses facultés de médecine. Numerus clausus qui, si l'on s'en réfère aux diverses nouveautés apportées par le régime de 'Bologne' en matière de reconnaissance de diplômes étrangers, reste à charge essentielle, sinon exclusive, des étudiants autochtones.
Jusqu'à un tiers de médecins étrangers dans les hôpitaux
Si la reconnaissance des diplômes de médecine étrangers n'est pas aussi aisée que dans d'autres facultés, il n'en reste pas moins, qu'entre 2002 et 2010, la Commission des professions médicales a reconnu 14'681 diplômes étrangers dont plus des deux tiers pour la médecine humaine. 45% des demandes d'équivalence viennent d'Allemagne. La proportion a grimpé de 20% entre 2009 et 2010, et les choses ne sont pas prêtes de s'arranger vu la situation économique européenne actuelle.
En 2008, 22% des praticiens, étaient au bénéfice d’un diplôme étranger, dont plus de 50% d'Allemands. Dans le secteur, plus rémunérateur, des hôpitaux, le taux atteint même 30%.
Dumping importé
Alors que la Belgique prévoit enfin de garantir l'exercice de la médecine sur son territoire à ses ressortissants, la Suisse préfère continuer de préserver les chances des étudiants étrangers de faire carrière dans notre pays.
L'autre avantage est pour les compagnies d'assurance et consorts. En effet, susciter la pénurie de diplômés dans les universités helvétiques (près de 2000 en 2009) permet, sans aucun doute, de favoriser la sous-traitance de plusieurs milliers de diplômés européens, plus facilement aux abois et, par conséquent, moins difficiles sur les salaires.
“L’autre avantage est pour les compagnies d’assurance et consorts. En effet, susciter la pénurie de diplômés dans les universités helvétiques (près de 2000 en 2009) permet, sans aucun doute, de favoriser la sous-traitance de plusieurs milliers de diplômés européens, plus facilement aux abois et, par conséquent, moins difficiles sur les salaires.”
Ca, très certainement. Mais il faut ajouter à cela le besoin maladif de nos représentants complexés, de donner au monde l’image d’une Suisse ouverte; donner, comme le fait la Belgique , la préférence à ses nationaux reviendrait à donner une image d’une Suisse “nationaliste”!! Doux Jésus! Quelle horreur !!!
Du point de vue des facultés suisses il est intéressant de former peu de médecins (les étudiants de médecines coûtent cher, autant laisser l’Allemagne les former), alors que du point de vue des hôpitaux, il est intéressant de pouvoir sélectionner parmi les meilleurs jeunes médecins allemands attirés par les salaires. La séquence (incomplète) des transfert est Suisse < Allemagne < Pologne < Russie < Afrique noire.